
Les enfants de Yuki, après deux ans d’université au Manitoba, ont chacun à leur tour, à trois ans d’intervalle, consacré une année entière à étudier le japonais à l’Université Tokai au Japon et à s’entraîner avec son réputé club de judo, les deux, de façon intensive. Nous vous présentons ici les écrits du journal de bord de France, émaillés parfois de notes rétrospectives sur son expérience. Pour les écrits de Vincent, cliquez ici.
TABLE DES MATIÈRES
Premier coup d’œil sur ma vie à Tokai
Plus d’emplettes… plus de marches... et plus de sueurs
Test de positionnement en japonais
Judo, téléphone cellulaire, cours
L’année scolaire a officiellement débuté…
Les finesses de la langue japonaise
Compétition d’équipes à Amagasaki
Un agréable goûter avec ma tante
Certaines choses demandent du temps pour s'y habituer
Les avantages d’être au Japon
Kendo
10 choses qui me manquent du Canada
S’intégrer au club de judo de Tokai
Yakiniku
Karaoké et coupe de cheveux au Japon
Joyeux Noël à tous!
Kamakura
Un Nouvel An à la japonaise à Kyoto
Kanji de l'année
Plus tôt que ça, et on ne dort plus
Présentation de l’okonomiyaki (et du maître de l’okonomiyaki)
Nazo nazo (devinettes)
Ah! comme la neige a neigé!
The Wind-Up Bird Chronicle - Haruki Murakami
L'école est finie pour le printemps!
Journée internationale de la famille
Une bonne raison pour faire du ménage
Harajuku et Shibuya
Aux prises avec la grippe
Il n'y a pas de montagne assez haute
Nous vivons dans un petit monde après tout
Tout le monde se rend au Canada... sauf moi!
Disneyland : Là où les rêves deviennent réalité
Pacific International Invitational
Nabeshiki
Voyage surprise à Asakusa
Voyage à Miyazaki
Révélations sur le Canada : impressions et réflexions des filles de Tokai
Une semaine à Miyazaki
Konbini : dépanneurs
Mes premiers mangas!
Un autre type d'expérience
Joyeux anniversaire, Vincent!
Élimination des déchets au Japon
Deux demies font un tout
Purikura
Sakura: un aperçu
Visite au zoo
Un festin à la japonaise
Papa et mon frère sont en route!
Rencontre de Winnipégoises
Réunion de famille au Japon!
Deux Canadiens en liberté
Visite à Yaita
Pourquoi toutes les bonnes choses ont-elles une fin?
Les impressions de mon frère
Le temps des cerisiers!
Deuxième semestre
Les cours et mon meilleur ami l'Internet
Être prêt
Météo et leçon de judo avec M. Yamashita
Judo au Japon : bien en avance sur les autres
Denshijisho
Golden Week : pas de repos pour les braves
Expérience jietai
Les bibittes font leur apparition
Tokai se rend aux Jeux olympiques
Pas donné, comme mangue!
Joyeux anniversaire, maman!
Hisashiburi (Ça fait un moment)
Réchauffement au Japon
Kabuki et NHK Studio Park
Joyeux anniversaire à moi! à mon père! et à une de mes enseignantes...
Tout est une question de perspective
Deuxième appréciation de kabuki
Adaptation culturelle
Compétition interuniversitaire japonaise des équipes de judo
Traduction japonaise sur Google et deuxième coupe de cheveux
Le moment opportun
Perdu... et trouvé!
Wakamono kotoba et les abréviations
Concours de discours
Semaine d'examen!
Les examens sont terminés!
Plus que deux mois
C’est la fête!
Voyage à Nikko
Pandas! et bien plus encore!
Jeux olympiques de Londres 2012 : un résultat décevant
Kimono et yukata!
14 septembre 2011
Bonjour tout le monde!

Si vous lisez ceci, vous savez probablement que je m’en vais vivre au Japon pendant un an. Et pour ceux qui ne connaissent pas toute l’histoire, voici : je vais étudier à l’Université Tokai, située au sud-ouest de Tokyo.

Je vais y étudier le japonais avec d’autres étudiants étrangers, et je vais aussi m’entraîner six jours par semaine avec le club de judo de l’université. Ce club a une excellente réputation pour avoir formé plusieurs athlètes de haut niveau.
Voici quelques statistiques pour mettre les choses en perspective :
Population du Japon : plus de 127 millions d’habitants
Population de la région métropolitaine de Tokyo : 35 millions
Population du Canada : ≈ 33,7 millions
Population de l’Université Tokai : ≈ 29 000 étudiants
Population de l’Université de Winnipeg : ≈ 10 000 étudiants
Je ferai de mon mieux pour vous transmettre régulièrement mes impressions, mes pensées et des photos. N’hésitez pas à consulter ce blogue en tout temps et soyez à l’aise de me faire part de vos commentaires ou de poser des questions.

14 septembre 2011
Officiellement au Japon!

Après des mois (des années vraiment) de planification et de prépara-tion, je vis, respire et sue maintenant AU JAPON! C’est dur à croire... mais incroyable tout de même!
Le trajet vers le Japon a mal commencé. J’ai brisé mes écouteurs durant le premier vol. Puis, avant l’embarquement pour le prochain vol, j’ai couru m’en acheter une
autre paire... pour réaliser, une fois à bord, qu’Air Canada n’avait pas mis à jour son programme de divertissement à bord et que j’avais déjà vu tous les films qui m’intéressaient lors de mon voyage précédent en Chine. J’aimerais pouvoir dire qu’au moins la nourriture à bord valait la peine, malheureusement, je ne peux pas dire ça.

J’ai atterri sans encombre au Japon, ce qui est la chose la plus importante. Ensuite, avec mes deux bagages à main de 10 kg chacun, au milieu d’une foule de citoyens japonais, je me suis rendue jusqu’aux comptoirs de l’immigration, j’ai réclamé mes bagages et traversé les douanes sans aucun problème. Mes « nouveaux parents » m’attendaient à la sortie pour me conduire chez eux, un endroit que je suis reconnaissante de pouvoir appeler « ma maison » durant mon séjour au Japon.
Une fois arrivée à la maison, nous avons partagé un repas et j’ai eu un avant-goût de ce à quoi je peux m’attendre d’expérimenter durant mon année au Japon : de L’EXCELLENTE NOURRITURE! Nous avions des gyozas (sortes de quenelles), du poulet, du riz (bien sûr), de la soupe au miso, une salade fraîche et tout avait très bon goût. Je vais définitivement aimer la nourriture ici. Je le savais d’ailleurs avant de partir. ;)

Premier repas au Japon... un avant-goût de la suite!

Mes nouveaux parents, Shigenori et Reiko

16 septembre 2011
Premier coup d’œil sur ma vie à Tokai

Ma vie commence maintenant à prendre forme. Ce qui n’était auparavant qu’un projet imprécis est en train de devenir une réalité... c’est à la fois excitant et angoissant.
Aujourd’hui fut ma première visite du campus. Le campus Shonan est vaste et comprend 17 bâtiments administratifs. Et bien sûr, il y a les installations sportives : le dojo pour les arts martiaux, les courts de tennis et de basketball, la piscine, la salle de musculation, les terrains de football, etc. En ce moment, tout est plutôt tranquille. Mais il y aura beaucoup de monde dès le début des cours.
J’ai visité la résidence des étudiants internationaux et l’appartement où logent les membres du club de judo féminin. Après avoir vu les deux logements et entendu plusieurs recommandations, j’ai finalement décidé de demeurer dans la résidence des étudiants étrangers*. Je vais partager la chambre avec une Japonaise que je n’ai pas encore rencontrée.
*Le 23 mai 2019 : Avec le recul,
je suis vraiment heureuse d’avoir pris cette décision.
Vivre parmi les membres du club de judo féminin aurait
certainement fait des merveilles pour mon japonais, mais vivre
avec les autres étudiants internationaux fut très réconfortant. Ils comprenaient ce que c’est que de vivre dans un pays étranger, où
vous êtes quotidiennement confronté à des difficultés
linguistiques et d’avoir le sentiment que vous n’êtes
jamais à votre place.
J’ai aussi eu la chance de regarder un peu de la pratique de judo du club féminin. Je me sens à la fois excitée et intimidée de m’entraîner avec elles... mais je sais qu’il s’agit là d’une occasion unique. Je dois me transformer en éponge, absorber tout ce que je vois et entends, et en apprendre le plus possible. De plus, j’entends beaucoup de musique anglaise ici, amusant! Cela m’a d’abord surpris, mais plusieurs artistes américains sont très populaires ici, comme Avril Lavigne, Daniel Powter, Taylor Swift, etc. Et devinez ce qui jouait durant la période de réchauffement du club de judo féminin que j’ai observé? Who Run the World, Girls de Beyonce. Très approprié pour une pratique de judo féminin.
Le lendemain, nous avons dû nous rendre jusqu’au centre d’immigration pour l’obtention de mon visa d’étudiante.


Le temps pour s’y rendre fut très long. Ce qui prendrait seulement 45 minutes en temps normal au Manitoba prend environ deux heures ici à cause du trafic et des routes à voie unique. La largeur d’une route pour deux voitures est ici la même que pour une voiture seule au Canada. Ce qui procure une expérience quelque peu terrifiante de frôler de si près les voitures qui voyagent dans la direction opposée sur des routes qui serpentent tout en montant et descendant sans cesse. Mais semble-t-il qu’il n’y a rien à craindre puisque les Japonais croient qu’ils sont de bons conducteurs. En tout cas, c’est ce qu’ils disent. Cela aide aussi que plusieurs voitures sont plus étroites ici. Ils ont les keijidōsha (véhicule léger) qu’on peut reconnaître par leurs plaques d’immatriculation jaunes. Elles sont vraiment mignonnes, je me sens quasiment comme si je vivais dans un monde miniature.


Tout comme au Canada, on peut se faire arrêter pour excès de vitesse, ce qui s’appelle nezumitori. Ça se traduit par « attrape-souris ». Deux jours seulement après mon arrivée, j’ai eu l’occasion d’en faire l’expérience. Ça ne m’est pas arrivé à moi (Je n’ai pas le droit de conduire... et j’avoue que ce n’est pas quelque chose qui me tente non plus.), mais à mon père d’accueil qui a écopé d’une contravention pour excès de vitesse. Et, contrairement au Canada, vous ne pouvez rien dire pour y échapper.
Après avoir reçu tous les papiers en règle, nous sommes allés acheter un vélo et quelques articles essentiels à mon séjour au Japon, c’est-à-dire draps, oreiller, réveille-matin, poêle à frire, cintres, etc. Mon vélo est d’un jaune brillant! Je l’adore! Ce genre de vélo est surnommé mamachari qui signifie littéralement « le vélo de maman ». Il est doté d’un panier à l’avant pour y mettre les provisions et il est très populaire au Japon. Cela m’attristera de le laisser ici lorsque viendra le temps pour moi de retourner chez moi. Je n’ai jamais vu ce genre de vélo au Canada.


Mon magnifique vélo!

C’est ainsi qu’on verrouille les vélos au Japon : le verrou autour de la roue empêche tout mouvement de la roue.

Mon vélo se remarque, n’est-ce pas?

Un stationnement réservé aux vélos! Super!
J’emménage dans ma chambre dimanche. Je suis, encore une fois, excitée et nerveuse parce que jusqu’à présent, l’étendue de mon japonais est limitée et j’ai pu compter sur mes parents d’accueil pour traduire pour moi. À la fin de la journée, je suis épuisée mentalement de toujours faire des efforts pour arriver à attraper un mot ici et là dans les conversations pour essayer de comprendre ce que les gens me disent. J’ai vraiment hâte de pouvoir parler couramment. Vraiment hâte.

18 septembre 2011
Toute seule

On m’a déposée à l’université avec tous mes sacs (je ne voyage jamais léger) et les paniers remplis des choses dont j’aurai besoin pour ma nouvelle vie, choses que je n’aurais pas pensé à me procurer tellement je suis habituée à les avoir à portée de la main. Des choses comme une
poêle à frire, des ustensiles et des baguettes, une corbeille à papier, du détergent à lessive, des dossiers, des tasses et de la vaisselle, etc. Une chance que ma mère au Japon est très prévenante et a préparé toutes ces choses pour moi. Merci Reiko!


La vue extérieure de l’entrée de la résidence universitaire
pour les étudiants étrangers
L’entrée du dortoir
Une fois installée dans ma chambre, j’ai organisé mes livres et mon lit (tout en faisant jouer du Céline Dion), quelque chose que j’adore faire. Pour ceux qui ne le savent pas, j’aime beaucoup organiser les choses. Donc, trouver où placer chaque chose dans ma nouvelle chambre m’a procuré beaucoup de plaisir. Puis, j’ai rencontré quelques-unes des autres étudiantes étrangères venant de partout dans le monde : Norvège, Danemark, Corée, Hollande et Suède. Certaines sont là depuis quelques mois déjà et se sont familiarisées avec les lieux. Nous avons marché jusqu’au supermarché pour nous procurer quelques provisions. J’ai acheté quelques articles. Les fruits sont très chers, mais délicieux et frais. Pour certains produits, le choix est moins grand que chez nous (il n’y a qu’une seule marque de beurre d’arachide ici, Skippy). Mais pour d’autres produits, le choix est le double ou le triple, surtout pour le poisson. Il y a plusieurs variétés de poissons, mais avant d’en savoir davantage sur la façon de les préparer, je vais m’en tenir aux viandes que je reconnais.


J’ai eu à mettre mon japonais en pratique. Je n’avais aucun problème à demander où se trouvaient le beurre d’arachides ou les céréales... ni même si je pouvais payer avec ma carte de crédit. Mais quand le caissier m’a demandé quelque chose que je ne savais pas... et contrairement à mon habitude de simplement hocher la tête en souriant et faire semblant que je comprends, cette fois-ci, je ne voulais prendre aucun risque avec ma carte de crédit... heureusement, une autre étudiante étrangère a pu m’aider. Ce que le caissier me demandait en fin de compte était si je voulais payer en entier ou en plusieurs versements. Je vais m’en souvenir pour la prochaine fois.
De retour au dortoir, nous avons préparé le souper ensemble : de la salade, des patates, du poulet et des scones, que nous avons mangés en compagnie des autres étudiantes étrangères et japonaises. C’était très plaisant et je me suis sentie bien accueillie. C’était aussi rafraîchissant d’entendre de l’anglais.
Ensuite, j’ai skypé avec mes deux paires de parents, mes parents au Japon et mes parents au Canada. Oh! que ça fait du bien d’être à nouveau branchée! C’est comme s’il me manquait un petit morceau jusqu’à ce que je configure les paramètres du serveur pour pouvoir accéder à Internet. Maintenant, je sais que quoi qu’il arrive, je pourrai communiquer avec mes parents et mes amis en cas de besoin. Ce qui est très réconfortant.
J’ai rencontré ma nouvelle colocataire pour la première fois, Moe Wakabayashi. Nous avons seulement échangé un peu, mais elle semble très gentille et je suis sûre que nous allons bien nous entendre. Je vais l’aider à améliorer son anglais pendant qu’elle va m’aider avec mon japonais. Beau travail d’équipe!
* * *
Me suis réveillée à 5 h 30 ce matin… pas mal la même heure à laquelle je me suis réveillée tous les jours depuis mon arrivée au Japon. Je croyais que j’aurais la chance de faire la grâce matinée (contrairement au Canada où je me réveille tôt tous les jours), mais je suppose que les habitudes ne changent pas avec le fuseau horaire. J’ai donc décidé de découvrir le campus à bicyclette. C’était ma première utilisation de cette bicyclette... et ça m’a demandé un certain temps pour m’y habituer. Avec le déséquilibre causé par le panier d’en avant et la grande sensibilité du volant, ma première promenade fut plutôt instable. Mais j’ai bien du temps pour m’améliorer. J’ai conduit autour du campus pour repérer l’édifice où j’aurai mes cours. Le plan du campus est assez simple et très accessible à bicyclette. Sauf que je ne suis jamais certaine de quel côté de la route je dois conduire parce qu’au Japon, les autos roulent du côté opposé.


Édifice n° 1 : pas encore certaine de ce qu’il y a à l’intérieur

Édifice n° 8 : où auront lieu mes cours de japonais

L’entrée sud




Le dojo

L’entrée du dojo
J’aime beaucoup l’atmosphère sportive du campus. Après tout, c’est le campus où sont situés les aménagements sportifs et où sont administrés les cours du département de gestion des sports et loisirs. On y voit donc beaucoup de gens qui courent ou qui font du vélo, ou des étudiants qui pratiquent avec leur équipe universitaire.
Je viens tout juste de prendre mon premier déjeuner au dortoir. D’être capable d’avoir mon déjeuner favori (des rôties avec du beurre d’arachides et des bananes) dans un autre pays est probablement la deuxième chose la plus réconfortante après l’accès à Internet. Je crois que je serai correct tant que je pourrai manger du beurre d’arachides.
J’ai l’impression que je vais vraiment me plaire ici. Question taille, je me sens comme chez moi. Jusqu’à présent, les autres étudiants ont été très accueillants. Les doyens du dortoir sont très gentils. Même si je ne comprends pas encore tout ce qu’ils disent, ils me regardent toujours quand ils me parlent et font de leur mieux pour répondre à mes questions ou besoins que je peux avoir. Et je commence déjà à m’habituer et à prendre plaisir à voler de mes propres ailes. Sortir pour aller faire mes emplettes, cuisiner, laver la vaisselle, aller et venir à ma guise... choses que je pouvais faire avant, mais qui ne m’apportaient pas la même sensation d’indépendance. Maintenant, je dois juste m’assurer d’être indépendante ET responsable. Deux choses très différentes.

19 septembre 2011
Plus d’emplettes… plus de marches... et plus de sueurs

Aujourd’hui, accompagnée d’une étudiante du Danemark, Zara, je suis allée au supermarché Yorktown pour la troisième fois en quatre jours. Ça prend beaucoup de choses pour commencer une nouvelle vie. Chaque fois que je voulais cuisiner chez moi, au Manitoba, je n’avais
qu’à tendre le bras vers la dépense ou fouiller dans le frigo pour trouver ce dont j’avais besoin. Je ne peux toutefois pas faire ça avec le réfrigérateur ici, à moins de le remplir avec de la nourriture. J’ai donc acheté plusieurs articles comme du lait, des céréales, du pain, du beurre d’arachides, des fruits et des légumes. Si chercher des ingrédients peut parfois être difficile dans un supermarché au Canada, essayez de faire la même chose avec des nouveaux produits dont les descriptions sont écrites avec des signes que vous ne pouvez pas lire. J’ai dû acheter de l’eau aujourd’hui parce que la bouteille d’eau que j’ai achetée hier... n’était pas de l’eau. Ha ha! Les fruits ici sont très chers… mais c’est un luxe que je vais m’accorder parce qu’ils sont tout simplement EX-TRA-OR-DI-NAI-RES. Vraiment frais et délicieux. Même leur jus de pomme est incroyable. Je ne suis normalement pas une personne qui boit du jus de fruits, mais je vais faire une exception. Mon frère Vincent, qui peut caler un deux litres de jus de pomme d’un coup, serait très jaloux présentement... Tu auras la chance d’y goûter quand tu viendras en visite, Vincent!
Et j’ai dû acheter des choses moins évidentes comme de l’huile d’olive, du sel, un couteau, du cellophane, etc. Dans le dortoir, il y a un réfrigérateur pour conserver notre nourriture. Nous avons aussi un casier pour les choses non périssables et les
ustensiles de cuisine. Voici quelques photos. Je suis ici depuis seulement deux jours et mon casier est déjà plein. J’ai aussi fait l’acquisition d’un beau petit cuiseur à riz. Je n’en ai jamais utilisé et je crois que je vais avoir besoin de l’aide de ma coloc pour comprendre le manuel d’instructions... qui malheureusement, n’a pas de version anglaise. Puis Zara et moi avons réintégré notre dortoir, lentement et douloureu-sement, transportant toutes deux un cuiseur à riz et un lourd sac à dos plein de nourriture.

Mon mignon petit cuiseur à riz

Mon casier

Le réfrigérateur que nous partageons avec l’Italie et l’Australie
J’ai pensé prendre quelques photos de ma chambre pour vous donner une idée. Mes bagages ne sont pas complètement défaits, mais je suis sûre qu’ils se déferont d’eux-mêmes au cours des prochaines semaines.

L’affiche sur notre porte : mon nom est écrit en katakana à droite

Du côté de ma coloc



La vue devant notre fenêtre
Notre couvre-feu est à 23 h. Passé cette heure, on ne peut pas entrer dans la résidence par la porte d’en avant. Mais, le truc bien connu ici est : demander à une amie d’ouvrir la fenêtre de la cuisine pour qu’on puisse y entrer. C’est une bonne raison de se faire des amies! ;-)

20 septembre 2011
Test de positionnement en japonais

Nous avons eu un test de positionnement aujourd’hui pour évaluer notre connaissance de la langue. Cela va déterminer le niveau de la classe dans laquelle nous serons placés. Je serai assurément dans un niveau débutant. J’aurais probablement pu, et dû, étudier davantage pendant
l’été, mais je ne suis pas trop inquiète. Je serai placée au niveau où l’on pense que je devrais être. Et c’est assez flexible. Si je trouve les cours trop faciles, je peux demander de changer de niveau.
Le début du test était assez facile… simplement écouter et écrire des mots… puis, il fallait écouter de courts dialogues et répondre à des questions... C’est devenu de plus en plus difficile, jusqu’à ce que je ne sois plus vraiment capable de comprendre grand-chose de ce qui se disait. Ensuite, il fallait compléter un tableau de hiraganas, qui était la partie facile. Enfin, nous devions insérer des particules dans des phrases et des conjugaisons de verbes. Dans toute ma formation scolaire, c’est certainement le pire résultat de test que j’ai eu. Mais comme je le disais, le niveau dans lequel on va me placer ne me préoccupe pas. Peu importe le niveau, je vais étudier fort.

Cérémonie d’admission
La cérémonie d’admission a eu lieu cet après-midi. Quelques discours, quelques chansons interprétées par la fanfare universitaire, quelques périodes d’assoupissement, et c’était fini. Ensuite, ma mère au Japon, Reiko, deux autres étudiantes internationales, Mari et Zara, et moi, nous nous sommes dirigées vers l’hôtel de ville pour obtenir nos cartes d’identité à titre de ressortissantes étrangères.

Avec Zara du Danemark et Mari de la Finlande
Je ne sais pas comment nous aurions fait sans Reiko. Les Japonais ne nous rendent vraiment pas les choses faciles, à nous les gaikokujin (étrangers). Le personnel de l’hôtel de ville parle très peu l’anglais, même au comptoir de services pour les non-Japonais. Une fois rendues là, nous avons pris connaissance d’un autre formulaire à compléter pour une assurance médicale. J’espère juste que je n’ai rien oublié d’important. De façon générale, tout le temps qu’on m’a donné des explications au sujet des documents, je n’ai compris que lorsqu’on me demandait gentiment de m’asseoir et de patienter. Je suis pas mal bonne à ça! ; )
J’ai profité de mon passage à l’hôtel de ville pour acquérir le hanko de ma famille. Il s’agit d’un sceau avec le nom de la famille en kanji. C’est ce qu’on utilise souvent au Japon pour remplacer la signature.

Dîner à la cafétéria
J’aime la mode ici. Beaucoup de jolis motifs et coloris. Une chose toutefois qui m’apparaît incompréhensible, c’est le port de talons hauts dangereusement élevés. La majorité des femmes se promènent toute la journée en talons hauts, même sur le campus où l’on doit marcher de 10 à 15 minutes pour se rendre où que ce soit. J’ai questionné ma mère aujourd’hui là-dessus et elle m’a répondu que la plupart des femmes privilégient l’apparence au confort.*
*Le 23 mai 2019 : C’est encore quelque chose
que je peine à comprendre, même à ce jour. Peut-être que
si j’étais née et avais grandi au Japon, je penserais différemment.
Je me souviens avoir regardé des femmes en talons hauts gravir des
pentes abruptes et monter des escaliers du métro, et en être abasourdie.
Je ne peux pas comprendre pourquoi les femmes soumettent leurs
pieds à tant de douleur et d’inconfort. Mais je crois que les femmes
japonaises ont maîtrisé l’art de souffrir en silence pour
satisfaire les attentes socioculturelles.
J’ai l’intention d’acheter quelques vêtements et souliers japonais ici, même des talons hauts, mais vous ne me verrez pas les porter sur le campus, ça, c’est certain. Mes pieds sont déjà douloureux de marcher toute la journée. Et je marche en chaussures de course et en sandales. De plus, je n’ai pas besoin de me blesser en dehors des matelas de judo. Le judo est bien assez dangereux comme ça.
J’ai eu ma première expérience de la pluie ici. Il a plu à quelques reprises aujourd’hui, en fait il pleut au moment même où je tape ceci. C’est rafraîchissant après les températures de 30° de ces derniers jours. Et... le climatiseur mérite une pause de temps en temps.

21 septembre 2011
Visite d'un typhon

J’ai menti dans ma chronique, hier. Je n’ai pas pu avoir ma première expérience de la pluie au Japon, puisque je suis demeurée à l’intérieur toute la journée. Mais aujourd’hui, je peux dire que j’ai eu ma première expérience d'un déluge. Il y a un typhon en ce moment qui passe au
Japon et il a décidé de venir nous visiter. Que c’est gentil! Je ne crois pas que nous nous trouvions au pire de sa force, mais c’est suffisant, merci. La pluie battante secoue les arbres si fort dans le vent, qu’ils frappent les fenêtres de la résidence. Les cours des étudiants réguliers ont été annulés pour la journée. Nous, les étudiants étrangers, devons toujours subir nos entrevues et assister à la séance d’orientation sur le campus. Après la séance, comme mon amie Zara et moi avions vraiment besoin de nous procurer certains ingrédients, nous avons bravé le vent et la pluie pour nous rendre jusqu’au supermarché, à environ 20 minutes de marche du campus. Nous avons réussi à revenir au campus, mais à quel prix! Nous étions toutes deux trempées comme des lavettes, malgré nos parapluies.
Je me suis acheté un parapluie transparent aujourd’hui. Je ne sais pas si vous connaissez ça, c’est fait avec un genre de matériel en plastique (au lieu du tissu mince habituel) qui nous permet de voir à travers. En revenant du supermarché, j’ai constaté que plusieurs Japonais se servaient de ce genre de parapluie. J’ai toujours voulu en acheter un, même si ce ne serait que pour son côté esthétique. Je trouve qu’ils ont l’air chic. En plus, je vois maintenant que ça a un côté pratique : on peut baisser le parapluie au maximum sur sa tête pour se protéger, et voir quand même où l’on marche à travers le plastique. Chouette, n’est-ce pas?

Apparemment, j’aimais déjà ces parapluies lorsque j’étais bébé.
Me voici avec mon père, lors d’une visite au Japon en février 1992.
Je devais avoir ma première pratique de judo aujourd’hui…, mais elle a été annulée en raison des conditions climatiques. Ce qui ne me dérange pas du tout en ce moment. Toute cette marche dans le vent et la pluie, et porter des vêtements mouillés toute la journée m’a épuisée. Je préfère être un peu plus reposée avant de participer à ma première pratique de judo ici.
Au lieu de cela, j’ai passé une soirée tranquille : préparé mon souper, dessiné un peu et étudié un peu de japonais. Ma coloc et moi avons commencé à échanger les noms et titres de nos chansons et artistes préférés. Elle semble aimer Céline Dion, Bruno Mars et les Carpenters. Elle m’a aussi donné le nom de quelques artistes populaires en ce moment au Japon. Je vais y jeter un coup d’œil quand j’en aurai l’occasion.

23 septembre 2011
Judo, téléphone cellulaire, cours
Ouf! Plein de choses se sont passées depuis la dernière fois que j’ai écrit. Je crois bien qu’une journée complète s’est écoulée sans que j’écrive quoi que ce soit. Ouin! Je vous avertis, ça sera comme ça la plupart du temps après le début des cours parce que je n’aurai pas le temps de vous tenir au courant comme je l’ai fait jusqu’à maintenant.
J’ai eu ma première pratique de judo à 9 h ce matin. Le dojo n’est qu’à 5 minutes de marche du dortoir, c’est bien pratique. Je me suis présentée devant tout le groupe, et j'ai prononcé les quelques petites phrases que j’avais mémorisées. Puis ce fut la pratique. Ça a bien été. Ce n’était pas aussi ardu que ce que j’avais imaginé. Mais il ne s’agissait que d’une seule journée. Je vais peut-être ressentir les choses différemment après six jours en ligne de deux entraînements par jour, mais pour cette première pratique, ça m’a vraiment plu. C’est réconfortant de voir que certaines choses ne changent pas. Le judo est le judo, peu importe dans quel pays on est, et la structure de la pratique ressemblait pas mal à ce que je connaissais. Très utile, surtout que je ne comprends pas encore ce que le sensei nous dit de faire. J’attendais de voir ce que les autres faisaient et parfois, une fille m’attrapait pour m’amener où je devais être.
Nous nous sommes d’abord réchauffées en courant, puis en faisant de la course rapide sur place. Ensuite, nous avons fait quelques uchi-komi, suivis d'une série de 12 fois 5 minutes de randoris tachi waza. En premier, je croyais que nous devions tous les faire, mais après mes trois premiers d’affilée, quelqu’un m’a dit qu’on était censées seulement en faire un sur deux… ouf! J’ai jeté une fille et j’ai été beaucoup jetée par balayage. Les Japonaises sont très bonnes à cette technique. Puis, nous avons fait quelques ne-waza, où elles sont aussi très bonnes. Mais je ne suis pas si loin derrière, et j’espère vraiment que cette année au Japon va me permettre de m’améliorer. Après les ne-waza, nous avons fait quelques lancers et ce fut terminé. Nous avons fait des étirements et j’ai échangé avec les autres athlètes. Je crois qu’elles sont toutes curieuses, mais quelques-unes sont moins gênées et c’est celles-là qui m’ont approché pour tenter de communiquer avec moi. « Tenter » avec le peu de japonais que je connais et le peu d’anglais qu’elles connaissent, ce qui fonctionne dans une certaine mesure.
Après la pratique, j’ai mangé un délicieux curry… miam! Si vous allez au Japon un jour, assurez-vous de manger du curry. Puis, une visite au supermarché pour faire quelques emplettes et acheter un téléphone cellulaire. La route pour aller au supermarché est sur une large pente sinueuse qui descend. La descendre avec ma bicyclette (sans freiner) jusqu’en bas est aussi exaltant que dangereux. Ça m’a procuré la même sensation que de descendre une côte en planche à neige. Descendre à toute vitesse sur ta planche en fendant le vent te fait sentir invincible. Mais un moment donné, tu dois commencer à freiner ou tu vas avoir une rude arrivée au bas de la côte.
Voici quelques photos que je voulais télécharger, même si elles ne correspondent pas nécessairement au présent texte.

Le supermarché que j’aime le plus parce qu’il y a de tout : de la nourriture (1er étage), des vêtements et des électroménagers (2e étage) et un magasin à un dollar où l'on trouve de tout.


Deux amies : Haruka du Japon et Giyo (pas certaine de l’épellation) de Corée.

Giyo et moi
Une belle photo de ma mère japonaise, Reiko.
J’ai acheté mon téléphone cellulaire aujourd’hui! Heureusement que le préposé de la boutique parlait un assez bon anglais, j’ai pu ainsi acheter et configurer mon téléphone sans trop de difficultés. Voici deux photos que j'ai prises malgré le fait que ma caméra ne fasse pas de très bons gros plans.


J’avais l’option de me procurer un iPhone, mais j’ai opté pour un téléphone prépayé parce que le contrat du iPhone est de deux ans et je n’ai pas vraiment le goût de trafiquer le téléphone pour arriver à le faire fonctionner au Canada à mon retour. J’aurais bien voulu avoir un téléphone rose ou doré, mais ils ont dit que c’était la seule couleur qu’ils avaient. La première chose que j’ai faite quand je l’ai eu, c’est de régler l’affichage en anglais. ;) Au moins maintenant, je sais exactement ce qu’il y a sur mon téléphone. Ce qui est super, c'est que je peux maintenant texter en anglais et en japonais. Et je peux envoyer des courriels partout dans le monde.
Mes cours commencent demain, déjà! Un samedi!! Hihi! J’ai acheté les manuels requis : le manuel principal, la compréhension orale, la grammaire, les explications de la grammaire en anglais (le livre le plus pratique de tous), le livre de kanji et un livre de niveau intermédiaire pour plus tard. Je suis excitée de commencer à apprendre, mais ce sera un travail ardu. Surtout avec les pratiques de judo. Voici à quoi va ressembler mon horaire à partir de la semaine prochaine : entraînement le matin à 7 h, déjeuner et douche, cours de 9 h à midi, pause dîner, cours de 13 h à 15 h, pratique de judo, souper, douche, étude, dodo. Et tout recommence le lendemain… et le suivant… Une chose dont je n’ai pas à me préoccuper, c’est m’endormir. Je vais être morte de fatigue au moment d’aller au lit. Mais je m’inquiète du nombre d’heures de sommeil que je vais réussir à avoir. Chaque chose en son temps, je trouverais bien une solution si le problème survient.
Pour souper, j’ai réchauffé des restants de l’autre jour. J’ai du plaisir à cuisiner par moi-même maintenant. Au Canada, j’ai cuisiné des desserts et une seule fois de la viande. Alors l’autre jour, j’ai cuit du poulet, préparé du riz dans mon nouveau petit cuiseur à riz, ajouté du kimchi et du gingembre, et j’ai accompagné le tout d’une salade. Voici le résultat :

Pas pire hein? Et très bon!
C’est tout pour aujourd’hui. Demain, j’ai deux cours et ensuite j’irai rejoindre les membres de l’équipe de judo pour un entraînement aux poids et haltères. Je suis curieuse de voir ce qu’elles font ici comme genre d’entraînement. C’est super d’être ici et de pouvoir voir exactement à quoi ressemble leur programme d’entraînement. Je vous en reparlerai demain. Jaane! (Au revoir!)

27 septembre 2011
L’année scolaire a officiellement débuté…

Nos cours ont commencé et nous sommes déjà surchargés de tests et de devoirs. Chaque jour, nous avons un test, que ce soit un questionnaire de katakana, de vocabulaire ou de kanji (les caractères complexes). Nous devons aussi étudier notre écoute, notre lecture, la grammaire et
des manuels de kanji en plus de compléter tous les devoirs du jour assignés. Une de mes collègues de classe se plaint qu’on nous en donne trop… et elle ne fait pas de judo, elle! Pour le moment, les cours sont assez faciles pour moi puisque j’ai déjà appris la plupart de ce que nous étudions en ce moment dans mes cours de japonais à l’Université de Winnipeg. Cela constitue donc une bonne révision. Et ça ne me dérange pas que ça soit facile pour le moment, car je suis certaine que ça va se compliquer au fur et à mesure de notre apprentissage.
À mon avis, nous avons les enseignants les plus gentils. Quand ils se sont présentés lors de l’orientation, les enseignants de la classe numéro 7 étaient ceux qui souriaient le plus. Une, en particulier, sensei Chiba, est très drôle. Elle danse, chante, créé de bizarres onomatopées et dessine des tonnes de mignons croquis au tableau durant les cours. Elle fait rire toute la classe.
Je viens tout juste d’apprendre que ma coloc, Moe, part étudier au Canada au mois de janvier! Elle avait soumis sa demande et vient de recevoir son acceptation aujourd’hui. Malheureusement, je n’y serais pas puisque je serai encore au Japon. Je suis certaine qu’elle va me manquer. L’autre jour, nous avons regardé Black Swan ensemble. Si vous désirez voir un film étrange et déconcertant, louez-le. Il y avait plusieurs choses que je n’ai pas comprises ou que je n’ai comprises que quelques scènes plus tard. Malgré qu’il y a des choses qui demeurent nébuleuses, j’ai aimé le jeu d’acteur de Natalie Portman. C’est une actrice extraordinaire (et née le même jour que moi!) et elle était parfaite dans le rôle de Nina.
Puisque je suis sur ce sujet, si vous aimez lire, je recommande House Rules, de Jodi Picoult. Je suis en train de le lire, quoique très lentement par manque de temps, mais je l’adore! Je le lirais probablement d’un trait si je pouvais me permettre ce luxe. Ma mère serait d’accord avec moi là-dessus. C’est l’histoire d’un adolescent qui a le syndrome d’Asperger. Socialement, il a du mal à s’adapter aux autres jeunes de son âge, mais demandez-lui n’importe quoi au sujet de l’analyse médico-légale et il ne peut s’arrêter de parler. Pour une raison quelconque, Jacob est impliqué dans un meurtre dans sa petite ville et il s’ensuit une enquête pour tenter de trouver le meurtrier, et peut-être découvrir la terrifiante vérité : Jacob est-il responsable du meurtre?
Je n’en suis qu’à la moitié, donc je ne peux pas vous dire comment ça finit, mais je vous le recommande. En fait, je recommande tout livre de Jodi Picoult. J’ai lu un autre livre d’elle, My Sister’s Keeper, que j’ai aussi beaucoup aimé et que j'ai apporté au Japon pour le relire. Je sais, je suis un rat de bibliothèque. ;)
Je n’ai pas beaucoup d’autre chose à dire maintenant. J’ai eu deux pratiques de judo jusqu’à présent et une séance de musculation. Je crois que j’en ai surpris plusieurs durant l’entraînement avec ma technique et les poids que j’ai utilisés. Certaines sont venues me demander quel était le poids maximum que je pouvais lever, accroupie. Hi hi! Je ne pouvais pas leur dire parce que tous les poids étaient en kilogrammes au lieu de livres. C’est vraiment bien que j’aie accès à un gymnase, c’est presque comme un second chez-moi, pour moi. Et c’est intéressant de voir combien d’exercices sont aussi faits au Japon, par exemple, sangler un GI à l’appareil d'extension dorsale pour faire des extensions. Je pourrai peut-être partager avec elles quelques-uns des exercices que je fais au Canada. On verra.
Je dois commencer mes devoirs maintenant, alors j’y vais. J’essaierai d’écrire à nouveau bientôt. Ja mata! (à la prochaine)

30 septembre 2011
Judo

J’ai eu quatre pratiques de judo jusqu’à présent et je commence déjà à améliorer mes agrippements. Par contre, je me fais encore souvent jeter dans un combat, la plupart du temps avec un balayage du pied. Je ne sais pas exactement comment elles font ça. Elles semblent simplement
frapper ma jambe et je tombe tout de suite. Je vais devoir apprendre à faire ça… et apprendre à le contrer durant mon séjour ici. Mais je ne pourrais pas éviter les bleus qui ont commencé à apparaître. Ça fait partie de la vie d’une athlète de judo. Mais je ne me souviens pas m’être inscrite pour les bleus toutefois… peut-être que c’était en très petits caractères au bas du contrat.
Voici quelques photos du dojo. Il y a deux aires de tatamis : une en haut et une en bas. Les filles pratiquent généralement en bas.


Le changement de couleur est dû au flash de mon appareil-photo.

Tableau d’affichage près de l’entrée

Une fiche avec quelques renseignements sur moi
a été épinglée au tableau.
Les filles ont commencé à être un peu plus amicales. Certaines m’ont invité à aller manger du sushi un moment donné. D’autres viennent me poser quelques questions après la pratique. Je commence aussi à pouvoir mémoriser quelques noms. C’est facile pour eux puisque je suis la seule, mais ça va prendre du temps avant que je me souvienne de tous leurs noms… et de pouvoir les distinguer l’une de l’autre.
Certaines filles sont aussi davantage intéressées au Canada puisqu’elles vont s’y rendre en février pour participer au tournoi de judo Asie-Pacifique à Vancouver, en Colombie Britannique. Je n’y serai malheureusement pas, mais plusieurs m’ont demandé l’autre jour ce qu’il y avait de bon à manger au Canada. Elles seront probablement surprises de voir que Vancouver possède plusieurs bons restaurants de sushis, ha ha!
Voici quelques photos du deuxième étage du dojo, là où les hommes pratiquent et parfois aussi les filles.

Les matelas d’en haut sont rebondissants. On m’a expliqué que c’est une façon de réduire les blessures parce que ça aide à absorber le choc lorsque quelqu’un tombe.

Une partie de l’équipe masculine relaxant après une pratique.
Un autre fait intéressant : les Japonaises crient beaucoup durant la pratique. Je ne suis pas certaine de ce qu’elles disent tout le temps, mais je crois que c’est essentiellement pour s’encourager l’une l’autre. Durant un match, elles doivent lancer au moins une dizaine de cris et les autres filles répondent de même.

L’école doit continuer…
Ça me plaît vraiment beaucoup d’étudier le japonais. Nous avons quatre enseignants uniquement pour notre classe et cela rend les cours moins monotones et prévisibles. Nous avons un cours d’écoute où l’on apprend la bonne intonation. Pas aussi facile qu’il n’y paraît. Il y a des endroits précis où l’on est censés baisser ou monter le ton de voix, mais ces endroits changent selon la classe du verbe, le temps du verbe, le type d’adjectif, les mots connecteurs, etc. Ça me dépasse encore. Mais nous allons utiliser ce logiciel pratique appelé Movie Teleco qui permet de s’enregistrer à l’aide d’un microphone. Ensuite, nous pouvons nous écouter et nous réécouter (eh non, nous ne sommes pas narcissiques, hi hi) pour améliorer notre prononciation et notre intonation, sur lesquelles nous serons testés plus tard.
J’ai appris aujourd’hui que la date d’anniversaire d’une de mes enseignantes, Nishiyama sensei, est la même que la mienne. Je connais maintenant quatre personnes (incluant mon père) qui sont nées le même jour que moi. Deux de mes acteurs préférés sont aussi nés le 9 juin : Johnny Depp et Natalie Portman. Peut-être que le 9 juin est une date de naissance plus fréquente? Ou peut-être suis-je attirée vers les autres personnes incroyables comme moi, hi hi. Juste pour blaguer! Tout de même, quiconque est né le 9 juin est une personne merveilleuse! Ou… n’importe quelle date d’ailleurs. -;)
L’automne commence à afficher ses couleurs ici. Les feuilles virent à des tons d’orange et de jaune et le vent devient plus tenace. Et la température baisse graduellement quoique, pour moi, née et élevée au Canada, c’est encore assez chaud.



Quelques notes au hasard
Quelques notes au hasard que je trouve intéressantes de mentionner :
1) Insectes : Il y en a beaucoup ici. On peut les entendre bourdonner jour et nuit. Il y a aussi des araignées volantes, que j’ai eu la malchance de voir durant mes premiers jours au dortoir. Et ce qui est probablement le plus drôle est de voir à quel point les filles ont peur des insectes. Même au dojo, elles vont faire le saut et crier, et se secouer jusqu’à ce que l’insecte les lâche.
2) Faire l’épicerie est encore un défi. Je suis en train d’apprendre la nature de certains produits. Je le jure, ça peut avoir l’air évident, mais vous devriez essayer de faire votre épicerie dans un pays étranger. Comment savoir ce qu’il y a dans un contenant quand on ne peut pas voir ce qu’il contient ni lire les renseignements sur le paquet? Aujourd’hui, j’ai apporté mon dictionnaire et consulté certains mots comme dentifrice (nerihamigaki) et patate douce (satsumaimo). Vraiment pratique quoique ça rend bien évident le fait que je suis étrangère.
3) Lorsqu’ils sont malades, les gens portent des masques chirurgicaux pour couvrir leur bouche. J’avais déjà vu ça lors de ma première visite au Japon, alors ce n’était pas nouveau pour moi. Pour moi, ça va avec ce que je connais de la culture japonaise : c’est très important de ne pas causer de problèmes à tes pairs. Tu fais tout ce que tu peux pour contribuer à un environnement de travail efficace et en santé. Donc, les Japonais portent des masques pour éviter de transmettre leurs germes à d’autres.
*Le 22 avril 2020 : Avec la pandémie
COVID-19 actuelle, c’est maintenant devenu
une scène familière au Canada aussi.
4) Je trouve le kanji (les caractères complexes qui font partie de l’écriture japonaise) très poétique. L’autre jour, j’ai appris que le kanji qui représente le mot hanabi (feux d’artifice) est constitué de deux caractères, celui pour fleurs (hana) et celui pour feu (bi). Regroupés, cela donne fleurs de feu. L’artiste en moi aime créer ces belles images dans mon esprit.
5) Enfin, les toilettes… je n’ai pas de photos à vous montrer, mais vous pouvez probablement en googler si vous voulez vraiment savoir. Essentiellement, il s’agit d’un simple trou dans le sol. Je ne sais pas pourquoi, dans une société si développée au point de vue technologique, ils ont encore des toilettes comme ça. Je ne vois pas l’attrait de s’accroupir (et il n’y a même pas de barre pour s’accrocher) pour faire ses besoins. Heureusement, ils ont aussi des toilettes dites de style occidental. Dans les toilettes de l’université, il y a habituellement une toilette de style occidental pour trois ou quatre toilettes de style japonais. Lorsque j’entre dans une toilette où il n’y a que des toilettes de style japonais, mon envie d’uriner disparaît souvent comme par enchantement, hi hi! Mon amie du Danemark, Zara, m’a dit être un jour entrée dans une toilette où il y en avait une de chaque et, pour être polie, elle a offert la toilette de style occidental à une dame âgée qui était entrée en même temps qu’elle. Mais la dame âgée a dit qu’elle préférait l’autre! Cela demeure un mystère pour moi.
C’est tout pour aujourd’hui. En fait, j’ai beaucoup écrit alors j’espère que vous appréciez. Si vous avez des questions ou des commentaires, ne soyez pas gênés! Je dois aller maintenant travailler à ma composition de japonais où je suis censée écrire à mon sujet. Je vous retrouve plus tard!

4 octobre 2011
Les finesses de la langue japonaise

Le japonais est une langue très complexe. Par exemple, nous apprenons les verbes transitifs et intransitifs en ce moment. Pour ceux qui ne sont pas certains de la différence entre les deux, un verbe transitif est un verbe accompagné d'un complément d'objet direct ou indirect et un verbe
intransitif est un verbe qui n’en a jamais (selon Wiki). Ou, comme je le comprends : transitif = verbe d’action; intransitif = verbe passif.
En français, on dit :
1) J’ouvre la porte. (action)
2) La porte est ouverte. (état ou condition passive)
On utilise le même verbe « ouvrir », mais on réarrange le reste de la phrase pour exprimer un sens différent. Eh bien… ce n’est pas aussi simple en japonais. En japonais, on emploie des verbes différents selon que le sujet (p. ex. la porte) est ouvert par quelqu’un (action) ou que le locuteur désire décrire l’état actuel de la porte (condition passive). Dans le premier cas, on emploiera akemasu et dans le second akimasu. Si ça vous intéresse, voici d’autres exemples :
- laisser tomber : otoshimasu; être tombé : ochimasu
- allumer (la lumière) : tsukemasu; être allumé : tsukimasu
- fermer : shimemasu; être fermé : shimarimasu
… et bien d’autres. Ce qui veut dire plus de vocabulaire à apprendre, à mémoriser et à entasser dans ma petite tête déjà pas mal pleine. Mais il paraît que nous n’utilisons qu’une petite partie de notre cerveau… alors je ne peux pas vraiment dire que j’ai rempli mon cerveau au maximum de sa capacité… encore. 😉
Apprendre le japonais a aussi ses petits plaisirs. L’autre jour, un étudiant a mal prononcé le mot jikan en adoucissant la première syllabe, ce qui a donné le mot chikan. L’enseignante et quelques étudiants se sont mis à rire aux éclats. Me demandant ce qu’il y avait de si drôle, j’ai consulté mon dictionnaire. La définition : obsédé sexuel, agresseur sexuel. Voilà qui explique! 😄
C’est amusant aussi quand des étudiants coréens de ma classe parlent japonais et que je ne comprends rien. Je ne pourrais même pas m’imaginer que c’est du japonais si je l’entendais en dehors de la salle de cours.
C’est le temps de continuer à étudier. À venir ce week-end : aller magasiner avec ma coloc dans Shinjuku et aller voir quelques-unes des judokas de Tokaï combattre dans un tournoi.

10 octobre 2011
Nouvelles expériences
J’ai finalement eu l’occasion de prendre le train et de voir autre chose que le campus universitaire. Samedi, ma coloc Moe et moi avons pris le train jusqu’à Sinjuku, un quartier commercial célèbre de Tokyo. Je ne crois pas avoir jamais croisé autant de gens dans une journée. La gare était BONDÉE de gens marchant dans toutes les directions. En fait, pas mal tous les endroits au Japon sont bondés de monde.


À Shinjuku, nous avons fait un peu de magasinage. J’ai acheté un maillot de bain une pièce (obligatoire pour utiliser la piscine de l’université), quelques vêtements (ironiquement de H&M et de Forever 21, deux boutiques américaines) et un excellent livre de recettes japonaises en anglais. Alors aussitôt que j’aurai le temps, je vais commencer à étudier la cuisine japonaise, ce que je veux faire depuis quelque temps déjà.
Mon endroit favori à Shinjuku est probablement la librairie Kinokuniya. Je pourrais passer des heures dans cette librairie (dans n’importe quelle librairie, en fait), où il y a huit étages remplis de livres. Et au 7e étage, il y a plein de romans et de livres en anglais, ce qui pour moi représente le paradis! Hi hi! Au moins, je sais où aller si j’arrive à finir tous les romans que j’ai apportés du Canada.

Moe, ma coloc

Un gars déguisé en Jack Sparrow (Johnny Depp). La ressemblance est incroyable!
Nous sommes revenues tard ce jour-là et j’étais morte de fatigue. Magasiner est fatigant en soi, mais au Japon, ce l’est 10 fois plus, avec tant de personnes qui te bousculent accidentellement, et quand tu dois te faufiler pour contourner les gens dans les rues et à la gare. Puis, même quand tu as fini ton magasinage et que tu reviens chez toi, les trains sont bondés et il n’y a aucune place libre pour s’asseoir. Quand tu finis par arriver à la maison, tu es épuisé.
Le lendemain, je devais me lever tôt pour reprendre le train, cette fois pour me rendre au Nihon Budokan pour assister aux combats de quelques judokas de Tokaï qui participaient au tournoi des étudiants universitaires du Japon. Le site du tournoi était gigantesque. J’y étais déjà allée avec mon père deux ans plus tôt, mais je ne me souvenais pas que c’était si grand.

Il n’y avait que cinq surfaces de combat… et je dis que parce qu’il y avait environ 30 à 40 athlètes pour chacune des huit catégories de poids. Au Canada, même aux championnats nationaux, nous n’avons qu’environ 15 à 20 judokas par division. Franchement, comparé au Canada, le nombre de personnes qui pratiquent le judo au Japon est ahurissant. Je le savais avant de venir, mais voir un tournoi de cette taille est quand même tout un choc.
Il existe quelques différences intéressantes entre les tournois japonais et les tournois canadiens. Au Japon, il n’y a pas de judogi bleu. On se sert de ceintures rouges et blanches au lieu pour différencier les combattants. Pour le système de points, ce qui serait facilement jugé un yuko au Canada n’est même pas reconnu ici. Et ce qui serait probablement un wazari ou un ippon au Canada ne se fait accorder que le pointage d’un yuko. Le tournoi s’est déroulé de façon très efficace… euh… est-ce que ça signifie que je dis que les tournois au Canada ne le sont pas? Comparé au petit nombre de participants aux tournois canadiens et des longues pauses quand les écrans de télévision ne fonctionnent pas, le Japon est beaucoup plus efficace. Le tournoi a commencé à 9 h et s'est terminé à 15 h. Et ça, même avec le grand nombre de participants par catégorie de poids que j’ai mentionné plus tôt.
J’ai aussi eu la chance de rencontrer la tante de mon père, Shizuko. Je ne l’ai vu que pour quelques minutes, mais je suis repartie beaucoup plus lourde qu’avant. Elle m’a donné un sac plein de collations japonaises et un peu de compote de pommes.

Je suis retournée au dortoir… encore fatiguée. Pris le métro par moi-même. Je commence à comprendre un peu mieux le système de métro, mais je suis encore désemparée quant aux différentes lignes et aux différents types de trains (express, local, express rapide). Espérons que je ne m’y perdrai pas trop souvent avant de pouvoir m’y retrouver.

10 octobre 2011
Classe de japonais : 7A et 7B

Aujourd’hui, on nous a réaffectés à une autre classe de japonais. Nous étions 13 étudiants au départ. Cette semaine, environ huit étudiants de la Libye, ainsi que quelques étudiants d’autres classes, sont venus se joindre à nous. Nos enseignants ont décidé que c’était un peu trop nombreux d’avoir une classe de 25 étudiants et c’est pourquoi notre
classe a été divisée en 7A et 7B. Les étudiants avec un peu plus de difficultés ont été placés dans la 7B et les autres qui sont un peu plus avancés (y compris moi), dans la 7A. La dynamique de la classe est légèrement différente, mais je crois que le rythme d’apprentissage plus rapide va mieux me convenir.
Note : En classe, nous avons tous les jours des exercices de compréhension orale où nous devons écouter un dialogue, puis répondre à quelques questions ou choisir la bonne image. Après avoir écouté, l’enseignant demande : Maru (énoncé correct), Batsu (énoncé incorrect) ou Wakarimasen (Je ne comprends pas.) La troisième option est très pratique!
J’ai aussi fait un peu de cuisine (mais pas japonaise encore) pendant mon temps libre (du temps libre, moi?). Voici quelques photos pour vous donner une idée :


Miam! Un goût bien de chez moi, un bon chili à l’ancienne.



13 octobre 2011
Pas de judo, pas de vie
J’ai toujours pensé que je n’avais pas de vie à cause du judo. Quand on s’entraîne presque tous les jours, y compris la fin de semaine, il ne reste pas beaucoup de temps pour sortir avec les amis. Et si vous étudiez en même temps, vous avez encore moins de temps… et même s’il vous arrive d’avoir du temps, vous êtes trop épuisé pour même envisager de sortir. Mes amis peuvent probablement le confirmer. Combien de fois est-ce que le judo m’a fait manquer un party ou une activité? Trop souvent.
L’autre soir, à la pratique, une fille portait un t-shirt qui disait “NO JUDO, NO LIFE”. Je n’ai pas pu m’empêcher de trouver ça drôle. À cause du judo, j’ai raté des occasions de sortir avec des amis ou de joindre des équipes sportives, mais le judo m’a apporté une autre sorte de vie, une vie que peu de gens ont la chance de vivre. Et maintenant, si je ne faisais pas de judo, je ne sais pas ce que je ferais avec tout ce nouveau temps libre. J’ai souvent considéré arrêter le judo parce que je croyais que ça m’empêchait d’avoir une vie normale. Mais la normalité est surestimée. Le judo n’est pas toujours facile (loin de là), mais ça me procure une grande satisfaction d’apprendre une nouvelle technique ou de réussir à exécuter un lancer que j’ai pratiqué pendant plusieurs mois. Alors aussi longtemps que je vais continuer à aimer le judo, je vais enfiler mon gi et embarquer sur les matelas pour continuer mon apprentissage.
« C'est dans les moments difficiles que l'on voit si les gens ont de l'étoffe. » (When the going gets tough, the tough get going. — Joseph P. Kennedy)
« Les périodes difficiles ne durent pas, mais les gens coriaces restent. » (Tough times don't last, tough people do — Gregory Peck)

15 octobre 2011
Vivre dans un état permanent de confusion
Il y a quelques jours, j’ai atteint un creux. Depuis mon arrivée au Japon, je m'étais habituée à ne pas toujours comprendre ce que les gens me disaient. C’est incroyable à quel point j’ai réussi à m’en sortir jusqu’à présent à l’aide de gestes et de raisonnement logique. Mais l’autre jour, la banque m'a laissé un message me demandant de les rappeler, et quand je l’ai fait, je ne pouvais rien comprendre de ce qu’ils me disaient. J’ai dû passer le combiné à la dame du dortoir pour qu’elle puisse prendre le message pour moi. Mais quand elle a essayé de me transmettre le message, je ne pouvais toujours pas comprendre. C’est très frustrant de ne pas pouvoir comprendre, surtout quand il s’agit de choses importantes comme le passeport ou l’argent.
Mais encore une fois, c’est important de mettre les choses en perspective. Comparé à ce qu’il était à mon arrivée, il y a environ un mois, mon japonais s’est grandement amélioré. Je parle avec moins d’hésitation (même si je cherche constamment mes mots), j’ai énormément enrichi mon vocabulaire et je peux lire beaucoup plus de kanji. Et après seulement un mois! Il en reste encore 11. Je dois donc essayer de demeurer positive et de continuer à absorber tout ce que je vois et entends. Sauf la pluie. J’essaie de m’écarter de la pluie. Ce qui est impossible en passant.

17 octobre 2011
Aliénation
Je suis maintenant déclarée officiellement une « extraterrestre ». Sans blague. J’ai en ma possession un « certificat d’extraterrestre ». C’est le nom accordé aux résidents non japonais : extraterrestre (en raison du mot anglais alien pour désigner un étranger). Je suis contente que ce soit enfin finalisé. Il y a tellement de papiers et de documents nécessaires pour vivre ici. Visa, inscription au registre des étrangers, assurance médicale, compte bancaire, etc. Et le bureau international ici, n’est pas très international. Personne n’y parle vraiment anglais. Si vous ne comprenez pas suffisamment le japonais, c’est très difficile de comprendre les renseignements importants qu’on vous transmet. Par chance, grâce à ma mère d’accueil et quelques amis ici, j’ai réussi à obtenir tous les documents nécessaires. Une chose de moins à s’inquiéter.


19 octobre 2011
Course matinale
Pour la première fois, j’ai été en retard à l’entraînement. Ce matin, nous avions un exercice d’aptitudes à 7 h. J’avais réglé mon réveil à 6 h. Sauf qu’il m’arrive de fermer l’alarme alors que je suis encore à moitié endormie et pas encore les idées claires. Plusieurs d’entre vous ont probablement eu la même expérience. Donc, c’est ce que j’ai fait ce matin. J’ai fermé l’alarme et je me suis rendormie… pour me réveiller à 6 h 55!!! Ahhh! Je ne me suis jamais habillée et préparée pour le judo aussi vite de toute ma vie. Une chance que le dojo n’est qu’à 5 minutes de marche du dortoir. Ce matin, ce fut une course de 2 minutes. Je n’étais donc que 5 minutes en retard. Quand même, être à l’heure est important pour moi et surtout très important dans la culture japonaise. Et peut-être encore plus lorsqu’il s’agit d’un club sportif. Alors je vais m’arranger pour que cela ne se reproduise plus.

Merci Skype!
Je suis censée être au lit en ce moment… mais je voulais juste remercier la personne qui a inventé Skype. Vous êtes un génie! Pour ceux qui ne sont pas très au fait des nouvelles technologies, Skype est un programme qui permet de passer des appels téléphoniques ou vidéo via Internet. Donc, presque tous les soirs depuis mon arrivée au Japon, j’ai pu converser par vidéo avec ma famille grâce à Skype. Tous les soirs (tôt le matin pour eux) après l’entraînement, je leur dis comment a été ma journée, comment s’est déroulée la pratique, comment je me sens, etc. Si j’ai besoin d’un conseil, ils ne sont qu’à quelques clics de souris. Ce qui est vraiment formidable et réconfortant… c'est de savoir que même si je suis à près de 9 000 km de chez moi, je ne suis pas seule.

27 octobre 2011
Veuillez être patient

Fidèles lecteurs, je sais que je ne donne plus de mes nouvelles aussi régulièrement qu’au début. Pour me justifier, j’avoue qu’après les cours, le judo et les études, il me reste très peu de temps. Ma vie est occupée! Et lorsque j’ai un peu de temps libre, j’essaie de rattraper un déficit de sommeil et de prendre de l’avance sur le prochain chapitre de mon
manuel de japonais. En outre, les choses commencent à être plus routinières et je ne ressens plus autant qu’avant le besoin de faire des mises à jour. C’est incroyable à quelle vitesse on s’adapte à un nouvel environnement ou à un nouveau style de vie.
* * *
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Yasuhiro Yamashita (tiré de sa page Facebook)
J’ai vu Yasuhiro Yamashita hier. Pour ceux dont le nom ne signifie rien, c’est probablement le nom le plus connu de l’histoire du judo, à part celui de Jigoro Kano (le fondateur du judo). Il a remporté la médaille d’or aux Olympiques de Los Angeles en 1984 ainsi que de nombreuses autres médailles d’or aux championnats mondiaux. Il a aussi remporté tous ses matchs pendant près de 8 ans, avec 203 victoires consécutives.
C’est encore un homme imposant, mais il a l’air d’avoir 30 ans et même moins! (Selon Wikipédia, il a 54 ans maintenant.) Je crois que c’est surtout dû à ses traits faciaux qui lui donnent l’air beaucoup plus jeune qu’il ne l’est réellement. En tout cas, c’est incroyable de se trouver dans la même pièce que lui et d’avoir enfin la chance de le voir en personne après avoir vu son visage si souvent dans des clips vidéo sur Internet.
Quelques faits intéressants supplémentaires sur le judo à l’Université Tokai :
-
Il y a des journées spéciales pour le port des gis bleus. Si vous agrippez de la main gauche, vous avez le droit de porter un judogi bleu les mardis et les jeudis. Si vous êtes droitier, vous pouvez porter un gi bleu les lundis et les vendredis. Ils sont très conscients des postures de prise ici et les différentes couleurs de gi servent à aider les combattants à choisir leur adversaire selon leur style de prise.
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Elles n’arrêtent pas… même si vous êtes près d’être à terre ou appuyée sur le mur, elles n’arrêteront presque jamais de vous lancer jusqu’à ce que quelqu’un se retrouve sur le matelas.
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Il y a une nette séparation entre les athlètes masculins et féminins. Au Canada, je suis habituée à m’entraîner avec des garçons et nous suivons le même régime d’entraînement. Mais ici, les deux équipes ont leur propre horaire d’entraînement. Quelques garçons viennent parfois en bas à la pratique des filles, pour servir de partenaire aux filles plus corpulentes ou plus expérimentées, mais c’est tout.
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Il y a une hiérarchie bien définie dans le club de judo, représentée par les notions de senpai et kōhai[1]. Si vous êtes une étudiante universitaire de première année, vous êtes au bas de la chaîne. Si quelque chose doit être fait, ce sont les étudiantes de première année qui en sont responsables. Avant la pratique, elles doivent balayer les matelas, aller chercher la glace, distribuer les ceintures, etc. Et elles doivent toujours être très respectueuses envers les filles plus âgées. C’est un nouveau concept pour moi. À l’Université du Manitoba, on s’attend à ce que les athlètes plus jeunes démontrent du respect pour les plus vieux et les combattants plus expérimentés, mais c’est tout. Pas besoin de saluer ou d’utiliser un langage plus poli. Mais au Japon, c’est très important, et pas seulement au sein des clubs de sport. Dans toute situation, si quelqu’un vous est « supérieur » (en âge ou en grade au sein d’une compagnie par exemple), vous devez utiliser un vocabulaire plus poli et faire extrêmement attention à ne pas être irrespectueux en aucune façon.
À venir :
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Demain (vendredi), je prends l’autobus de nuit pour aller à Amagasaki avec les autres filles du club de judo. Il y a une importante compétition d’équipes à laquelle les équipes masculines et féminines participent. Je vais demeurer avec la famille d’une des athlètes. On me dit aussi que j’aurai la chance de visiter un onsen, un bain thermal. Ils sont très populaires ici et j’en ai beaucoup entendu parler, alors je suis curieuse de voir de quoi ils ont l’air.
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Il y a un festival étudiant la semaine prochaine, ce qui signifie qu’il n’y aura pas d’école pendant toute une semaine!!! Le judo n’arrête pas, bien sûr, mais avoir cette pause d’une semaine est quelque chose que j’attendais impatiemment depuis que j’en ai entendu parler. Apparemment, il est censé y avoir des petites tentes et des boutiques installées autour du campus où l’on vendra des petits souvenirs ou de la délicieuse nourriture.


30 octobre 2011
Compétition d’équipes à Amagasaki
En fin de semaine, je suis allée à Amagasaki avec les autres athlètes de judo. En autobus, ça prend environ cinq heures et demie. Les routes et les autoroutes du Japon ne sont pas droites comme celles des prairies canadiennes, et ça donne un trajet pas mal cahoteux. Je n’ai réussi à dormir qu’une couple d’heures au plus.
La compétition (samedi et dimanche) était une compétition d’équipes. C’était très intéressant pour moi parce qu’au Canada, à part la petite compétition d’équipes à laquelle j’ai participé lors des Jeux d’hiver du Canada en 2007, nous n’avons jamais de compétitions d’équipes. Les compétitions d’équipes requièrent un peu plus de stratégie. Par exemple, vous avez deux athlètes par catégorie de poids. En fonction de l’adversaire de l’équipe adverse, vous pouvez choisir quel athlète, selon vous, possède la meilleure chance de gagner. Et dans une compétition d’équipes, on a le droit d’avoir un match nul. Normalement, un match ne peut se terminer que par la déclaration d’un gagnant. Mais en compétition d’équipes, hikiwake (un match nul) signifie seulement qu’aucun point n’a été accordé à l'une ou l'autre des équipes. Et l’atmosphère devient parfois assez enflammée, parce qu’il arrive que les deux équipes aient le même nombre de gains et la pression est mise entièrement sur le dernier combattant de l’équipe.
Quelle a été la performance de Tokai? L’équipe féminine s’est rendue au 3 ͤ tour, manquant les finales de justesse. Elle a battu deux universités, mais a fini par perdre devant la même équipe qui l’avait battue l’an dernier, ce qui l’a placée au 3 ͤ rang. L’équipe masculine a remporté la 1ʳ ͤ place, battant ainsi quatre universités. Ils ont été spectaculaires. Je dois admettre que les hommes sont beaucoup plus intéressants à regarder. Leurs lancers sont plus puissants et, au contraire des combats des femmes, les leurs finissent presque toujours par un lancer parfait. Les femmes ont tendance à étirer les combats et à gagner avec des points. Et les hommes prennent généralement de plus gros risques durant un combat, ce qui les rend plus excitants à voir.
Le réchauffement des athlètes

L’alignement des équipes : ils ressemblent un peu à des rangées de dominos.
Quelques photos des filles de l’équipe de judo (toutes arborant le « V » à la japonaise) :

Yuki et Kimiko

Miyu et Yutaka

Eri (gauche) et Ayaka

Les équipes féminines se faisant face
Si un jour vous voulez voir à quoi ressemblent des oreilles en chou-fleur, venez à un tournoi de judo au Japon, où l’on y trouve les plus belles. Pour ceux qui ne sont pas familiers avec cette déformation, voici une photo. Il s’agit d’un cas bénin d’oreille en chou-fleur. (Source : judopourtous.com)

Ici, les femmes et les hommes ont cette déformation. J’en ai vu quelques-unes au Canada, mais certainement pas autant qu’au Japon. C’est donc assez facile d’identifier qui fait du judo, ou qui en a fait dans sa jeunesse.
Après le tournoi de samedi, je suis allée chez Kimiko pour y passer la nuit. Avant d’arriver à sa maison, nous avons pris le train jusqu’à la station Motomachi, une des stations les plus populaires à Kobe, m’a-t-on dit. Nous nous sommes promenées dans la station. Il y a beaucoup de petites boutiques et de restaurants. On peut passer la journée là, juste à passer d’une boutique à l’autre en goûtant des mets ici et là. Nous avons aussi visité le quartier chinois.

Kimiko, Eri et moi

Après ça, nous sommes allées dans un onsen avec la famille de Kimiko. Un onsen est un bain public. Ils sont très populaires au Japon et tous les Japonais en ont visité un au moins une fois dans leur vie. On doit retirer tous nos vêtements, puis prendre une douche et se laver. Seulement ensuite, peut-on entrer dans le bain, qui est en fait une sorte de jacuzzi. Je peux donc maintenant dire que je suis allée dans un onsen. Et je suis certaine que j’irai encore plusieurs fois durant mon séjour. C’est fabuleux pour relaxer les muscles tendus et soulager les parties du corps endolories.
Plus tard, nous sommes allées à la maison de l’une de leurs amies où nous avons partagé un repas à l’extérieur. Un peu comme un barbecue, sauf qu’au lieu des galettes de hamburger et des hot-dogs, nous avons eu des nouilles de soba et de la viande grillée.
Le lendemain, après le tournoi, nous sommes revenues à la maison en autobus. Nous sommes arrivées à minuit. Les barrières nord fermant à 23 h, nous avons donc dû faire le tour en vélo jusqu’à la barrière sud pour pouvoir entrer dans le campus. Et, comme les portes du dortoir ferment aussi à 23 h, j’ai dû ouvrir la fenêtre de la cuisine, lancer mes sacs à l’intérieur et sauter moi aussi après (un truc bien connu ici). Je me sentais comme une cambrioleuse, hi hi. En tout cas, le plus important est que j’ai pu entrer. J’avais peur de ne pas pouvoir le faire et de devoir passer la nuit dehors.
Maintenant, j’ai congé de l’école pour le reste de la semaine. Et le judo ne recommence que jeudi soir. Alors je peux me reposer un peu…, mais pas vraiment. Aujourd’hui, je dois aller récupérer une boîte de vêtements et de livres envoyée par ma mère peu après mon départ du Canada. Elle vient enfin d’arriver au Japon chez ma famille d’accueil et je vais la recevoir aujourd’hui. Je vais prendre le train seule pour la première fois, alors souhaitez-moi bonne chance!

Quelques vieilles photos
Voici quelques vieilles photos que j’ai pensé vous montrer :

Si vous regardez de près, vous pouvez apercevoir le mont Fuji.

En route vers les bureaux de la ville. À partir de la gauche : Naushad, Mari et Zara
Naushad vient du Sri Lanka et vit au Japon depuis maintenant quatre ans, je crois. Il nous a accompagnées aux bureaux de la ville pour nous aider à récupérer nos certificats d'inscription au registre des étrangers. Je suis chanceuse d’avoir rencontré des gens comme lui disposés à aider les étrangers. Parce que, comme je l’ai déjà dit, nous sommes pas mal laissés à nous-mêmes pour figurer les choses ici. Des gens comme Naushad me donnent aussi l’espoir que je pourrai parler couramment très bientôt. À son arrivée au Japon, il ne savait dire que merci et allo en japonais. Mais il dit qu’après quatre mois, il se sentait déjà à l’aise de parler japonais. Cela me rassure que bientôt je comprendrai la plupart des choses qui me seront dites. Et je ne serai pas si fatiguée à la fin de la journée. Parce que chaque fois que j’ouvre la bouche pour dire quelque chose, mon cerveau travaille à pleine vitesse pour m’aider à communiquer ce que j’essaie de dire.

Un délicieux curry que j’ai fait (et que je vais refaire bientôt).
[1] Dans la culture japonaise, le senpai est l'élève avancé et le kōhai est le jeune élève. Le senpai a un rôle de tuteur auprès du kōhai et de relais de l'enseignement du sensei, le professeur; en retour, le kōhai doit le respect au senpai. Deux élèves de même ancienneté, quant à eux, sont mutuellement dōhai. Source : Wikipédia

27 octobre 2011
Quelle journée!

Je n’ai jamais été aussi fatiguée de ma vie.
Voici comment s’est déroulée ma journée : J’ai d’abord fait ce matin quelques devoirs avant ma pratique de judo. À la pratique, nous avons fait 6 séries de 4 minutes de randoris ne waza suivi de 5 séries de 6
minutes de randoris tachi-waza (debout) sans pause entre les deux séries. Après ça, j’étais certaine que nous avions fini, mais nous avons dû faire encore 5 séries de 5 minutes de randoris tachi-waza. J’étais très fatiguée à la fin. Je suis retournée au dortoir, me suis préparée une quesadilla et j’ai réussi à m’étendre pendant environ 15 minutes avant que ce soit le temps de la pratique de course à pied. J’avais les cheveux encore trempés suite à la pratique de la matinée lorsque je me suis dirigée vers la montagne où avait lieu l’entraînement. Ça prend environ 20 minutes à vélo pour se rendre au pied de la montagne, puis il faut grimper un chemin escarpé pour se rendre au sommet, ce qui prend 20 autres minutes. Puis, le vrai entraînement débute. Nous avons fait un nombre incalculable de sprints en montée. Cette montagne est comme un paradis pour les gens qui s’entraînent. Il y a plusieurs marches et sentiers qui peuvent servir à des fins d’entraînement.
Enfin, l’entraînement s’est terminé. Mais il fallait quand même redescendre de la montagne. Laissez-moi vous dire que même si on n’a pas les jambes fatiguées en raison des sprints et de l’entraînement de judo, descendre de la montagne est éreintant et dangereux. Les marches sont très à pic et il y a des branches et des feuilles partout. En descendant, je devais être excessivement prudente pour que mes jambes ne se dérobent pas sous moi. Après 20 autres minutes de trajet en vélo pour revenir au dortoir, j’étais enfin de retour à la résidence.
Mais là, un autre défi m’attendait. Je devais préparer le souper. J’étais pas mal épuisée. La dernière chose que je voulais faire était de cuisiner. Mais j’ai fait revenir de la viande hachée avec de l’ail, des oignons, un peu d’aubergine, des poivrons et des champignons, fait cuire des pâtes et ajouté de la sauce tomate et voilà : un délicieux spaghetti!

En général, les mets que je cuisine n’ont pas exactement le goût auquel je m’attends. J’ai encore beaucoup à apprendre. Mais tout de même, on éprouve une certaine satisfaction à cuisiner quelque chose par soi-même. J’aime être capable de créer quelque chose de nouveau. Ensuite, je me régale. Et c’est amusant d’expérimenter, on ne sait jamais exactement ce que l’on va obtenir.
*Le 15 septembre 2020 :
En préparation pour mon année au Japon, j'aurais
peut-être pu cuisiner un peu plus à la maison, question d'apprendre certaines choses de base, mais bon, il y avait d'autres préparatifs plus pressants et de plus, on apprend souvent plus rapidement lorsque le besoin
se présente.
Cette semaine va être difficile. Je suis contente que nous n’ayons pas d’école afin que je puisse me reposer un peu entre les pratiques. Mais, parce que nous n’avons pas de cours, les pratiques sont plus longues et plus intenses. C’est éreintant, mais je suis heureuse de m’entraîner. Après des entraînements si difficiles, je ressens toujours un grand sentiment d’accomplissement. Oui, à peu près tous les muscles de mon corps sont endoloris, mais je sais que mon corps est fort et qu’il peut le supporter. Peu importe le stress qu’on lui fait subir, il est en mesure de performer. Et cela procure une certaine confiance. De savoir que durant un combat, je n’ai pas à m’inquiéter que mon corps me lâche. Je dois aussi remercier un de mes entraîneurs, Alim, pour ma performance d’aujourd’hui à la course à pied dans la montagne. L’été dernier, lorsque mon frère Vincent et moi avons passé deux semaines chez lui à nous entraîner, il nous a fait courir le long de ce petit sentier qui consistait, en 15 minutes, à monter et descendre des marches abruptes. J’étais donc prête pour l’entraînement d’aujourd’hui parce que j’avais déjà fait ce genre d’exercice et je savais que mon corps ne me laisserait pas tomber. La course à pied est un excellent entraînement mental. Parce qu’on doit faire des efforts. Et nous sommes seuls à posséder le pouvoir de décider de continuer. C’est ce genre de mentalité dont on a besoin durant un combat de judo. Peu importe la fatigue de notre corps ou le peu d’énergie que nous croyons qu’il nous reste, il faut demeurer fort et continuer le combat.
Demain, il n’y a que du judo en matinée. J’ai donc congé en après-midi. Je prévois aller jeter un coup d’œil aux kiosques installés dans le cadre du festival étudiant. En ce moment, je n’ai qu’un plan pour ce soir : DORMIR!!!
Oyasumi! (Bonne nuit!)

7 novembre 2011
Excursion à Hakone!

Aujourd’hui, tous les étudiants internationaux ont pris l’autobus pour aller à Hakone, une ville située à environ une heure de l’université. Le voyage était organisé par l’université dans le but de nous faire découvrir des choses merveilleuses que le Japon a à offrir.
Nous avons d’abord visité une espèce d’exposition artistique. Dans certains bâtiments, il y avait des peintures et des sculptures. À l’extérieur, il y avait toutes sortes de chouettes sculptures. J’ai pris beaucoup de photos, mais parce que j’ai peur de manquer de place dans mon blogue, je n’en ai téléversé que quelques-unes.


Posant avec quelques autres étudiants internationaux



Avec Mari, de la Finlande

D’énormes carpes koi qui attendaient seulement qu’on les nourrisse.

Ensuite, nous sommes allés à Owakudani, une vallée volcanique réputée pour ses œufs durs noirs et spéciaux. D’après ce qu’on m’a expliqué, les œufs virent au noir à cause du soufre actif présent dans les sources thermales. On dit qu’en manger un augmente notre longévité de sept années. J’ai partagé un œuf avec mon amie Mari. Alors peut-être que je peux ajouter trois ans et demi à ma durée de vie? Nous devrons tester cette théorie.


Il y avait beaucoup de brume durant le trajet vers le sommet.
Le dernier arrêt de notre voyage, le poste de contrôle à Hakone. Apparemment, pendant la période Edo, Hakone était un poste de contrôle important pour la gestion de la circulation le long de Tōkaidō, l’autoroute reliant Tokyo et Kyoto. J’ai lu ceci sur Internet. S’ils nous l’ont expliqué durant notre voyage, je n’ai de toute évidence pas compris. C’était peut-être écrit sur les petits écriteaux au poste de contrôle, mais je n’ai pas essayé de les déchiffrer.

Un type qui déclarait être un ninja…
pas certaine si je le crois…


Le plaisir de s’amuser à prendre la pose

À partir de la gauche : Minji (Corée), In (Thaïlande), Yonjin (Corée), Mari (Finlande) et moi


L’université possède ses propres autobus.
Et puis, ce fut le temps du retour. La journée a été longue et je suis pas mal fatiguée. J’ai quand même trouvé le temps et l’énergie de publier au sujet de cette dernière expérience parce que je sais que ceux et celles qui suivent mon blogue sont toujours dans l’attente de mes nouvelles. Maintenant, la pause est terminée et l’entraînement et les cours reprennent demain. De retour au travail!

Un agréable goûter avec ma tante
J’ai finalement pu voir ma tante Shizuko dimanche. Ça prend environ deux heures de sa maison jusqu'à l’université et, puisque c’est un trajet assez long et fatigant, c’est la première fois que j’ai eu la chance de la voir. C’est en fait la tante de mon père, ce qui veut dire qu’elle est… ma grand-tante? Je ne vais pas m’étendre sur le sujet, mes amis savent qu’au-delà des grands-parents, je me perds dans les liens familiaux. La sœur de la mère qui s’est remariée avec l’oncle du mari… euh… juste de l’écrire ça me mélange.
J’ai décidé de cuisiner pour elle. Et, qu’y a-t-il de mieux à servir qu’une quiche? J’ai déjà fait des quiches chez moi, au Canada, et c’est assez facile à faire. Alors j’ai trouvé une recette de quiche aux épinards sans croûte sur Internet, puis j’ai acheté les ingrédients au supermarché. Le jour même, tout s’est relativement bien déroulé, sauf quand j’ai eu à me servir du four pour faire cuire les quiches. J’ai demandé à une fille de m’aider et, même si elle-même ne l’avait jamais utilisé, elle m’a expliqué sur quels boutons elle croyait qu’il fallait appuyer. En attendant l’arrivée de ma tante, j’ai prié pour que mes quiches soient mangeables. Et elles l’étaient!

Ma tante Shizuko, prête à prendre sa première bouchée
Et mieux encore, comparé à il y a deux ans quand j’ai vu Shizuko pour la première fois, j’étais capable de parler un bien meilleur japonais. Nous avons pu avoir de vraies conversations.
Je viens de terminer la troisième saison de The Mentalist. C’est mon petit plaisir coupable. Quand j’ai fini mes devoirs et que j’ai un peu de temps libre, je me rattrape dans le visionnement des épisodes. Laissez-moi vous dire que je suis très fâchée contre les producteurs de la série, en ce moment. Se rendent-ils compte à quel point ils me frustrent (et les autres adeptes de The Mentalist)? Depuis le premier épisode de la première saison, Patrick Jane, un consultant pour le Bureau central des enquêtes, est à la recherche de l’homme qui a tué sa femme et sa fille, un homme qui se fait appeler « Red John ». Et après avoir tenté de retrouver sa trace durant les trois premières saisons, il finit par tuer l’homme qui est supposément Red John…, mais il s’avère que ce n’est pas lui en fin de compte. Ahhh! Ça me rend folle! Arrêtez de jouer avec nous, producteurs!




Festival étudiant, karaoké et affronter la dure réalité des voyages à l’étranger
Au cours de la semaine dernière, un grand festival étudiant s’est déroulé sur le campus de l’université. Il y avait des kiosques partout où on vendait de la nourriture, de petits souvenirs, etc. Durant la première partie de la semaine, je prenais des chemins différents pour éviter d’avoir à traverser la foule. De plus, nous n’avions pas le droit de conduire nos vélos sur le campus durant le festival. Mais j’ai finalement eu le temps d’aller y jeter un coup d’œil et voici à quoi ressemblait la rue principale du campus cette semaine-là :
Le kiosque allemand vendait des mets allemands. Aucune de nous n’est allemande, au cas où vous seriez intrigués. Ma coloc (à droite) et son amie étaient bénévoles et je n’étais là que pour goûter.

C’est censé annoncer des mets allemands…, mais je ne sais pas pourquoi il porte un costume de Pokémon.

Une des délicieuses friandises vendues au festival

Avec mon amie et entraîneuse de judo, Natsumi
Au cours de la semaine, j’ai aussi eu la chance d’aller dans un bar karaoké pour la première fois. Et j’ai adoré ça! Au début, j’étais un peu nerveuse de chanter devant les autres, mais une fois passé le trac initial, j’ai pu tout simplement m’amuser. Et j’étais aussi très contente du grand choix de chansons en anglais (Je ne connais encore aucune chanson japonaise… je ferais mieux de m’y mettre.) J’ai même pu chanter une chanson de Céline Dion en français. Beaucoup de plaisir, et en fait très libérateur. Je suis certaine que je vais y retourner bientôt.
J’ai aussi réalisé un certain nombre de choses dernièrement. Avant de venir au Japon, je croyais que la chose la plus facile de mon voyage au Japon serait de le quitter à la fin de mon séjour. Je sais que je serai excitée de retourner à la maison et de revoir ma famille et mes amis après si longtemps, mais je prends aussi conscience que les gens que je rencontre ne feront plus partie de ma vie. Bien sûr, grâce à Skype et aux autres outils de médias sociaux, ce sera plus facile qu’avant de rester en contact, mais ce n’est pas la même chose que de pouvoir les appeler pour sortir ensemble. Je me suis déjà attachée aux gens qui font partie de mon quotidien ici au Japon. C’est difficile pour moi d’imaginer que je ne pourrai plus les voir après mon retour au Canada. Je sais que lorsque le temps des adieux viendra, ça sera assez pénible et chargé d’émotions.

14 novembre 2011
まだまだ (mada mada) = Tu as encore beaucoup à apprendre

Je me sens pas mal motivée dernièrement à étudier le japonais. C’est comme si quelque chose en moi hurlait « Étudie le japonais! Continue à apprendre! ». Ou peut-être que c’est l’environnement japonais qui me leurre de façon subliminale à penser ainsi. Quoi qu'il en soit, je me sens soudain très enthousiaste à l'idée d'apprendre, encore plus que
d'habitude (pour ceux qui me connaissent: p). J'ai également acheté deux merveilleux livres à Kinokuniya le week-end dernier. Un dictionnaire de grammaire et un livre pour apprendre 1 100 caractères kanji. Le meilleur endroit pour acheter des manuels et d'autres ressources pour apprendre le japonais est ironiquement au Japon. Normalement, je pense qu'il est plus courant que les gens étudient la langue dans leur pays d'origine avant de venir au Japon, comme je l'ai fait. Mais si vous envisagez d'étudier le japonais, je vous suggère maintenant de venir d'abord au Japon pour acheter les excellents livres qu'ils ont ici.
Une des raisons pour laquelle je suis si enthousiaste à l'idée d'apprendre est probablement parce que je commence à me sentir comme chez moi ici. Je commence à comprendre de plus en plus chaque jour. Je peux demander des renseignements aux gens si je suis perdue. Je sais quel train prendre si je veux aller quelque part. Je sais où acheter ce dont j'ai besoin. Sans avoir à me concentrer autant, j’entends et comprends beaucoup mieux le japonais. Le japonais me vient beaucoup plus facilement maintenant. Parfois, un mot japonais me vient à l'esprit avant un mot anglais!
Mais en même temps, chaque fois que je veux me féliciter de ce que j'ai appris jusqu'à présent, je me rends compte à quel point je sais peu de choses, combien il reste à étudier. Et j'ai peur de ne pas avoir assez de temps pour être capable de le parler couramment comme je le souhaite. Il y a tant à apprendre. Le japonais est vraiment une langue difficile.
Par exemple, ils ont tellement de mots pour dire la même chose. « Arriver », « faire », « aller », on utilise plusieurs expressions pour en transmettre le sens.
Et il existe différentes formes de japonais, selon la personne avec qui vous parlez. Si vous parlez à quelqu'un d’un rang supérieur, vous devez utiliser les formes teinei (langage poli) et keigo (langage honorifique). En classe, nous apprenons à employer la forme teinei la plupart du temps. Puis, quand je vais au cours de judo ou que je discute avec d'autres personnes de mon âge en japonais, je suis toute confuse parce qu'ils utilisent une autre forme, une façon de parler plus décontractée. Je dois donc constamment réfléchir pour savoir quelle forme je suis censée utiliser.
Les cours se passent bien. J'adore apprendre, c'est comme un passe-temps pour moi. Nous avons quatre professeurs différents, et la professeure d'aujourd'hui, Sakamoto sensei, est celle que j’aime le moins. Elle parle très vite et n'essaie pas de simplifier son vocabulaire pour nous, donc je ne comprends pas ce qu'elle dit la moitié du temps. Parfois, un étudiant lui demande la définition d'un mot en japonais. Et même si je connais cette définition, je ne comprends souvent pas ce qu'elle dit! Une chose que j'aime, c'est qu’elle ne connaît pas grand-chose à la technologie. Ainsi, chaque fois qu'elle doit utiliser la chaîne stéréo ou l'enregistreur pour jouer des dialogues ou des exercices de compréhension orale, cela lui prend généralement un certain temps. J’utilise ce temps pour commencer (et parfois finir!) mes devoirs de la journée hi hi. Parlez d'être efficace. 😉
Hier soir, je suis allé manger avec Natsumi, l'une des entraîneuses de judo, et nous avons pris des nouilles. Même si je sais que c'est la coutume au Japon, j'ai quand même été surprise d'entendre des aspirations bruyantes venant de l'autre côté de la table. Au Canada, nous avons l'habitude de ne pas faire de bruit en mangeant. Cependant, ici au Japon, il est acceptable et même encouragé d’aspirer lorsque vous mangez des nouilles. Cela signifie que la nourriture est bonne. Quand même, c’était difficile pour moi de me résoudre à faire du bruit. J'ai tellement l'habitude de ne pas en faire. C'est donc une autre chose que je vais devoir pratiquer. 😀

17 novembre 2011
Certaines choses demandent du temps pour s'y habituer

Que c’est difficile de se lever tôt le matin pour aller à la pratique. Je ne crois pas que je m’y habituerai un jour. Ce matin, la pratique est à 6 h 45, ce qui veut dire que je dois me lever vers 6 h pour m’habiller, et aussi pour préparer mon sac et mon lunch pour l’école parce qu’il ne reste en général pas beaucoup de temps entre la pratique et les cours.
Et je suis chanceuse de demeurer juste en arrière du dojo. Les autres filles doivent pédaler 15 minutes juste pour se rendre au dojo, donc, je ne devrais pas me plaindre. Mais laissez-moi vous dire qu’il y a souvent des moments où je voudrais fermer mon réveille-matin et me rendormir…
Au moins, mon horaire ne dérange pas ma coloc. En fait, je pourrais dire que je vis pratiquement seule parce que je ne la vois que très rarement. Je me lève tôt pour aller à la pratique et elle dort encore quand je me rends en classe. Le soir, je suis généralement endormie à 23 h. Elle a un travail à temps partiel et revient donc souvent autour de minuit, puis elle étudie un peu avant de se coucher. Au moins, nous avons toutes deux le sommeil profond et je ne me réveille pas lorsqu’elle rentre tard. Et elle-même n’est pas du tout dérangée par le bruit que je fais en me préparant le matin. Nous nous entendons donc très bien.
Je ne suis pas encore habituée à me faire appeler Sayuri. J’hésite encore quand on me demande mon nom parfois. Mon premier réflexe est de répondre « France », mais alors je me souviens que j’ai aussi un nom japonais, Sayuri. Au Japon, il est beaucoup plus facile pour les gens de se souvenir de Sayuri, bien qu'ils soient souvent surpris d'entendre mon nom. Une explication sur mes antécédents familiaux suit presque toujours. Je m’attends à avoir le problème inverse à mon retour au Canada. Quand les gens me demanderont mon nom, je répondrai « Sayuri ».
J’ai pu enfin visiter la bibliothèque du campus aujourd'hui. Je voulais voir s'ils avaient des romans en anglais ou des ressources pour l’étude du japonais. On dirait qu’ils ont quelques livres en anglais, mais j'ai le sentiment qu'ils n'ont que des romans classiques, comme 1984 de George Orwell. Mais j'ai trouvé une super petite section de manuels japonais, des romans japonais traduits en anglais, des livres de cuisine japonaise (en anglais!) et une tonne de livres pour enfants. Les livres pour enfants seront parfaits pour moi, lol. Le vocabulaire et la grammaire ne sont pas trop compliqués, je devrais donc être capable de les lire. Et bien sûr, il y a de belles photos. 😉
Au travail! J’ai des kanji et du vocabulaire à étudier pour demain. Oyasuminasai!

26 novembre 2011
Photos de la classe 7A
J'ai pris des photos de ma classe de japonais l'autre jour… d'accord, en fait, c'était il y a quelque temps, mais je n'avais pas eu le temps de les télécharger. Les voici.

Les filles de la classe (représentant le Canada, la Corée, la Thaïlande et l'Amérique)

Deux Libyens de notre classe (il y en a 6 en tout) :
Youssef (à gauche) et Mohamed

De gauche à droite : Ahamedo (Libye), Ed (Chine), Busaisa (Libye)

Faraju et Isumairu (tous deux de la Libye)

Toute notre classe (à part Youssef qui prend la photo, je crois.)
Il fait si froid maintenant au Japon. Tout le monde s’exclame de stupéfaction quand je leur dis que nous avons des -45 degrés au Canada, mais personnellement, je sens que c’est tout aussi froid avec la température actuelle de 12 degrés au Japon. En classe, je porte mon parka et ma tuque. J'ai vraiment l'air d'une Canadienne.
Cependant, ils ont également des endroits très chauds. Hier, avec trois autres étudiants internationaux, nous sommes allés dans un sentou. C'est presque exactement comme un onsen (une source chaude) sauf que le sentou n'est pas naturel. Je me fiche que ce soit naturel ou non, c'est génial pour détendre les muscles après avoir fait un entraînement intense toute la semaine. Et ce n'est qu'à environ 10 minutes de notre résidence donc je vais y aller assez souvent, je pense. 😀

29 novembre 2011
En route pour la Corée

Je m'envole pour la Corée demain matin pour une compétition de judo. Le tournoi aura lieu sur l'île de Jeju, située au sud de la Corée. Je vais rencontrer ma grand-tante au quai du train à Hon-Atsugi, et de là, nous prendrons le bus ensemble pour aller à l'aéroport de Haneda.
Je viens de finir de faire mes valises. Je pense que je n’ai jamais préparé mes bagages si vite! Hi hi! Peut-être parce qu'au lieu d'avoir toutes mes affaires éparpillées dans la maison, elles ne sont dispersées que dans une seule pièce. Alors je suis prête à partir.
Mon objectif pour Jeju est de me battre au mieux de mes capacités. Cela peut sembler facile..., mais ce n'est pas le cas. Contrairement à un marathon ou à un sprint de 100 m, où vous ne vous battez que contre vous-même, au judo, vous vous battez contre un adversaire. Par conséquent, vous ne pouvez pas prédire comment un match se déroulera. Vous devez avoir l'esprit ouvert et être prêt à tout ce qui se présente à vous.
Les pratiques ont été difficiles dernièrement. Je ne fais pas autant de lancers que je le voudrais et quand j’en fais, je ne m’y engage pas et je suis donc contrée facilement, ce qui nuit à ma confiance. Le judo est vraiment un sport difficile. C'est encore plus difficile ici, loin de tous les entraîneurs qui m'aident habituellement à l'entraînement, en signalant certaines erreurs que je fais ou en me donnant des conseils.
Mais il y a quand même des entraîneurs qui m'aident depuis le Canada. J'envoie un merci spécial à quelques personnes (vous savez qui vous êtes) qui m'ont donné de bons conseils. Cela m'a beaucoup aidée à rester concentrée et à continuer, même si j'ai déjà subi des chutes à maintes reprises.
Je dois aller dormir maintenant. Je publierai les résultats de la compétition et des photos de la Corée dès que j'en aurai l'occasion. Oyasumi!

6 décembre 2011
Je suis de retour... encore.

La seule raison pour laquelle je suis capable d'écrire sur mon blogue aujourd'hui est que le test de demain a été remis à jeudi. Donc, même si je vais étudier ce soir, je suis en mesure de consacrer un peu de temps pour vous mettre tous à jour.
Mon voyage en Corée a été une très bonne expérience. C'est probablement l'un des vols les plus courts que j'ai jamais pris : un vol de 2 heures et demie vers Séoul, puis un vol d'une heure vers l'île de Jeju. Et c'est le premier voyage que j'ai fait où je n'ai pas eu besoin d'ajuster l'heure sur ma montre, car le Japon et la Corée sont dans le même fuseau horaire. Cela ne veut pas dire que le voyage a été facile. Au Japon, rien n'est vraiment facile.
Pour me rendre à l'aéroport mercredi matin, je suis allé à la gare à vélo, avec mon sac à dos dans le panier avant et mon énorme sac de judo sur mes épaules. De là, j'ai pris un train pour Hon-Atsugi. J'ai rencontré ma grand-tante sur le quai et ensemble nous avons fait un trajet d'une heure en bus jusqu'à l'aéroport de Haneda.
Puis, en arrivant à Séoul, en Corée, je suis allée enregistrer mes bagages pour mon

L’aéroport de Séoul.
vol de correspondance pour me faire dire ensuite que je devais prendre un bus pour me rendre au terminal des vols intérieurs. À Winnipeg, il n'y a qu'un seul terminal, et celui que nous avons est plus petit que le terminal des vols intérieurs de Séoul. Quoi qu'il en soit, Dieu merci, les dispositions des aéroports sont à peu près les mêmes dans tous les pays, j'ai donc pu trouver ma porte sans aucun problème.
J'arrive à Jeju... et il pleut. En fait, il a plu tous les jours durant mon séjour.
La compétition s'est bien déroulée. J'ai perdu mon premier et unique combat contre Concepcion Bellorin d'Espagne, actuellement classée 17e au monde. Mais je suis contente de ma performance. Jusqu'aux 30 dernières secondes du combat, il n'y avait aucun point. Dans les 30 dernières secondes, elle a réussi à lancer et elle a obtenu un yuko, puis elle m'a cloué au sol pendant 25 secondes pour un ippon.
Lorsque je me suis retrouvée à ce niveau de compétition dans le passé, je ressentais généralement une grande différence de niveau de compétence entre mes adversaires et moi. Cette fois, cependant, j'ai à peine ressenti cela. J'avais l'impression d’être à ma place. Bien sûr, j'ai encore besoin de travailler beaucoup plus sur ma préhension et mon positionnement pour entrer dans les lancers. Mais je me sentais bien là-bas. Et je n'étais même pas fatiguée! Depuis que je suis au Japon, à l’entraînement avec l’équipe de Tokai, nous faisons plusieurs rondes de randoris sans aucune pause, donc j'ai l'impression que mon endurance s'est vraiment améliorée depuis mon arrivée ici. Cela m'a donc vraiment aidé pendant le combat, car je n'avais même pas à penser à la sensation d’être épuisée.

Le site du tournoi

Le beau plafond
La Corée est un pays intéressant. À bien des égards, j'avais l'impression d'être au Japon. Il pleuvait tous les jours. Les ingrédients utilisés dans leur cuisine sont assez similaires à ceux de la cuisine japonaise. Ils ont des dépanneurs à presque tous les coins de rue. De nombreux noms de magasins sont également écrits en caractères japonais. Et bien sûr, tout le monde a des traits du visage asiatiques. Mais j'ai trouvé les Coréens un peu plus impolis que les Japonais. Lorsque nous avons atterri en Corée, au lieu d'attendre leur tour pour descendre de l'avion, tout le monde s'est juste levé et a commencé à se bousculer pour sortir de l'avion le plus rapidement possible. Et pour moi personnellement, je trouve le coréen un peu dur pour les oreilles. Après l'avoir écouté pendant un moment, j'ai mal à la tête et je veux juste me couvrir les oreilles. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être parce que certains mots ont des prononciations plus dures que le japonais où les syllabes semblent se fondre.

La rue devant mon hôtel

Un repère familier


Mon hôtel

Jeju : J'ai été surprise de voir à quel point l'île de Jeju est commerciale. Dans les rues, c'est presque tout ce qu'il y avait,
magasin après magasin, on trouve des produits de marques populaires à vendre.
Maintenant, je suis de retour à l'école et j’ai réintégré ma routine. Présentement à l'Université de Tokai, il y a de nombreux athlètes d'autres pays qui sont là pour se préparer au prochain tournoi qui aura lieu ce week-end, le Grand Chelem. Je vais aller voir le tournoi samedi et dimanche. Mes professeurs ne sont pas trop contents du fait que je vais manquer des cours. Ils ne pensent pas que le judo soit une raison suffisante. Et bien c'est dommage. Je vais quand même aller voir le tournoi. Combien de fois dans ma vie aurai-je la chance d’assister à un concours de ce calibre?
À la fin du mois, j'aurai l'occasion de faire une courte pause des cours et du judo. Je vais passer du temps avec ma famille japonaise à Kyoto. J'ai hâte. Je viens d'apprendre aujourd'hui que nous avons du judo le 25 décembre!!! Le jour de Noël!!! Incroyable! En réalité, Noël n’existe pas vraiment au Japon. Le Nouvel An est ce qui compte vraiment ici. Donc, non seulement je passerai le jour de Noël seule au Japon, mais je ferai aussi du judo ce jour-là. Ça semble plaisant. 😉

14 décembre 2011
Les avantages d’être au Japon

Il y a beaucoup d'avantages à vivre au Japon. C'est le meilleur endroit pour apprendre le japonais. Je peux m'entraîner avec quelques-uns des éventuels futurs olympiens du pays. Et j'ai la chance d'aller voir des tournois de haut calibre au Japon, comme le Grand Chelem de Tokyo (appelé aussi la Coupe Jigoro Kano) le week-end dernier.

C'était super d'être là. Le judo est vraiment un sport spectaculaire à regarder. Même si j'ai vu une multitude de combats dans ma vie, le judo ne cesse de m'étonner. C'était aussi formidable de pouvoir mettre des visages sur certaines personnes de ma division. J'ai vu leurs noms inscrits sur la liste du classement mondial, mais jusqu'à présent, je n'avais pas la moindre idée de qui ils étaient. J'ai aussi eu l'occasion de parler avec d'autres athlètes canadiens. Voir un visage familier est toujours réconfortant lorsque vous vivez seul dans un pays étranger.
Cependant, le tournoi a été long, allant jusqu'à environ 19 h samedi et dimanche. Je devais faire la navette tous les jours, un aller simple d’environ une heure et demie. C'était donc fatigant, mais ça en valait vraiment la peine. Ce n'est pas tous les jours qu’on a la chance d’assister à un tournoi de ce calibre.

Un peu de repos entre les matchs 😉

Les entraîneuses de judo
Quand je suis revenue à l'école lundi, j'ai découvert que j’avais presque perdu ma voix, le résultat de 1) mes allergies (elles se déclenchent lors des changements de saisons) 2) un rhume et 3) des encouragements aux combattants pendant le week-end. C'est quelque chose que je savais que j'aurais à gérer éventuellement. Être malade dans un pays étranger peut être difficile. Ma mère n'est pas là pour s'occuper de moi. Je ne peux pas simplement sécher des cours et dormir pendant la journée. Et les médicaments ici ne sont pas les mêmes qu'au Canada. Il n'y a pas de Benylin ni aucun des autres médicaments contre le rhume que je prends normalement quand je suis malade.
Je me sens mieux maintenant. Ma voix revient lentement. J'essaie de parler le moins possible parce que je suis censé aller au karaoké cette fin de semaine... donc j'ai besoin d’une voix en pleine forme pour ça. 😉
Depuis que je suis au Japon, j'ai également eu la chance d'acheter de nouveaux gis. J'avais besoin de nouveaux gis pour la compétition en Corée. En raison des nouvelles règles, tous les judogis doivent désormais porter le « logo approuvé par la FIJ » et ne peuvent être fabriqués que par certaines entreprises telles que Mizuno et GreenHill. Et, comme je suis au Japon, j'ai pu faire écrire mon nom en japonais sur mes deux gis et sur ma nouvelle ceinture. Voyez par vous-même. On peut lire « Blais-Shiokawa » en caractères japonais.
Le site du tournoi
Le beau plafond




Mon dossard pour la Corée

Kendo

L'autre jour, tous les étudiants internationaux ont eu l'occasion d'essayer le judo ou le kendo. Puisque je fais du judo tous les jours, j'ai bien entendu opté pour le kendo. Le club de kendo s'entraîne au même endroit que celui du judo donc je les vois souvent s'entraîner et c'est assez intéressant à regarder.
Après avoir observé les élèves s'entraîner pendant un moment, on nous a appris à tenir correctement l'épée (shinai). Que vous soyez droitier ou gaucher, la main droite a toujours le dessus. Ensuite, nous avons appris à marcher et à frapper la tête. Je ne comprends pas toutes les règles, mais d'après ce que j'ai compris, il y a quatre endroits où l’on peut frapper pour obtenir des points : Men (le haut ou les côtés de la tête), Kote (le rembourrage sur le poignet gauche ou droit), Do (sur le côté droit ou gauche de l'armure qui protège le torse) et Tsuki (sur le côté du cou).




Puis, au cours de la troisième période, certains élèves ont pris l'initiative de célébrer l'anniversaire de l'une de nos camarades de classe. L'un d'eux est allé au magasin et a rapporté des boissons et un gâteau. C'était un peu drôle, car personne n'avait prévenu l'enseignante. Et ce jour-là, c’était celle qui est la plus stricte parmi nos enseignants. Mais étonnamment, elle a accepté. Nous avons donc pu manger du gâteau et chanter Joyeux anniversaire dans environ quatre langues différentes.



La fêtée, Minji (de Corée)

10 choses qui me manquent du Canada
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Ma famille
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Les amis et les personnes que je côtoie régulièrement (coéquipiers, camarades de classe, instructeurs, entraîneurs, etc.).
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Certains produits alimentaires que je ne trouve pas au Japon (par exemple, flocons d'avoine, crème sure, lait au chocolat).
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La délicieuse cuisine de ma mère
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Mon piano (le piano ici n'est pas accordé...)
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Pouvoir prendre la voiture au lieu d'avoir à faire du vélo ou de prendre des trains bondés.
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Avoir tout à portée de main dans le garde-manger ou le réfrigérateur chaque fois que je veux cuisiner quelque chose.
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De l'espace
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Papier essuie-mains (environ 99 % du temps, il n'y a pas de papier essuie-mains dans les toilettes au Japon).
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Un peu de temps libre (j'avais l'habitude de penser que je n'avais pas de temps libre au Canada, mais par rapport à maintenant, j'avais en fait beaucoup de temps libre pour dessiner, lire, etc.).

16 décembre 2011
S’intégrer au club de judo de Tokai

L'entraînement de judo d'aujourd'hui était très important. À partir d'aujourd'hui, je fais maintenant partie de l'équipe de judo de Tokai.
Normalement, lorsque nous nous inclinons au début et à la fin de la pratique, les gaikokujin (étrangers) sont placés séparément des
étudiants de Tokai. Les étudiants forment une ligne et les étrangers s'assoient perpendiculairement aux étudiants. Cependant, aujourd'hui, l'un des professeurs m'a dit qu'à partir de maintenant, je devais m'asseoir parmi les étudiants de Tokai. Je peux m'asseoir avec les étudiants de deuxième année. J’en suis honorée. Ce n'est pas facile d'entrer dans le cercle restreint du club de judo. Mon père m'avait prévenu que je pourrais toujours être considérée comme étant à part des étudiants même si je suis le même régime. Mais maintenant, j'ai fait un pas de plus vers l’intégration dans l'équipe.
C'est vraiment utile que j'apprenne le japonais. Chaque jour, je peux parler et comprendre davantage. Par rapport aux autres étrangers qui viennent pratiquer, je peux interagir avec les filles du club. Nous discutons après l'entraînement ou je leur apprends à faire des sauts de main arrière. Lentement mais sûrement, un sentiment de camaraderie s'est formé entre nous. Elles ne me disent peut-être pas tout et je ne comprends pas encore tout, mais elles me considèrent comme leur amie et coéquipière.

19 décembre 2011
Yakiniku¹
Samedi, les membres de l’équipe féminine de judo se sont rendues dans un restaurant où l’on sert du yakiniku à Mitaka, à Tokyo. Apparemment, c'est quelque chose qu'elles font chaque année, comme une sorte de fête de fin d'année. Les entraîneurs prononcent quelques mots de motivation, les gérants de l'équipe disent aussi quelques mots, et puis... on mange! Et c'était gratuit parce que le gérant de l'équipe a tout payé. Ainsi, les assiettes de viande n'arrêtaient pas de venir à notre table, l'une après l'autre.
Pour ceux qui ne savent pas ce qu'est le yakiniku, yaki signifie grillé et niku signifie viande. Nous étions environ trois personnes par table et au centre de chaque table il y a une sorte de grille qui recouvre un feu. C’est à nous de cuisiner la viande crue qu’on nous sert. C'était délicieux. Mais je n'ai jamais mangé autant de viande en si peu de temps. Hi hi! Je pense que j'ai mangé ma ration de viande pour une semaine entière!

Assiette de viande : joli, n’est-ce pas?



Photo de groupe
(Désolée, mais je ne vais pas nommer tout le monde.)

Les étudiants de première année qui accueillent
des convives au restaurant.
¹ Yakiniku est une méthode japonaise de cuisson des viandes et des légumes au charbon de bois, au gaz ou sur une plaque chauffante. (Source : Wikipédia)

Karaoké et coupe de cheveux au Japon
Hier, trois amies et moi sommes allés à Hon-Atsugi pour une soirée karaoké. Je pense que nous avons chanté pendant environ deux heures. J'ai enfin chanté ma première chanson en japonais. Mais j'ai bien peur que ce ne soit pas vraiment une chanson récente... C'est une chanson que j’écoutais dans la voiture quand mon père nous conduisait à Winnipeg, mon frère et moi, pour nos entraînements de judo. Et sans vouloir insulter les goûts musicaux de mon père (car je pense qu'il a beaucoup de goût), mais les Japonais de mon âge n'en avait jamais entendu parler. Je vais devoir apprendre quelques chansons plus récentes. C'est quelque chose que je n'ai pas encore fait, me plonger dans la culture pop. On m'a donné quelques noms d'artistes populaires, mais je n'ai pas encore eu le temps de les chercher sur Internet.

Zara (à gauche) et Kaya
Après le karaoké, Natsumi et moi sommes allés dans un salon de coiffure pour nous faire couper les cheveux. C'était très différent comparativement à ceux au Canada.
D’abord, parce que nous étions de nouveaux clients, nous avons dû remplir un formulaire sur l’historique de nos cheveux. Avez-vous déjà coloré vos cheveux? À quelle fréquence visitez-vous un salon de coiffure? Ensuite, il y avait aussi des questions sur ce que nous voulions faire à nos cheveux ce jour-là. Quel genre de coupe voulez-vous? Aimeriez-vous recevoir des conseils de votre coiffeur? Et puis, plus précisément, quel genre de coiffeur aimerions-nous avoir pour notre coupe de cheveux? Voulez-vous un coiffeur qui fait le travail rapidement? Quelqu'un de très compétent? Préférez-vous quelqu'un qui parle beaucoup ou quelqu'un qui travaille silencieusement? C'était un peu… trop! Hi hi! Je n'ai pas l'habitude de répondre à tant de questions. Dans un sens, je pense que c'est une bonne idée. Cela permet de créer une meilleure relation entre le coiffeur et le client. J'ai eu ma part de coiffeurs et il y a eu des moments où nous ne cliquions tout simplement pas ou je n'aimais pas la méthode du coiffeur. Donc je trouve ça utile. Et c’est conforme à la culture japonaise de vouloir satisfaire les besoins du client.
Et je suis contente de ma coupe. Je voulais les avoir un peu plus courts, rendre ma chevelure plus légère, tout en gardant un peu de longueur pour pouvoir attacher mes cheveux en queue de cheval pour le judo. Après la coupe, on m'a même fait un petit traitement capillaire, un léger massage du cou et des épaules, et ils m'ont lissé les cheveux. C'était beaucoup plus cher que ce que j'ai l'habitude de payer au Canada. Au Canada, dans ma petite ville, vous pouvez vous faire couper les cheveux pour la modique somme de 10 à 15 $. Mais je pense que les 35 $ que j'ai payés hier en valaient la peine.


Natsumi

24 décembre 2011
Joyeux Noël à tous!

Enfin, Noël est là! La semaine semblait s’éterniser... les cours et le judo. Maintenant, je vais me reposer un peu. Mais bien sûr, nos professeurs nous ont donné des devoirs à faire pendant les vacances. Il semble qu'ils ne comprennent pas vraiment la définition de « vacances » ou « pause hivernale ». Nous avons donc des devoirs de lecture, d'écoute, d'écriture
et de grammaire à faire. Quel beau cadeau ; )
Ça ne ressemble pas vraiment à Noël pour moi. D'habitude, je suis tellement excitée durant cette période de l'année parce que j'ai acheté des cadeaux que je sais que les destinataires vont adorer et j'ai hâte de voir leurs réactions quand ils les ouvriront. Et bien sûr, j'aime ouvrir mes propres cadeaux. Mais plus que cela, peu importe ce qui se passe autour de nous, ma famille passe toujours Noël ensemble. Nous allons à l'église pour la messe de minuit, nous mangeons de délicieux hors-d'œuvre, puis nous ouvrons nos cadeaux. J'ai un peu le mal du pays. En ce moment, j'aimerais pouvoir être de retour à la maison. J'espère que le sapin a déjà été mis en place. Chaque année, c'est généralement moi qui décide enfin de prendre le temps d’installer le sapin dans notre salon et de le décorer. Et aux dernières nouvelles, il n'avait pas encore été installé. Vincent, fonce! :P
Mais heureusement, je ne serai pas seule le jour de Noël. Demain, je vais chez ma famille japonaise, où je vais passer les vacances. J'ai hâte de les revoir. Ça fait longtemps. Nous avons beaucoup de choses à rattraper. Et maintenant que mon japonais s'est beaucoup amélioré, les conversations devraient être un peu plus intéressantes.
Alors à tous ceux qui me lisent, je vous souhaite un joyeux Noël. Conduisez prudemment et profitez de ce moment privilégié avec les personnes les plus importantes de votre vie. Et pour ma famille, nous sommes peut-être loin les uns des autres, mais vous êtes et resterez toujours près de mon cœur. JOYEUX NOËL! JE VOUS EMBRASSE FORT! XOX

27 décembre 2011
Kamakura

Le lendemain de Noël, ma colocataire Moe et moi avions décidé de visiter Kamakura ensemble. Comme je l’ai mentionné plus tôt, ma colocataire se rend au Canada (plus précisément à Vancouver) pour étudier l'anglais à l'Université de la Colombie-Britannique. Elle partira début janvier et avant son départ, nous voulions passer un peu de temps ensemble.
Le matin du jour en question, je suis partie pour la gare et j’ai pris le train pour Shinyurigaoka. La veille au soir, Kenzo (un des fils d'Iwasa) m'avait expliqué quels trains je devais prendre pour me rendre à Fujisawa. Après être arrivée à Shinyurigaoka, j'ai vérifié l'écran indicateur pour le train de 9 h 20 qu'il m'avait dit de prendre. Le seul train à cette heure-là était le Limited Express Romance Car. J'ai donc pensé que c'était le train que Kenzo m'avait proposé de prendre. Je suis donc montée à bord du Romance Car. Le Romance Car est le train express le plus rapide de la ligne Odakyu. Et le plus confortable aussi. Peu de temps après notre départ de la gare, un homme en uniforme est passé dans l’allée pour vérifier nos billets. Uh-oh... Je n'avais pas de billet. Alors je lui ai expliqué que j'avais fait une erreur et que j'étais monté dans le mauvais train. Il a tout de suite compris, mais m'a ensuite demandé de payer 700 yens (environ 8 $) pour un billet.
Puis, quand nous sommes arrivés à Sagami-Ono, ils ont annoncé que le train serait séparé. Les voitures 1 à 6 allaient à Hakone et les voitures 7 à 10 à Katase-Enoshima (la direction dans laquelle je voulais aller). À ce moment-là, j'étais assise dans la voiture numéro 2. J'ai donc dû marcher jusqu'à la voiture numéro 7. Ouf! Je suis juste contente d'avoir prêté attention aux annonces. Habituellement, je fais la sourde oreille parce que ce sont des renseignements que je connais déjà. Mais si je n'avais pas écouté ce jour-là, je serais partie dans une direction complètement différente.
J'ai donc retrouvé Moe à Fujisawa, où nous avons pris un autre train pour nous rendre à Kamakura, notre destination finale. Et à Kamakura, nous avons passé toute la journée à nous promener, à visiter divers sanctuaires, à prendre des photos (voir ci-dessous) et à monter de nombreux escaliers. Une journée ne suffit certainement pas pour tout voir. Et au printemps et en été, c'est encore plus beau à voir, car toutes les fleurs sont en éclosion donc je prévois d’y retourner durant cette période.
Voici quelques photos, mais bien sûr, je n'ai pas pu toutes les télécharger.
cliquez sur les photos pour lire les descriptions
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Mon premier Noël loin de chez moi...
... fut bien. 😉 Bien sûr, cela ne remplace jamais Noël à la maison avec la famille, mais j'ai quand même passé un très bon moment, grâce à ma famille ici au Japon. Nous avons mangé un délicieux repas et du gâteau, discuté et ouvert des cadeaux.



De gauche à droite : Kenzo (leur fils), Reiko et moi

Mes parents japonais : Reiko (à gauche) et Shigenori
J'attends le jour de l'An avec impatience. Ma famille japonaise et moi allons à Kyoto pour célébrer. Je n'y suis encore jamais allé. Et je suis curieuse de découvrir comment les Japonais célèbrent le Nouvel An. On m'a dit que Noël en Amérique du Nord équivaut à peu près au Nouvel An au Japon, ce sera donc très intéressant à voir.

4 janvier 2012
Un Nouvel An à la japonaise à Kyoto

Avec mes parents japonais, Shigenori et Reiko, et leurs trois garçons, Daisuke, Kenzo et Yoshiki, nous avons pris le Shinkansen pour Kyoto le 31 décembre. Le trajet ne dure qu’environ deux heures. Une fois arrivés à Kyoto, nous avons enregistré nos bagages à l'hôtel avant d'aller visiter le sanctuaire de Gion.

En attendant l’autobus (de gauche à droite :
Reiko, moi, Yoshiki et Kenzo)

Le Shinkansen


La famille Iwasa (de gauche à droite :
Yoshiki, Kenzo, Shigenori, Reiko, Daisuke)
Je pense qu'il est temps que j'explique un peu pourquoi je les appelle mes « parents japonais ». C’est ainsi que j’ai fait référence à eux depuis le début, mais je n'ai pas vraiment expliqué comment j'ai appris à les connaître. Ce sont en fait les amis de mon père. À l'époque, quand ils avaient à peu près le même âge que moi présentement, Shigenori, Reiko et mon père étaient étudiants à l'International Christian University (ICU). Shigenori et mon père ont tous deux séjourné à la Maison du Canada, avec d'autres étudiants étrangers. En fait, Shigenori était apparemment la première personne à qui mon père s'est présenté. Et maintenant, environ 30 ans plus tard, ils sont toujours de bons amis et quand ils ont appris que la fille de Yuki (moi!) venait au Japon, ils m'ont immédiatement accueilli dans leur famille. Et ils m'ont beaucoup aidé depuis que je suis arrivée, en m'aidant à obtenir les documents nécessaires à ma vie au Japon et en veillant à ce que je ne manque de rien. Merci! 😍
Revenons donc à Kyoto. Plus tard dans la soirée, nous avons dîné à l'hôtel avec la mère de Shigenori, sa tante, son frère et sa femme. Nous avons mangé de la nourriture japonaise très traditionnelle. Je peux dire sans aucun doute que j'ai goûté les textures et les saveurs les plus étranges ce jour-là. Parfois, je ne savais même pas si ce que je mangeais était un morceau de viande ou un légume. Disons que ce fut une expérience gustative très intéressante. Mais la présentation de la nourriture était exquise. Je pense que la décoration des aliments a pris plus de temps que la cuisson elle-même. Voici juste quelques photos :



Notre adorable serveuse
Le bol en haut à gauche était fait de glace.
Tous les plats étaient très bien présentés et ils nous ont apporté les assiettes une à la fois. Notre souper a donc duré plus de trois heures! À mi-chemin du souper, le Kouhaku a commencé donc nous avions quatre téléphones cellulaires disposés sur la table pour écouter le spectacle.

Le Kouhaku est un programme musical spécial qui se déroule le soir du Nouvel An et qui présente les artistes les plus célèbres ou populaires du Japon. Kou signifie rouge et haku signifie blanc et représentent les deux équipes, l'équipe rouge et l'équipe blanche. Ainsi, tous les artistes de la scène sont répartis en deux équipes qui s'affrontent et à la fin, un gagnant est déclaré. C'était un super spectacle. J'attendais ça avec impatience parce que je voulais en savoir plus sur les artistes de la musique japonaise. J'ai été surprise de reconnaître quelques chansons pour les avoir écoutées dans la voiture avec mon père lors de trajets entre Sainte-Anne et Winnipeg.
Puis, vers 23 h, nous avons mangé de délicieux soba et ce fut l'heure d'aller dormir.


Le lendemain, nous avons encore eu de la nourriture traditionnelle au déjeuner. Ensuite, les adultes ont distribué des otoshidama. Otoshidama, c’est de l'argent donné aux enfants le jour de l'An. Et j'ai reçu mon premier otoshidama!!! Je ne vais pas vous dire combien lol, mais je vais certainement économiser de l'argent pour ma vie ici au Japon, car tout est cher ici.
Après le déjeuner et les cadeaux, nous avons visité le sanctuaire Kitanotenmangu. C'est un des sanctuaires parmi les centaines au Japon dédiés à Sugawara Michizana, un célèbre érudit et homme politique. Sugawara Michizana est associé à Tenjin, le dieu de l'éducation, c'est pourquoi de nombreux étudiants vont dans ce sanctuaire afin de prier pour leur réussite scolaire. Au Japon, pour entrer à l’école secondaire, vous devez passer un examen d'entrée difficile. C'est une affaire très sérieuse. Après leur école ordinaire, les enfants iront au juku, une école de bachotage, pour étudier en vue de l'examen. L'année dernière, Kenzo est venu au sanctuaire pour prier dans le but de réussir son examen d'entrée à l’école secondaire. Et il a réussi! Alors cette année, pour remercier le dieu du sanctuaire, il a ramené le o-mamori (une sorte d'amulette) qu'il avait acheté l'année dernière. Et cette année, puisque Yoshiki va passer le concours d'entrée, il a acheté des o-mamori pour l'aider à réussir. On m'a également donné un o-mamori, 技芸上達, qui se lit Gigeijoutatsu. Apparemment, cela signifie que je vais m'améliorer dans mon art ou mon métier. 🙂

Travail accompli : Kenzo rend son o-mamori.

Yoshiki avec sa grand-mère et un o-mamori tout neuf

Le sanctuaire était très achalandé. Nous nous sommes promenés un peu, en nous arrêtant à quelques kiosques le long du chemin.

La foule entre alors que nous essayons de sortir.

Je bois de l'amazake : une boisson sucrée traditionnelle à base de riz fermenté.
Ensuite, nous avons dîné et peu de temps après, il était déjà temps de prendre le train pour rentrer à la maison. Un voyage court, mais un voyage très intéressant, surtout pour moi. J'ai eu l'occasion de voir comment le Nouvel An est célébré au Japon. Et j’ai pu le passer en famille. 🙂

7 janvier 2012
Kanji de l'année

J'ai appris récemment dans ma classe de kanji qu'un kanji (caractère japonais) est sélectionné à la fin de chaque année pour représenter l'année qui s'est écoulée. Le kanji est choisi lors d'un scrutin national puis annoncé le 12 décembre (Jour du kanji) au temple Kiyomizu. (Je ne savais même pas qu'il y avait un Jour du kanji.)
Donc le kanji choisi pour l'année 2011 est… (roulement de tambour) : Kizuna, qui signifie les liens entre les gens. Voici une image :

Si vous êtes intrigué, recherchez « Kanji de l'année » sur Google et vous obtiendrez une liste de tous les caractères qui ont été sélectionnés jusqu'à présent et une petite explication sur la raison pour laquelle ces caractères spécifiques ont été choisis.
Pour cette année, je pense que vous devez déjà avoir une bonne idée de la raison pour laquelle kizuna a été choisi. Avec le tremblement de terre et le tsunami, les Japonais ont redécouvert l'importance des liens entre les amis et la famille. Il pourrait également représenter les liens entre le Japon et d'autres pays. Après le tremblement de terre et le tsunami, d'autres pays ont offert leur aide et leur soutien au Japon (je ne fais qu'extrapoler). Sur la page de Google, il est également mentionné que le Kizuna représente les liens et le travail d'équipe entre les membres de l'équipe nationale féminine de football du Japon (Nadeshiko Japon) qui a remporté la Coupe du monde féminine de la FIFA 2011.
Après Kizuna, wazawai (catastrophe) et shin (tremblement) sont respectivement arrivés deuxième et troisième. Je trouve étonnant que même si l'année dernière a été très difficile pour le Japon (et ils ne sont pas encore sortis d'affaire), un kanji positif tel que Kizuna ait été choisi. Cela montre simplement que même pendant les périodes difficiles, il peut en ressortir du bien.
En classe, on nous a également demandé de choisir notre propre kanji de l'année pour représenter notre propre vie. J'ai choisi le kanji shin¹, qui signifie « nouveau ».

Je l'ai choisi parce que 2011 a été pour moi une année de nouveaux départs. J'ai commencé une nouvelle vie ici au Japon, j'ai rencontré beaucoup de nouvelles personnes et je me suis fait également de nouveaux amis. Je vis seule pour la première fois et je fais beaucoup de nouvelles choses que je n'aurais jamais imaginé faire. Et je sais qu'il en reste encore beaucoup à venir. 😊 J'aime beaucoup ce concept de « kanji de l'année », donc je pense qu'à partir de maintenant, je choisirai un kanji chaque année.
31 octobre 2021 :
Comme nous approchons la fin de l’année 2021,
j'ai réfléchi un peu et choisi le kanji 削 (saku) pour
représenter cette année. Ce kanji a plusieurs significations,
dont « minimiser », « réduire » et « aiguiser ». Dû à la pandémie,
ma vie de tous les jours s'est vue simplifiée et m'a fait réaliser que
je n'ai pas besoin de grand chose pour être heureuse. J'ai aussi
réalisé que j'étais bien trop occupée et qu'avoir quelques soirées par semaine pour relaxer contribue énormément à mon bien-être.
Et donc, même quand le train-train reprendra son rythme
habituel, je ne chercherai pas à retrouver ma
routine débordée d'auparavant.
Hakone Ekiden²
Cela faisait un moment que je voulais écrire à ce sujet, mais je n'y suis pas parvenu jusqu'à présent. Donc, les 2 et 3 janvier, j'ai regardé la retransmission en direct de la Hakone Ekiden (officiellement appelée la course ekiden aller-retour Tokyo-Hakone des universités) à la télévision. Et je me devais d’écrire à ce sujet parce que je suis tout simplement émerveillée par cet événement.
Chaque année, les 2 et 3 janvier, vingt universités de tout le Japon participent à un marathon relais. Le premier jour, les coureurs courent de Tokyo à Hakone, et vice versa le deuxième jour, revenant à leur point de départ. La course est divisée en cinq sections, alors multipliez cela par deux (pour les deux jours) et vous avez dix coureurs au total par université. Comme dans un relais normal, le coureur suivant ne peut pas commencer tant qu'il n'a pas reçu l'écharpe du coureur précédent. Les cinq tronçons ne sont pas divisés également, variant entre 18 et 25 km.
J'étais rivée à la télé pendant l'émission. Je trouve les marathons tellement incroyables, et encore plus incroyables sont les gens qui y participent. Courir à un rythme aussi rapide pendant une si longue période est tout simplement ahurissant pour moi. À la fin de la course, certains d'entre eux ne tiennent même plus debout et dès qu'ils lâchent leur écharpe, ils tombent simplement au sol, car leurs jambes sont physiquement incapables de les soutenir. C'est vraiment pousser le corps humain à ses limites. C'est vraiment incroyable ce dont le corps humain est capable de faire.
L'Université de Tokai a participé au Hakone Ekiden, mais malheureusement, elle n’a pas très bien fait. Elle a terminé à la 12ᵉ place, sur les 20 universités. L'Université de Toyo est arrivée en première place avec une bonne avance.

C'était inspirant à regarder, car la plus grande partie de la course est mentale. Ces coureurs savent qu'ils peuvent courir la distance, mais ils doivent continuer à pousser mentalement, en se rappelant qu'ils ne sont pas fatigués, qu'ils vont continuer. Tout le temps que je regardais le marathon, je voulais juste courir (très drôle). Et j'ai maintenant ajouté à ma liste de choses à faire avant de mourir : courir un semi-marathon. 😊
¹ Si vous êtes confus avec les deux significations différentes de shin, visitez cette page du Dictionnaire des kanji japonais.

12 janvier 2012
Plus tôt que ça, et on ne dort plus

Aujourd'hui, j'ai participé à mon premier kangeiko (寒稽古). J’ai cherché dans le dictionnaire et cela se traduit par « entraînement mi-hivernal ». Chaque année, pendant les jours les plus froids, la pratique matinale commence à 5 h 30. Nous ne le faisons que pendant quelques jours, mais c'est très significatif. D’après ce que l’on m’a expliqué, c’est important pour les Japonais de se lever tôt et de s'entraîner.
L'entraînement de ce matin était assez épuisant. La partie réveil n'a pas été trop difficile. Parfois, je n'ai tout simplement pas envie de sortir du lit, mais aujourd'hui, je n'ai eu aucun problème avec ça. Le problème que j’ai eu fut de sortir du dortoir. Parce qu'il était si tôt, les portes étaient encore verrouillées. Donc je n'ai pas pu sortir! Heureusement que je sais que je peux sortir en sautant par la fenêtre de la cuisine. Malheureusement, les deux filles russes ne le savaient pas et elles sont arrivées en retard à l’entraînement.
On a fait des exercices d'échauffement, l’exercice de la brouette, des sauts, etc. Et puis on a fait 10 newaza randoris au sol de 4 minutes. J'étais complètement éreintée après.
Aujourd'hui, j'ai aussi eu deux tests importants. Cela veut donc dire que je ne pouvais pas dormir pendant les cours comme je le fais souvent (hi hi). Et, le jeudi, j'ai un cours pendant la quatrième période, qui se termine à 16 h 40. Le judo commence à 17 h. Ce fut donc une journée particulièrement longue et fatigante pour moi.
Demain, l'entraînement recommence à 5 h 30. Alors je vais me coucher maintenant afin d’essayer de récupérer quelques heures de sommeil. Oyasumi!
Ma grand-mère et moi

Ma grand-mère, Masako
J'ai enfin eu la chance de voir ma grand-mère!!! C'est bizarre, car même si je suis au Japon (au lieu du Canada), je ne vois pas ma grand-mère, car elle habite à environ 2 h 30 de l'Université de Tokai. Je ne sais pas encore comment me rendre chez elle à Yaita, située dans la préfecture de Tochigi. Et pour elle, faire le voyage jusqu'à Tokai est trop exigeant. Au Canada, parcourir cette distance n'est presque rien, surtout pour les personnes qui vivent à l'extérieur de la
ville. J'ai l'habitude de conduire tous les jours en ville, de Sainte-Anne à Winnipeg, ce qui prend un peu moins d’une heure. Mais au Japon, cette même distance prend environ deux fois plus de temps et elle est deux fois plus épuisante, car il y a constamment des gens autour de vous. Donc jusqu'à présent, je n'avais pas eu l'occasion de voir ma grand-mère. Nous avions échangé des lettres et récemment, elle a également appris à utiliser Skype. Incroyable, non? Hi hi! Je pense que nous avons tous été un peu surpris, y compris elle, quand nous avons appris qu'elle avait maintenant un compte sur Skype. Nous avons parlé quelques fois et je pense qu'elle comprend le concept maintenant. Elle sait comment accepter et mettre fin à un appel... ce qui est à peu près tout ce que l’on doit savoir.

Mais ce n'est jamais la même chose que de rencontrer quelqu'un en chair et en os... ce que j'ai finalement pu faire l'autre jour! J'ai enfin rencontré ma grand-mère! Elle est venue à Tokai et nous avons déjeuné ensemble. Je lui ai montré ma chambre et le dojo. Et grâce à mes cours, mon japonais s'est amélioré à pas de géant et nous avons pu parler de plusieurs sujets différents... et vraiment nous comprendre 😊.
Il y a deux ans, lorsque j'ai visité le Japon avec mon père, je connaissais à peine le japonais. Bien sûr, à ce moment-là, c'était super de voir ma grand-mère, mais nous ne pouvions pas échanger et communiquer comme nous pouvons le faire maintenant. Et ça ne fera que s'améliorer. 😃

Alors, à ma grand-mère, qui lit fidèlement mon blogue (elle peut comprendre un peu d'anglais) : 愛してる!また今度会いましょう!楽しみしていますよ。: )

19 janvier 2012
Présentation de l’okonomiyaki (et du maître de l’okonomiyaki)
L'okonomiyaki peut être décrit comme une crêpe japonaise. Le nom vient de okonomi, qui signifie « ce que vous aimez » ou « ce que vous voulez », et yaki, qui signifie « grillé ». J'ai dégusté de l’okonomiyaki pour la première fois il y a environ deux ans lorsque je suis venue au Japon avec mon père. Nous avons séjourné dans la maison des Iwasa et Shigenori (alias le maître de l'okonomiyaki) qui nous a préparé un délicieux okonomiyaki.
Quand je suis arrivée au Japon en septembre, je ne me souvenais pas vraiment du goût de l'okonomiyaki, mais je me souvenais d’avoir aimé ça. J'ai donc décidé d'en acheter à l'épicerie peu de temps après mon arrivée. Et je suis vraiment désolée de dire ça (je déteste gaspiller de la nourriture), mais j'ai tout jeté après une seule bouchée. C'était horrible! Maintenant, je ne savais pas si c'était parce que la version de l'épicerie était tout simplement mauvaise ou si ma mémoire de l’okonomiyaki avait été déformée d'une manière ou d'une autre.
J'ai pu tester ça lors de ma dernière journée chez les Iwasa, le 2 janvier. Shigenori a concocté un plat d’okonomiyaki (le vrai) et ça m’a permis de confirmer que j'aime vraiment l'okonomiyaki. Astuce : n'achetez jamais d'okonomiyaki dans une épicerie si vous recherchez l’authentique.
Présentation de l’okonomiyaki 101 :

Première étape : les ingrédients

Le maître au travail

Démontrer ses prouesses 😛

Tout mettre en place

Attendre patiemment pendant la cuisson...

Et voilà! Le produit fini.

20 janvier 2012
Nazo nazo (devinettes)

Pour ne pas trop vous ennuyer pendant mon absence, voici quelques devinettes pour vous. En japonais, on les appelle nazo nazo. Un de nos professeurs les a écrites au tableau pour nous lundi dernier. On nous a déjà donné certaines des réponses, mais il y en a une que personne n'a encore trouvée et ça m'énerve. J'aime les devinettes et j'aime chercher
les réponses pendant un court laps de temps, mais après un certain temps, si je n'ai pas trouvé, j'ai juste besoin de connaître la réponse ou je deviens folle. Ça va trotter dans ma tête jusqu'à ce que quelqu'un me dise la réponse.
Voici celle que personne n'a encore trouvée : (notre professeur va nous donner la réponse lundi prochain, mais peut-être devinerez-vous la réponse avant 😛). Voici ma meilleure traduction en français :
1) La personne qui le fabrique ne l'enseigne pas. La personne qui l'a ne le sait pas. Et celui qui le sait n'en veut pas. Qu'est-ce que c'est?
En voici quelques autres dont je connais déjà la réponse.
2) Tout le monde est né avec cela, et même si c'est le nôtre, tout le monde l'utilise.
3) Même si vous le coupez plusieurs fois, vous ne pourrez jamais le couper.
4) Plus nous vivons longtemps, plus ça augmente, mais c'est quelque chose que nous ne voulons pas.
5) La personne qui le fabrique n'en veut pas. La personne qui l'achète ne l'utilise pas. Et la personne qui l'utilise ne le voit pas. Qu'est-ce que c'est?
Amusez-vous! Vous pouvez voir ci-dessous les réponses. Elles sont écrites en blanc, il suffit donc de surligner la réponse avec votre curseur.
1) Encore inconnu pour le moment...
2) un nom
3) de l'eau
4) l’âge
5) un cercueil
Semaine d'examens!
Le premier semestre touche enfin à sa fin. Aujourd'hui avait lieu notre dernier cours de japonais du semestre. Les examens commencent la semaine prochaine!
Notre examen est divisé en différentes parties. Nous avons lecture et compréhension, compréhension auditive, composition écrite, compréhension orale (nous devons préparer un discours et être prêts à répondre à quelques questions), vocabulaire, kanji et enfin grammaire. Le plus difficile pour moi est probablement la compréhension auditive. Par rapport à mes connaissances de la langue à mon arrivée, je me suis nettement améliorée, mais cela reste une des choses les plus difficiles pour moi. Parce que parfois, j’ai beau me concentrer et écouter aussi attentivement que possible, je ne comprends toujours pas ce qui se dit.
La partie la plus facile est probablement la grammaire. Je suis assez bonne pour me souvenir des règles de grammaire, donc jusqu'à présent, j'ai bien réussi dans ce domaine. Grâce à ma bonne mémoire, la mémorisation des mots de vocabulaire et des caractères kanji a également été assez facile. Mais maintenant, au lieu d'être interrogés sur un nombre limité de mots et de caractères concernant le chapitre sur lequel nous travaillons, nous sommes testés sur TOUS les mots et caractères kanji que nous avons appris depuis le début du semestre. C'est donc beaucoup plus difficile. Et je ferais mieux de m'y mettre. C’est maintenant l’heure d’étudier! Attention : je ne mettrai probablement pas à jour mon blogue tant que les examens ne seront pas terminés. Après cela, ne vous inquiétez pas, vous entendrez beaucoup parler de moi. 🙂 Souhaitez-moi bonne chance!
Calligraphie japonaise
Pour notre dernier cours de kanji, nous avons dû faire du shodo, de la calligraphie japonaise. Shodo est une forme d'art pour écrire des caractères japonais en utilisant un pinceau et de l'encre noire. Notre professeur a apporté des pinceaux, du papier et de l'encre, et nous avons tous eu la chance de peindre nos caractères japonais préférés.
C'est en fait plus difficile qu'il n'y paraît. Parce que j'aime dessiner, je pensais que ce serait facile, mais je pense que c'était plus difficile simplement parce que j'ai tellement l'habitude de dessiner avec un crayon à dessin. J'ai l'habitude de dessiner légèrement et d'appliquer soigneusement une pression avec mon crayon pour esquisser la forme que je veux. Avec le dessin, vous pouvez redessiner vos lignes, effacer et recommencer. Mais avec la calligraphie, vous devez être un peu plus rude avec le pinceau, en appuyant plus fort à certains endroits, puis en relâchant la pression dans d'autres zones pour former de belles lignes en forme d'ailes. La façon dont l'encre s’étale sur la page n'est pas toujours prévisible... et vous ne pouvez certainement pas effacer si vous faites une erreur.



Notre cours de kanji

Devinez ce que signifient ces deux caractères?
(Indice : c'est un art martial)
Devinettes (suite)
Eh bien... je dois admettre que je suis déçue. Notre professeur nous a finalement donné aujourd'hui la réponse à la devinette que je n'avais pas encore résolue : nisemono qui se traduit par « contrefaçon » ou « faux ».
Donc, si nous revenons à la devinette, la personne qui la fabrique ne l'enseigne pas. Je trouve le mot « enseigner » trompeur, mais encore une fois, il est traduit du japonais. Le fabricant ne dit pas la vérité sur son produit pour être plus exact. Ensuite, la personne qui l'a ne le sait pas. Et enfin, celui qui le sait n'en veut pas. Cela a donc du sens, mais je m'attendais à quelque chose de plus… sensationnel.
Mais mon frère a suggéré « erreur » comme réponse possible. Et j'aime beaucoup mieux sa réponse. La personne qui la fabrique ne l'enseigne pas. La personne qui l'a ne le sait pas. Et celui qui le sait n'en veut pas. C'est logique, non? Alors bien pensé mon frère! Je transmettrai ta réponse à mon professeur demain et je verrai ce qu'elle en pense. : )

24 janvier 2012
Ah! comme la neige a neigé!

Croyez-le ou non (je n'y croyais pas au début), il a neigé à Tokyo!!! Apparemment c'est assez rare, mais j'étais plutôt contente. : ) Je m'étais préparée à un hiver sans neige. Mais, hier, je pense que c’était hier, je me suis réveillée et j’ai vu de la neige devant ma fenêtre. La première chose que j'ai faite a été de m'habiller et de me précipiter pour prendre
des photos. Je suis contente de l'avoir fait, car la neige a été de très courte durée. À la fin de la journée, la majeure partie avait déjà fondu. Mais j'ai encore la preuve!


C'est (c’était) le terrain de soccer.


Mon attirail habituel : Je pense que tout le monde sur le campus sait qui je suis grâce à ce chapeau. « Oh regarde, voici la Canadienne! » 😛
Ces photos ont été prises avec le nouvel appareil photo que mes parents m’ont envoyé du Canada. Il est beaucoup plus léger, en fait si léger par rapport à mon autre appareil photo que j'ai toujours l'impression que je vais l’échapper. Mais la définition est tellement meilleure. Je pense que j'avais environ 4,0 mégas pixels avec l'ancien, et celui-ci est d'environ 16,0 mégas pixels. Ce qui fait de meilleures images, mais elles prennent aussi beaucoup plus d'espace disque... et plus de temps à télécharger sur mon blogue. Je ne sais pas exactement quel est l'espace alloué sur ce blogue, mais s'il m'arrive d’atteindre le maximum, j'en créerai probablement un autre. Ne vous inquiétez pas, je n'arrêterai pas d'écrire!
J'ai aussi fait des tacos hier, comme vous pouvez le voir sur la photo ci-contre. Ils n'ont que des coquilles à tacos croustillantes ici que je n'aime pas vraiment, mais bon, je voulais faire des tacos alors j'ai dû me débrouiller avec ce que j'avais. Tout à fait délicieux! :)


The Wind-Up Bird Chronicle (Chroniques de l'oiseau à ressort) - Haruki Murakami
J'ai enfin fini de lire ce livre. Je pense l'avoir commencé lors de mon vol vers le Japon. Pendant très longtemps, il a ramassé la poussière sur ma table de chevet, alors que je consacrais mon attention à des livres plus intéressants. Puis finalement, parce que je n'aime pas les choses laissées en suspens, j'ai décidé qu'il était temps de le finir. Ce n'est pas que ce n'est pas un bon livre. En fait, il y avait des moments où j’enfilais la lecture des chapitres sans m'en rendre compte. Mais il y avait aussi beaucoup de sections avec des réflexions ou des descriptions détaillées qui n'étaient pas aussi faciles à lire et donc ma lecture a avancé très lentement. Page 164... page 165... page 165 et demie... vous voyez l'idée. Je dois mentionner cependant que c'était le livre parfait à lire avant d'aller dormir. Juste assez intéressant pour que je sois motivé à le lire, mais pas si intéressant que je reste éveillé toute la nuit à le lire. Après quelques pages, mes paupières ont commencé à se fermer... et voilà, c'était mon signal pour fermer le livre et m'endormir.
Parlons maintenant du livre, plus précisément de son contenu.🙂 C'est le livre le plus bizarre que j'ai jamais lu de toute ma vie. Bizarre, car il y a beaucoup d'éléments dans cette histoire qui semblent se passer uniquement dans la tête des personnages. Et il y a des « choses » qui arrivent, mais ces « choses » n'ont pas de nom, et l’on ne peut qu'imaginer vaguement ce qu'elles sont. Donc le moins que l’on puisse dire, c'était bizarre. Sur la page Wikipédia de l'auteur, la fiction, le surréalisme et le réalisme magique sont énumérés dans la section genre. Ce qui vous donne peut-être une meilleure idée de ce que je veux dire. Mais j'ai tout de même apprécié. J'ai commencé à le lire parce qu'un de mes amis japonais m'a dit que Haruki Murakami était son auteur préféré. Je cherchais à m'immerger dans la culture japonaise, alors j'ai apporté deux de ses livres au Japon. Un de moins, encore un à lire! Après ça, si je veux continuer à lire ses autres livres, il y en a plein à la librairie.

27 janvier 2012
L'école est finie pour le printemps!

Les cours sont officiellement terminés depuis hier. Tous mes tests se sont très bien déroulés et ont été, étonnamment, assez faciles. Ma note la plus basse, comme je m'y attendais, était en compréhension orale, mais j'ai quand même terminé avec d'excellentes notes. Je suis donc assez satisfaite de ce premier semestre. J'ai appris beaucoup de nouveau
vocabulaire, de grammaire, de kanji et j'ai amélioré mes compétences en lecture, en expression orale et en écoute. De plus, je connais maintenant le campus et ses environs et je comprends assez bien le système ferroviaire, ce qui me permet d'aller à peu près partout où je veux.
C’est maintenant la période des vacances de printemps au Japon. Au Canada, nos vacances de printemps ne durent qu'environ une semaine, mais au Japon, nous avons deux mois de vacances. Je vais quand même continuer à étudier le japonais tous les jours. C'est un peu plus difficile à faire seul bien sûr parce qu'il n'y a pas d'enseignant qui vous aide ou vous pousse à apprendre. Mais le semestre prochain, j'ai très envie d'entrer dans une classe bien supérieure alors j'organise mon propre cours de japonais. 😛 Et en plus, nos professeurs nous ont offert un joli cadeau pour les vacances de printemps : des devoirs! Yay!!! 😃 donc je n'arrêterai pas complètement mes études de japonais.
Voici une vidéo tirée de YouTube que j'ai trouvée adaptée à cette période de l'année : Haru yo koi (Spring, come!) C'est une chanson assez populaire au Japon, chantée par Yumi Matsutoya.
Secouée, mais pas effrayée
J'ai vécu mon premier tremblement de terre aujourd'hui!! Et c'était génial! Je sais que je devrais peut-être me sentir un peu plus effrayée, mais depuis que je suis arrivée au Japon, j'attendais d'en vivre un. Et apparemment, il y en a eu quelques-uns depuis que je suis ici, mais ils n'étaient pas assez forts pour être perceptibles. Mais ce matin, vers 7 h 45, peu de temps après mon réveil, j'en ai ressenti un. En fait, lors de la première vague (il y en a eu quatre au total), j'étais assise sur la cuvette des toilettes, et tout d'un coup j'ai juste senti une sorte d'ondulation traverser le bâtiment, secouant ainsi tout le bâtiment. C'est bizarre à expliquer, mais c'est comme si tout le bâtiment bougeait d'un seul coup. Je n'étais même pas sûr que c'était un tremblement de terre jusqu'à ce que d'autres personnes à l’air apeuré sortent de leurs chambres. Puis, de retour dans ma chambre, j'ai ressenti une deuxième vague, plus forte cette fois. Le placard debout dans le coin de ma chambre a commencé à trembler. C'est tellement cool (et effrayant) de sentir le sol bouger sous soi.
J'ai parlé à mon père après et apparemment, le tremblement de terre a pris naissance dans la préfecture de Yamanashi. Il était de 5,4 sur l'échelle de Richter, mais ma grand-mère m'a ensuite dit que sa magnitude n'était que d'environ 3,0 lorsqu'il a atteint la préfecture de Hiratsuka, où j'habite.
Dans notre dortoir, ils ont annoncé que si les tremblements de terre recommençaient, tout le monde devait se retrouver dans le hall et ensemble, nous irions à un endroit désigné sur le campus. Mais heureusement, les tremblements de terre n'ont pas recommencé et j'ai pu aller à mon entraînement de judo. Et c’est ainsi que se termine ma première expérience de tremblement de terre. Je suis sûr que cela se reproduira plusieurs fois avant la fin de mon séjour. J'ai hâte d’en ressentir d’autres! 🙂

31 janvier 2012
Journée internationale de la famille

Voici une très vieille photo de ma mère, mon père et moi. Mon Dieu, je n'arrive pas à croire à quel point mes parents ont l'air jeunes. Je publie cette photo parce qu’elle est tout simplement a-do-ra-ble. ET pour prouver que les bébés asiatiques sont les bébés les plus mignons qui soient. 😃


Une bonne raison pour faire du ménage
Je viens d'apprendre que les bagages de ma nouvelle colocataire arriveront ce samedi (4 février) et qu’elle emménagera mardi prochain (7 février). Son nom est Anzu Funayama et comme vous l'avez probablement deviné par son nom, elle est japonaise. Ce qui est bien pour moi, car je pourrai pratiquer mon japonais. 🙂
Depuis le départ de ma dernière colocataire, mes affaires ont entamé une migration vers le lit inutilisé. J'aime m'étaler, car je pense que je suis un peu claustrophobe. Je n'aime pas avoir beaucoup de papiers ou d'objets encombrés sur mon bureau, car cela m'empêche de penser clairement et de travailler efficacement. Alors au lieu de ranger les choses, je les ai mises sur l'autre lit à la place. Mais maintenant, je dois désencombrer ce lit pour la nouvelle colocataire.
Je pense que les humains sont conçus pour travailler plus efficacement lorsqu'il y a un délai ou une certaine incitation à faire le travail. Avant d'apprendre que ma nouvelle colocataire arrivait, j'avais commencé à désencombrer l'autre lit, mais je le faisais très lentement. Je n'étais pas pressée. Mais maintenant, parce qu'il y a effectivement quelqu'un qui arrive, j'ai accéléré mon rythme hi hi. Je n'ai plus que quelques papiers à mettre en ordre. Mon côté de la pièce est quasiment tout utilisé. Toutes mes étagères et mes placards sont pleins. C'est vraiment incroyable de voir combien on peut accumuler en peu de temps.
J’ai hâte de rencontrer ma nouvelle colocataire. La pièce semble un peu vide depuis le départ de l’ancienne. J'espère que nous allons bien nous entendre. Il y a toujours cette peur lorsque vous rencontrez quelqu'un pour la première fois, si vous allez bien vous entendre ou non avec l'autre personne. Et parce que nous allons vivre ensemble dans la même pièce pendant presque six mois, c'est beaucoup mieux si nous avons une bonne entente. Je vous tiendrai au courant!

Harajuku et Shibuya
Dimanche dernier, je suis allée à trois endroits différents, tous connus comme des quartiers populaires de la mode au Japon : Shinjuku, Harajuku et Shibuya.
Je pense que c'était la troisième ou la quatrième fois que j'allais à Shinjuku. De Tokai, ça prend environ une heure en train. Je me sentais plutôt à l'aise, car la dernière fois, je n'ai eu aucun mal à trouver les magasins que je voulais aller voir. Mais pour une raison quelconque, cette fois, le simple fait de sortir de la gare a été un problème. Shinjuku est une énorme gare, car elle est reliée à de nombreuses autres lignes. Il y a un passage central, une sortie ouest, une sortie sud, une sortie est... Je pense que j'ai erré environ 15 ou 20 minutes, essayant juste de trouver la bonne sortie. Finalement, j'ai renoncé à essayer de la trouver par moi-même et j'ai demandé de l'aide à quelqu'un. Au moins, je sais que je peux le faire maintenant, demander à quelqu'un des directions. Mais j'ai aussi un sentiment d’indépendance et donc j'essaie d'abord de comprendre les choses par moi-même. Mais si cela ne fonctionne pas, alors j'ai recours à d'autres méthodes.
Finalement, après être sortie de la gare, je me suis mise en route pour trouver Kinokuniya, ma librairie préférée au Japon. Et il y en a deux à Shinjuku. On aurait pu penser que j'aurais pu en trouver au moins une, mais encore une fois, j'ai marché pendant environ 30 minutes avant de décider de demander de l'aide et je n'ai ensuite eu aucune difficulté à trouver la librairie.
Ensuite, je suis retourné à la gare pour prendre la ligne Yamanote pour deux stations jusqu'à Harajuku. Harajuku est réputé pour sa mode de rue. Malheureusement, je n'ai pas vraiment eu la chance d’en voir, car je me suis rendue immédiatement à Shibuya. Et je ne pense pas que je me sois vraiment rapprochée du cœur de Harajuku, c'est probablement une autre raison pour laquelle je n'ai pas pu voir la mode avant-gardiste (et un peu excentrique, du moins pour les Nord-Américains) de Harajuku. Mais je prévois y retourner donc, la prochaine fois, je ferai plus attention.

Kara, moi et Jaeyun prêts à affronter la classe de 7ᵉ.
À l'aide de la petite carte de mon livre Discover Japan, j’ai marché jusqu’à Shibuya. Je n'étais pas vraiment sûre d'aller dans la bonne direction, mais j'ai juste continué à marcher. Je suis tombé sur un parc qui, selon la carte, devait être le parc Yoyogi. C’était bien ça. À l'époque, je ne le savais pas, mais le parc Yoyogi était l'un des principaux sites des Jeux olympiques d'été de 1964.
Après avoir de nouveau demandé mon chemin auprès de quelques piétons, j'ai finalement trouvé ce que je cherchais : le célèbre carrefour de Shibuya connu pour ses passages à piétons zébrés dont l'un traverse le centre en diagonale. La circulation automobile y est complètement arrêtée pour permettre ainsi aux piétons de traverser dans toutes les directions.


Sur le chemin du retour, j'ai aussi pris cette photo pour illustrer à quel point les Japonais sont méticuleux.

C'est un écran dans le train qui affiche les informations relatives au train. Avec cet écran, les passagers sont informés que le train a actuellement un peu de retard à cause de la neige. Au Canada, je n'ai jamais rien vu de semblable. Si le bus est en retard (d'après mon expérience, les bus sont presque toujours en retard), les clients ne reçoivent aucune raison ni explication quant au retard du bus. Parfois, je pense que la quantité d'informations fournies au Japon est un peu excessive, mais à d'autres moments, c’est certainement utile.
C'était donc tout pour ma petite excursion. Mais devinez qui j'ai rencontré à la gare de Shinjuku en revenant? La fille iranienne qui vit dans la chambre adjacente à la mienne! J'étais sous le choc parce qu'on ne s'attend pas à ça dans une grande ville comme Tokyo. Dans ma toute petite ville au Canada, c'est normal. Chaque fois que vous allez en ville, vous êtes sûr de voir quelqu'un que vous connaissez. Mais à Tokyo? C’est TRÈS rare.

1ᵉʳ février 2012
Aux prises avec la grippe

À l'entraînement d'aujourd'hui, il manquait environ 8 à 10 filles en raison de la grippe ou d’un rhume. Apparemment, chaque année il y a des cas de grippe, mais c'est pire cette année. Et il n’y a aucune discrimination : il manque des membres à tous les niveaux, des premières années aux troisièmes années. Jusqu'à présent, à part le petit
rhume que j'ai eu plus tôt en décembre, je vais parfaitement bien. C'est peut-être parce que je porte toujours ma tuque. En fait, ce n'est pas simplement une tuque, mais plutôt LA tuque! 😃 Ma grand-mère m'a écrit pour me dire de toujours porter quelque chose pour couvrir mes oreilles, même si ce n'est peut-être pas à la mode. Je me souviens encore de mes années au secondaire où c’était considéré comme vieux jeu de porter une tuque. Je n'ai jamais suivi cette tendance. Personnellement, je trouve que ma tuque est très à la mode 😛. Je suis peut-être la seule, mais ça ne me dérange pas et ma santé s’en porte mieux.
6 février 2012
Il n'y a pas de montagne assez haute
Comme nous n'avons pas d'école, nous nous entraînons maintenant sur la montagne à 7 h 30. Pour arriver à l'heure, je dois quitter le dortoir vers 6 h 30. À cette époque de l'année, il fait très froid dehors, surtout le matin. Et l’entraînement est difficile. Nous faisons d'innombrables sprints en montée. Et puis, après que mes jambes ont été réduites en bouillie et peuvent à peine me soutenir, je dois encore retourner au dortoir, ce qui prend généralement au moins 30 minutes de plus.
Lors de notre dernier entraînement sur la montagne lundi, j'ai apporté mon appareil photo. Ainsi, à l’aide de ces images, vous pouvez vous rendre jusqu’au sommet avec moi. Mais croyez-moi, c'est beaucoup plus difficile qu'il n'y paraît. 😅

La montagne, vue de loin.

À cet endroit, vous devez faire attention où vous marchez.

Continuez, vous y êtes presque.


Ça y’est! Vous avez atteint le sommet!
Il suffit de monter quelques escaliers de plus et vous y êtes.

Les chats sont toujours là pour saluer les gens au sommet.
Nous vivons dans un petit monde après tout
Hier, je regardais de vieilles photos et j'ai trouvé quelques photos de la Coupe Thuringa, un tournoi en Allemagne auquel j'ai participé en 2010. Et devinez qui j'ai reconnu sur la photo? Une fille avec qui je m'entraîne actuellement à Tokai, Tomoka Yomogita! Alors apparemment, comme en témoignent ces photos, nous avons toutes les deux assisté au même tournoi. À cette époque, bien sûr, nous ne nous connaissions pas. Qui aurait su que je m'entraînerais avec elle quelques années plus tard? Le monde est vraiment très petit.
Voici deux photos prises en Allemagne :

Vous voyez la fille japonaise à l'avant, avec la jupe plissée grise?
C'est Tomoka Yomogita, catégorie -48 kg.

Et puis ici, vous la voyez serrée au milieu et vous pouvez me voir sur le côté droit de l'image.
13 février 2012
Tout le monde se rend au Canada... sauf moi!
Actuellement, il semble que le Canada soit l'endroit où il faut être. Mon ancienne colocataire, Moe, est au Canada en ce moment pour étudier l'anglais. Et demain, les judokas de troisième année de Tokai se rendront à Vancouver, en Colombie-Britannique, pour participer au tournoi Pacific International Invitational. J'aimerais vraiment pouvoir y aller avec eux..., mais j'ai peur que si j'allais au Canada et que je voyais mon frère (qui combattra dans le même tournoi) et d'autres coéquipiers, je ne voudrais pas revenir. 😢 Si j'étais au Canada en ce moment, au lieu d'étudier au Japon, je combattrais les filles de Tokai. Je suis un peu curieuse de savoir ce qui serait arrivé. Je les combats durant l'entraînement, mais lors d’un tournoi c’est complètement différent.
Avant de partir, beaucoup de filles m'ont demandé quel genre de souvenirs elles devraient rapporter du Canada. Et même si je suis Canadienne, j'ai eu du mal à leur répondre. À part les produits de l'érable, qu'est-ce qui fait la réputation du Canada? J'ai vérifié sur Wikipédia, et regardé dans la catégorie « cuisine canadienne », on trouve des tartes au beurre et de la poutine. Les tartes au beurre c'est bien, mais la poutine? Je n'ai jamais mangé de poutine de ma vie et ça ne me dit pas grand-chose. Et ce n'est pas vraiment quelque chose que vous pouvez apporter dans un avion de toute façon. Alors j'ai fait appel à la grande puissance de Facebook... (ne sous-estimez pas la puissance des réseaux sociaux) et j'ai écrit sur ma page : Est-ce que quelqu'un a des idées de bons souvenirs à rapporter du Canada? Les filles de l'Université de Tokai vont au Canada et elles me demandent ce qu'elles devraient rapporter. Des idées? (autres que les produits de l'érable).
Et j'ai été surprise de voir les nombreuses réponses que j'ai reçues : soda au gingembre Canada Dry, vin de glace, pièces de un et deux dollars en chocolat, charqui de saumon, chocolat aux bleuets, chocolats Roger's et bien d'autres. J'ai donc pu donner ces suggestions aux Japonaises. Je les garde également en tête lorsque je serai de retour au Canada, car je n'ai pas goûté la plupart de ces produits. J’ai vraiment hâte de pouvoir parler avec les filles de judo après leur retour. J'aimerais savoir ce qu'elles ont pensé du Canada et des Canadiens. Je vous dirai ce qu'elles m’ont dit.

1ᵉʳ février 2012
Aux prises avec la grippe

À l'entraînement d'aujourd'hui, il manquait environ 8 à 10 filles en raison de la grippe ou d’un rhume. Apparemment, chaque année il y a des cas de grippe, mais c'est pire cette année. Et il n’y a aucune discrimination : il manque des membres à tous les niveaux, des premières années aux troisièmes années. Jusqu'à présent, à part le petit
rhume que j'ai eu plus tôt en décembre, je vais parfaitement bien. C'est peut-être parce que je porte toujours ma tuque. En fait, ce n'est pas simplement une tuque, mais plutôt LA tuque! 😃 Ma grand-mère m'a écrit pour me dire de toujours porter quelque chose pour couvrir mes oreilles, même si ce n'est peut-être pas à la mode. Je me souviens encore de mes années au secondaire où c’était considéré comme vieux jeu de porter une tuque. Je n'ai jamais suivi cette tendance. Personnellement, je trouve que ma tuque est très à la mode 😛. Je suis peut-être la seule, mais ça ne me dérange pas et ma santé s’en porte mieux.

6 février 2012
Il n'y a pas de montagne assez haute
Comme nous n'avons pas d'école, nous nous entraînons maintenant sur la montagne à 7 h 30. Pour arriver à l'heure, je dois quitter le dortoir vers 6 h 30. À cette époque de l'année, il fait très froid dehors, surtout le matin. Et l’entraînement est difficile. Nous faisons d'innombrables sprints en montée. Et puis, après que mes jambes ont été réduites en bouillie et peuvent à peine me soutenir, je dois encore retourner au dortoir, ce qui prend généralement au moins 30 minutes de plus.
Lors de notre dernier entraînement sur la montagne lundi, j'ai apporté mon appareil photo. Ainsi, à l’aide de ces images, vous pouvez vous rendre jusqu’au sommet avec moi. Mais croyez-moi, c'est beaucoup plus difficile qu'il n'y paraît. 😅

La montagne, vue de loin.

À cet endroit, vous devez faire attention où vous marchez.

Continuez, vous y êtes presque.


Ça y’est! Vous avez atteint le sommet!
Il suffit de monter quelques escaliers de plus et vous y êtes.

Les chats sont toujours là pour saluer les gens au sommet.

Nous vivons dans un petit monde après tout
Hier, je regardais de vieilles photos et j'ai trouvé quelques photos de la Coupe Thuringa, un tournoi en Allemagne auquel j'ai participé en 2010. Et devinez qui j'ai reconnu sur la photo? Une fille avec qui je m'entraîne actuellement à Tokai, Tomoka Yomogita! Alors apparemment, comme en témoignent ces photos, nous avons toutes les deux assisté au même tournoi. À cette époque, bien sûr, nous ne nous connaissions pas. Qui aurait su que je m'entraînerais avec elle quelques années plus tard? Le monde est vraiment très petit.
Voici deux photos prises en Allemagne :

Vous voyez la fille japonaise à l'avant, avec la jupe plissée grise?
C'est Tomoka Yomogita, catégorie -48 kg.

Et puis ici, vous la voyez serrée au milieu et vous pouvez me voir sur le côté droit de l'image.

13 février 2012
Tout le monde se rend au Canada... sauf moi!
Actuellement, il semble que le Canada soit l'endroit où il faut être. Mon ancienne colocataire, Moe, est au Canada en ce moment pour étudier l'anglais. Et demain, les judokas de troisième année de Tokai se rendront à Vancouver, en Colombie-Britannique, pour participer au tournoi Pacific International Invitational. J'aimerais vraiment pouvoir y aller avec eux..., mais j'ai peur que si j'allais au Canada et que je voyais mon frère (qui combattra dans le même tournoi) et d'autres coéquipiers, je ne voudrais pas revenir. 😢 Si j'étais au Canada en ce moment, au lieu d'étudier au Japon, je combattrais les filles de Tokai. Je suis un peu curieuse de savoir ce qui serait arrivé. Je les combats durant l'entraînement, mais lors d’un tournoi c’est complètement différent.
Avant de partir, beaucoup de filles m'ont demandé quel genre de souvenirs elles devraient rapporter du Canada. Et même si je suis Canadienne, j'ai eu du mal à leur répondre. À part les produits de l'érable, qu'est-ce qui fait la réputation du Canada? J'ai vérifié sur Wikipédia, et regardé dans la catégorie « cuisine canadienne », on trouve des tartes au beurre et de la poutine. Les tartes au beurre c'est bien, mais la poutine? Je n'ai jamais mangé de poutine de ma vie et ça ne me dit pas grand-chose. Et ce n'est pas vraiment quelque chose que vous pouvez apporter dans un avion de toute façon. Alors j'ai fait appel à la grande puissance de Facebook... (ne sous-estimez pas la puissance des réseaux sociaux) et j'ai écrit sur ma page : Est-ce que quelqu'un a des idées de bons souvenirs à rapporter du Canada? Les filles de l'Université de Tokai vont au Canada et elles me demandent ce qu'elles devraient rapporter. Des idées? (autres que les produits de l'érable).
Et j'ai été surprise de voir les nombreuses réponses que j'ai reçues : soda au gingembre Canada Dry, vin de glace, pièces de un et deux dollars en chocolat, charqui de saumon, chocolat aux bleuets, chocolats Roger's et bien d'autres. J'ai donc pu donner ces suggestions aux Japonaises. Je les garde également en tête lorsque je serai de retour au Canada, car je n'ai pas goûté la plupart de ces produits. J’ai vraiment hâte de pouvoir parler avec les filles de judo après leur retour. J'aimerais savoir ce qu'elles ont pensé du Canada et des Canadiens. Je vous dirai ce qu'elles m’ont dit.

17 février 2012
Disneyland : Là où les rêves deviennent réalité (c'est le slogan en tout cas)

Hier, j’ai visité Disneyland en compagnie de deux Russes, d’une Afghane et de deux Japonaises. Tous mes camarades de classe y étaient allés, mais je n'en avais pas encore eu l'occasion. Cette dernière s'est présentée par une journée froide et enneigée, mais nous nous sommes quand même beaucoup amusées.
Nous avons pris le train jusqu'à Shinjuku, puis avons fait 1 heure de bus jusqu'à Disneyland. Je ne sais pas ce que nous aurions fait sans les deux filles japonaises. Elles avaient déjà visité Disneyland donc elles connaissaient les environs. C'est tellement mieux de visiter un nouvel endroit avec des gens qui y sont déjà allés ou qui parlent la langue. Vous vous perdez moins... et perdez aussi moins de temps à chercher votre chemin. 😅

De gauche à droite : les deux filles russes (Katcha et Flora), moi, Fahima (d'Afghanistan) et Yuka

De gauche à droite : Flora, Yuka, Fahima, moi, Tomoka, Katcha

Un défilé de bateaux traversant le parc
Nous n'avons visité que quatre attractions :
1) Big Thunder Mountain : des montagnes russes construites sur un roc. Probablement la plus grande attraction de Disneyland, mais vraiment pas si grande que ça ni effrayante du tout. J'adore la montée d'adrénaline que vous procurent les montagnes russes, mais celles-ci ont été de très courte durée.
2) Mickey's Philhar Magic : un court concert en 3D de Donald Duck dans lequel divers personnages de Disney apparaissent à l'écran et chantent des chansons. Tout était en japonais malheureusement...
3) Space Mountain : un autre tour de montagnes russes, mais tout le trajet se passe à l'intérieur d'un grand dôme. Il fait sombre et il n'y a que de petites taches de lumière ici et là pour créer l'illusion d’être dans l'espace (« Faites l'expérience d'un voyage passionnant dans une fusée à travers l'espace », tel qu’annoncé dans la brochure). C'était probablement l'attraction la plus effrayante de la journée (bien que sur une échelle de 1 à 10, elle n'atteigne probablement que 3 ou 4) parce que vous volez simplement dans le noir sans pouvoir voir la piste ou l'engin dans lequel vous êtes assis.
4) Haunted Mansion : encore une fois, vraiment pas si effrayant. Vous voyagez simplement à travers des pièces où des fantômes et des personnages hurlants apparaissent au hasard. Mais la conception de la maison était assez incroyable. J'aimerais regarder de plus près certains de ces personnages.
Le reste du temps s'est écoulé à attendre... et attendre encore. Les files d'attente étaient longues et semblaient interminables. Je ne sais jamais comment on est censé se sentir lorsque l’on arrive au panneau qui indique : « Il vous reste maintenant 80 minutes à partir de ce point ». Frustré qu'il vous reste ENCORE 80 minutes, ou soulagé qu'il ne vous reste QUE 80 minutes. Quoi qu'il en soit, ce n'est pas si mal quand on parle avec ses amies. On peut également jouer aux cartes comme le faisait un groupe de filles.
Puis nous avons fait un peu de magasinage. J'ai abandonné après environ 45 minutes parce que j'en avais assez d'être poussé et de devoir me faufiler à travers des foules de gens juste pour me rendre au miroir. Mais il y a beaucoup de magasins qui vendent de jolis chapeaux, jouets et autres produits Disney.


Puis, sur le chemin du retour, le train de Shinjuku à Tokai était plein à craquer. Pendant la première demi-heure, il n'y avait pas de place pour s'asseoir... puis finalement, nous avons pu trouver des sièges. Il faut être assez rapide 🙂. C'est une capacité qui s'acquiert assez rapidement.

Un défilé de bateaux traversant le parc

18 février 2012
Pacific International Invitational

Je regarde le tournoi en direct sur mon ordinateur portable en ce moment. Pouvez-vous imaginer?! J’ai peine à le croire!
C'est la première fois qu'ils télévisent le tournoi et ma mère m'a envoyé le lien vers le site Web. J'ai dû me réveiller à 5 heures du matin (midi,
heure de la Colombie-Britannique), mais peu importe. Je peux voir mon frère, mes amis et coéquipiers canadiens et les filles de Tokai combattre. J'ai l'impression d'être avec eux. Je crie et je les encourage depuis ma chambre... peut-être qu'ils m'entendent en pensée. 🙂

Mon écran d'ordinateur portable actuel : un combat entre deux filles de Tokai, Azusa (en blanc) et Miyu (en bleu).
Il y a quatre zones de tapis et il m'est difficile de regarder tous ceux que je veux voir. Mon frère sera debout sur le tapis 3 tandis qu'une fille de Tokai combat sur le tapis 4 et qu'une amie se trouve sur le tapis 1.😅 Bien sûr, mon frère passe en premier. Il a combattu dans les divisions junior et senior, remportant la médaille d'or chez les juniors et faisant très bien dans la catégorie senior.
C'est formidable de voir autant de visages familiers : des athlètes d'autres provinces, des filles avec qui j'ai déjà combattu, des coéquipières et même des arbitres. C'est un monde auquel je suis habituée : les sons, les combattants, les arbitres, etc. J'ai l'impression de les espionner parce qu'ils n'ont aucune idée que je les regarde depuis le Japon. Un peu inquiétant si l’on y pense... ce qu'il est possible de faire avec Internet aujourd'hui..., mais tellement COOL en même temps !!! 😮
Et même si je suis Canadienne, je me suis retrouvée à encourager les filles de Tokai, même lorsqu'elles combattaient certaines de mes amies ou coéquipières. Même si je ne m'entraîne avec elles que depuis cinq mois et que je ne comprends pas encore tout ce qu'elles me disent, j'ai quand même développé un lien et une allégeance (je suppose que vous pouvez l'appeler ainsi) envers les filles de Tokai.

19 février 2012
Nabeshiki
J'ai toujours aimé faire de l’artisanat. Au primaire, on en faisait beaucoup. Au secondaire et à l’université... malheureusement non. Mais par moi-même, j'ai continué à fabriquer divers objets d’artisanat, comme des bracelets d'amitié, de l'origami et du scrapbooking. Alors quand j'ai vu l'une des dames du dortoir, Hayashi-san, fabriquer ces superbes cercles en origami, je me devais d’apprendre à en faire un. Je me suis promis de l'apprendre avant de rentrer au Canada.
J'ai dit à Hayashi-san que je voulais apprendre et elle a fait un papier avec les instructions spécialement pour moi. Les instructions sont un peu difficiles à suivre..., mais elle m'a aussi fait quelques démonstrations et aujourd'hui j'ai enfin terminé mon premier cercle en origami, ou nabeshiki comme elle les appelle (nabe signifie pot et vous comprendrez bientôt pourquoi).

J'ai pris une photo avec d'autres modèles fabriqués par Hayashi-san (le mien est dans le coin supérieur gauche).


Et c'est à ça qu'ils servent (à part être jolis) : à placer sous les marmites chaudes.

23 février 2012
Voyage surprise à Asakusa

Mercredi, j'ai pris le train pour Shinjuku où je devais retrouver la tante de mon père, Shizuko. Nous allions simplement déjeuner ensemble. Du moins, c'est ce que je pensais.
Quand je suis arrivée à Shinjuku, devinez qui m'attendait avec
Shizuko… ma grand-mère Masako! C'est tout un voyage de l’endroit où elle habite donc j'ai été agréablement surprise de la voir là. Je lui avais parlé la veille, mais elle n'avait rien mentionné. Apparemment, ma tante Shizuko lui a dit de ne rien dire afin de me faire la surprise.
Ma tante m'a demandé s'il y avait un endroit que je voulais visiter (il y en avait plusieurs) et finalement nous avons opté pour Asakusa, un endroit que quelques personnes m'avaient recommandé de voir. Nous avons visité le temple Senso, l'attraction principale d'Asakusa.

De gauche à droite : moi, ma grand-mère Masako et ma tante Shizuko.


Nous avons également marché le long de l’artère commerciale Asakusa Nakamise, une rue remplie de petites boutiques qui sont elles-mêmes remplies de tonnes de babioles inutiles. Mais si je les achetais pour leur valeur esthétique, j'achèterais tout ce qui se trouve alentour. Il y a tellement de beaux mouchoirs, vases, porte-clés, etc.



Assez de baguettes pour vous?
Ma grand-mère et moi avons aussi pris place dans une voiturette tirée par un homme. En japonais, on appelle ces pousse-pousse jinrikisha (jin = humain, riki = pouvoir ou force et sha = véhicule), ce qui signifie « véhicule à propulsion humaine ». En anglais, on les appelle « pulled rickshaw », tirant son origine du mot japonais. Habituellement, c’est l’inverse, les Japonais empruntant des mots anglais tels que « hamburger » et « entertainment ».

Notre coureur humain

Et c'est à ça qu'ils servent (à part être jolis) : à placer sous les marmites chaudes.
Nous avons beaucoup marché ce jour-là. J'étais fatiguée. Ma grand-mère et ma tante devaient être deux fois plus fatiguées, mais elles ne l'ont jamais laissé paraître. J'espère être aussi en forme qu'elles à leur âge. Les aînés au Japon sont vraiment incroyables. Chaque jour, vous pouvez voir des personnes de 70, 80 ans et plus se promener, faire leurs courses ou faire du vélo. Après tout, le Japon est le pays où l'espérance de vie est la plus longue.



25 février 2012
Voyage à Miyazaki
Lundi (27 février), je m'envole, avec quatre autres judokas, vers Miyazaki, située sur l'île de Kyushu, qui est l'île la plus au sud-ouest des quatre îles principales du Japon. Le père d'une des judokas organise un camp d'entraînement spécial de judo pendant une semaine où il enseignera des techniques de judo.
Je suis assez excitée. Ce sera mon premier vol avec une compagnie aérienne japonaise. Apparemment, le service et la nourriture sont bien meilleurs qu’à bord des vols offerts par les compagnies aériennes canadiennes. C'est aussi super de pouvoir passer plus de temps avec les filles et ainsi apprendre à se connaître dans un environnement différent. À Tokai, je ne les vois vraiment que lors des entraînements ou d'autres événements liés au judo.
Et je peux voir une autre région du Japon. Beaucoup de Japonais à qui j'ai parlé ne sont jamais allés à Miyazaki. Je suis déjà allé une fois sur l'île de Kyushu. C'était il y a trois ans, quand mon père et moi sommes allés voir un tournoi de judo à Fukuoka.
Je n'emporterai pas mon ordinateur portable avec moi, car je ne pense pas qu'il y aura un accès Internet là où nous logerons. Il vous suffira donc d'être patient et d'attendre que je revienne pour voir toutes mes belles photos et lire mes fabuleuses histoires. : )

Révélations sur le Canada : impressions et réflexions des filles de Tokai
Les filles qui ont combattu au Canada sont revenues hier et elles étaient à l'entraînement aujourd'hui. Elles avaient beaucoup d'histoires à raconter sur ce qu’elles avaient fait au Canada. C'était formidable d’apprendre ce qu'elles pensaient du Canada et des Canadiens. Êtes-vous prêt à entendre ce qu’elles pensent? Ne vous inquiétez pas, elles n'avaient que de bonnes choses à dire. Voici certaines des choses qu’elles m'ont dites :
- « Les Canadiens sont si gentils » : les filles étaient aidées par les caissières quand elles ne savaient pas comment payer avec de l'argent canadien, les gens leur ouvraient les portes et les Canadiens étaient juste dans l'ensemble très gentils.
- « Tout est si bon marché! » : elles ont été choquées de trouver des melons à 1 $ au supermarché. Au Japon, ils coûtent la modique somme de 20 $. Les vêtements étaient bon marché, les aliments au supermarché étaient bon marché... Je suis d'accord avec eux. Comparativement au Japon, presque tout au Canada est moins cher.
- « Tout est si grand! » : elles ont été étonnées de voir la taille des produits alimentaires au supermarché. De gros pots de crème glacée, des contenants de jus de pomme de 4 litres et d'énormes morceaux de viande. Elles m'ont même demandé comment une personne arrive à manger tout ça mdr. Je suppose que les gens mettent à profit leurs congélateurs et réfrigérateurs. 😛
Elles ont également eu leur première rencontre avec une mouffette... ou plutôt l’odeur d’une mouffette. Et vu des lapins sauter partout. Et présentement il ne fait pas aussi froid à Vancouver qu'au Japon. Le Canada est beaucoup plus froid que le Japon, mais la côte ouest du Canada est beaucoup plus chaude. Si elles avaient été un peu plus à l'est, elles auraient expérimenté le vrai froid canadien.
Elles ont aussi rencontré mon frère au tournoi. Tout le monde a dit qu'on se ressemblait beaucoup. Elles ont tout de suite su que c'était lui à cause de la ressemblance. Elles l'ont trouvé bien habillé, cool et elles sont certaines qu'il va se trouver une petite amie quand il viendra étudier au Japon dans quelques années. J'ai peur de ça aussi. 🙂
Les filles ont toutes tellement aimé leur expérience qu'elles veulent visiter le Canada à nouveau. Habituellement, après avoir obtenu leur diplôme, les étudiants partent en voyage ensemble, alors elles songent déjà à profiter de cette occasion pour retourner au Canada. Je me suis sentie très fier de mon pays aujourd'hui alors qu'elles me racontaient leurs histoires. Bravo les Canadiens!

6 mars 2012
Une semaine à Miyazaki

Je suis de retour depuis quelques jours déjà et j’avais l’intention d’écrire sur mon blogue, mais la connexion Internet était intermittente. Pendant des heures, tout semble bien aller, puis soudainement, plus de connexion Internet pendant presque toute une journée. Laissez-moi vous dire que c’est très frustrant. Je n’ai rien à faire! mdr. Ce n’est pas vrai, mais
beaucoup de choses que je dois faire (p. ex. skyper avec mes parents, vérifier mes courriels, écrire sur mon blogue) nécessitent Internet et donc je n’ai pas pu les faire ces derniers jours.
Présentement, j’y ai finalement accès donc j’écris ceci aussi vite que possible au cas où je perdrais encore la connexion.
Donc… par où commencer? Tout d’abord, se rendre à l’aéroport est tout un voyage en soi. De Tokaidaigakumae (la gare la plus proche de l’Université de Tokai), nous avons pris la ligne Odakyu jusqu’à la gare d’Ebina, environ 25 minutes. Ensuite, nous avons transféré sur la ligne Sotetsu, où nous sommes restées jusqu’au dernier arrêt, Yokohama. De là, nous avons pris la ligne Keikyu jusqu’à l’aéroport de Haneda. Se rendre à l’aéroport fut presque aussi long que le vol vers Miyazaki.

Quand je dis « nous », je veux dire moi et quatre autres filles de judo (toutes étudiantes de 3ᵉ année).

De gauche à droite : Tomomi, Miyu, Ayaka, Yuuki
C’est la fille à l’extrême droite, Yuuki, qui m’a invitée. Son père est responsable du club de judo du lycée de Miyazaki et c’est lui qui nous a enseigné les techniques pendant le camp.
Nous avons séjourné dans une sorte de petit appartement, dormant sur des futons.


La chambre où nous avons dormi toutes les cinq.
Maintenant, à propos du judo, nous avions généralement une pratique par jour, parfois deux. Les pratiques duraient environ trois à quatre heures. Je pense que notre dernier entraînement samedi a duré quatre heures et demie. C’était vraiment long! J’ai appris beaucoup de petits trucs de préhension et d’autres techniques, mais j’ai dû me concentrer deux fois plus que tout le monde juste pour essayer de comprendre ce que le professeur disait. Je sais que j’ai manqué beaucoup de petits détails, mais je pense que j’ai pu comprendre les choses les plus importantes qu’il disait.
Le camp était assez petit. Environ six filles de l’Université de Fukuoka sont venues, et des lycéennes du club de judo de Miyazaki (où nous avons pratiqué) ont également participé à la formation, il y avait donc des judokas avec lesquelles on pouvait travailler.

Le dojo où nous avons pratiqué.
Il faisait beaucoup plus chaud à Miyazaki, comme plusieurs personnes m’avaient prévenue avant mon départ. Mais on ne m’avait pas dit qu’il pleuvait beaucoup... Il a plu tous les jours de notre séjour, et pas seulement des gouttelettes, mais de la pluie battante.
Pour la nourriture, nous avons souvent acheté nos repas au dépanneur du coin. On peut pratiquement vivre des dépanneurs au Japon, bien sûr pas très sainement, mais les dépanneurs au Japon sont vraiment, eh bien, pratiques. Je prévois écrire quelque chose à ce sujet plus tard parce que les dépanneurs font partie de la vie quotidienne des Japonais.
Le père de Yuuki nous a également offert quelques repas pendant la semaine. J’ai pu goûter le fameux jidori (poulet grillé au charbon de bois) de Miyazaki. Malheureusement, je n’ai pas pu goûter aux mangues de Miyazaki. Elles sont les meilleures au Japon et la mangue est mon fruit préféré, mais ce n’était pas la saison des mangues. En été, elles doivent être si délicieuses…, mais chères!

Des judokas de Tokai et de l’Université de Fukuoka partageant un repas. L’homme à l’arrière est le père de Yuuki.

Nous avons aussi cuisiné un soir, et j’ai même mangé dans mon premier restaurant kaitenzushi, également connu sous le nom de train à sushis. Les sushis sont placés dans des plats sur une sorte de tapis roulant qui tourne autour des tables et vous êtes libre de choisir ce que vous voulez manger. Il faut être assez rapide, car ça tourne assez vite. Mais les mêmes plats reviennent afin que vous puissiez toujours les obtenir la deuxième fois.


Kaitenzushi : Ayaka se verse du thé vert tandis que les plats circulent.
J’aide à cuisiner notre repas.
Le dernier jour, le père de Yuuki nous a emmenées voir Aoshima (= île bleue). Après m’être renseignée sur Internet (qui fonctionne maintenant correctement : p), apparemment, Aoshima est le seul endroit au Japon où vous pouvez voir Oni-no-Sentakuita (la planche à laver du diable), où se trouvent des formations rocheuses uniques en forme de vagues. Je pense que Yuuki a essayé de m’expliquer quelque chose à propos des rochers ou une histoire derrière les rochers, mais tout ce que j’ai compris fut sentaku qui signifie laver, et iwa qui signifie rocher... et je n’ai rien trouvé sur Internet... Je pense qu’elle voulait peut-être dire que les vêtements étaient lavés sur les rochers, ou que les rochers servaient de lieu de lavage, ou quelque chose comme ça..., mais je suppose que je ne le saurai jamais.

Oni-no-Sentakuita (la planche à laver du diable).

Miyu et moi

Ensuite, il fut temps de rentrer à la maison. J’aime beaucoup la sécurité aéroportuaire lorsque je voyage à l’intérieur du Japon. Il n’est pas nécessaire de présenter un passeport, vous pouvez apporter des bouteilles d’eau à bord et vous n’avez même pas besoin d’enlever votre veste pour passer la sécurité. Je trouve cela efficace. ;)

8 mars 2012
Konbini : dépanneurs

Il y a des dépanneurs partout au Japon. En japonais, ils s’appellent konbini. À moins de 10 minutes à pied de chez moi, il y en a quatre. Et ce ne sont que ceux que j’ai vus. Je suis certaine qu’il y en a d’autres à proximité où je ne suis pas encore allée. Il existe de nombreuses chaînes, dont certaines des plus courantes telles que Lawson, 7 11, Family Mart et Daily Yamazaki.



Chez moi, j’entrais rarement dans les dépanneurs. Mais ici au Japon, j’en visite probablement un au moins trois fois par semaine. Voici une liste de certains des produits qu’on peut y trouver : sandwichs, bentos (boîtes à lunch avec riz, viande, légumes), salades, collations, bonbons, repas congelés, crème glacée, boissons, boissons alcoolisées, magazines et journaux. Vous pouvez également acheter des articles nécessaires au quotidien comme des brosses à dents, du shampoing, de la pâte à frire, du ruban adhésif, des stylos et du papier, etc.
Maintenant, pour les services offerts :
- il y a toujours un téléphone public, généralement d’un vert vif,
- il y a un télécopieur et un photocopieur
- il y a parfois une boîte aux lettres pour poster vos lettres,
- vous pouvez retirer de l’argent au distributeur automatique de billets,
- vous pouvez réserver des billets pour des concerts ou des événements sportifs,
- vous pouvez également imprimer des photos d’appareils photo numériques pour environ 30 yens.
Ils sont très pratiques et permettent de gagner du temps. Par exemple, aujourd’hui, il m’a fallu environ 10 minutes pour poster mes lettres, appeler ma tante et acheter mon souper. On réchauffe même votre souper pour vous à la caisse.

Mes premiers mangas!
Hier, j’ai acheté mes premiers livres de manga! J’ai toujours aimé les mangas et je me suis essayée à les dessiner plusieurs fois. Voici les deux livres que j’ai achetés :
Nᵒ 1 : Slam Dunk – une série sur les joueurs de basket-ball. Je ne suis pas une mordue de basket, en fait, je dis généralement que c’est le sport que j’aime le moins. Mais les filles de judo l’ont recommandé comme l’un de leurs mangas favoris, alors je vais essayer.

Nᵒ 2 : Ao Haru Ride – honnêtement, je ne peux pas encore vous dire de quoi il s’agit, mais je pense que l’histoire se déroule au collège. J’ai commencé à lire celui-ci, mais je dois m’arrêter à chaque page pour chercher des mots que je ne connais pas.

Le critère le plus important dans la sélection de ces livres était qu’ils ont des furigana. Les furigana sont des caractères hiragana qui expliquent comment lire les kanji. Ainsi, même s’il y a beaucoup de kanji que je ne peux pas lire, si les furigana sont présents (les lettres hiragana), alors je peux chercher le mot dans un dictionnaire. Si je n’ai que le kanji, alors je ne peux pas le chercher parce que je ne sais même pas comment l’écrire. J’ai trouvé ce site Web très pratique où l’on peut dessiner un caractère kanji et ensuite ça nous montre comment le lire, mais devoir faire ça pour chaque mot serait assez fatigant... et je ne finirais jamais le livre.

Un autre type d’expérience
Jusqu’à présent, mes expériences au Japon ont été à peu près toutes positives et appréciées... et je suppose que vous pourriez dire relativement faciles. Faciles dans le sens où ils n’étaient pas trop difficiles à vivre. Mais maintenant, je vis quelque chose qui est un peu plus difficile. Je suis censée le voir sous un angle positif, le voir comme un autre type d’expérience ici au Japon. Du moins, c’est ce que mon père me dit.
Pendant le camp d’entraînement à Miyazaki, j’ai heurté une fille, ma dent de devant frappant son front si fort qu’elle s’est repliée vers l’arrière. J’ai pu la repousser vers l’avant et je n’y ai pas trop pensé. Mais après, boire et manger était douloureux et ma dent est demeurée un peu instable. À mon retour à Tokai, je suis allée voir un dentiste... qui m’a dit que ma dent était morte. Il n’y a plus de circulation dans la veine. Ce fut un choc pour moi. J’ai toujours été fière de mes belles dents, qui rendent toujours les dentistes heureux lors de mes examens. Entendre ça à 20 ans, que j’ai déjà une dent morte... était difficile à accepter. Mais heureusement, les traitements ont évolué et sont plus accessibles. Au cours des prochaines semaines, je dois subir trois traitements de canal pour nettoyer la dent afin de prévenir l’infection. Je peux garder ma dent telle quelle. Parce que la dent est morte, la coloration commencera à changer après un certain temps, et donc à ce moment-là, je devrai envisager d’autres traitements.
Ce n’est pas la fin du monde... même si cela semblait être le cas il y a quelques jours. Mon père a raison, c’est un autre genre d’expérience au Japon. Ce n’est pas le genre d’expérience que j’espérais, mais on peut dire que ce n’est pas une expérience que beaucoup de visiteurs au Japon ont la chance de vivre. ; )

11 mars 2012
Joyeux anniversaire, Vincent!

Aujourd’hui est un jour important. Comme le 11 septembre restera à jamais ancré dans la mémoire des Étatsuniens, les Japonais n’oublieront jamais le 11 mars. C’est le jour où un puissant séisme a provoqué un tsunami meurtrier, laissant tout un pays en ruines. Ce fut une période difficile pour les Japonais, qui en subissent encore les conséquences.
Mais c’est aussi un jour important parce qu’aujourd’hui, c’est l’anniversaire de mon frère, et pas n’importe lequel, c’est son 18ᵉ anniversaire! Mon petit frère est maintenant considéré comme un adulte au Canada. Effrayant, n’est-ce pas? Mon petit frère n’est plus si petit. Où donc s’est envolé le temps?
À mon petit frère qui lit fidèlement mon blogue, je tiens à souhaiter un très JOYEUX ANNIVERSAIRE! Je suis désolée de ne pas pouvoir être là avec toi pour célébrer aujourd’hui, mais je compte les jours sur mon calendrier jusqu’à ce que tu viennes au Japon.
Je pense que la distance peut parfois faire des merveilles dans une relation. Mon frère et moi ne nous sommes pas disputés depuis près de six mois. 😁 C’est en partie attribuable au fait que nous n’avons pas vécu sous le même toit pendant cette période. 😛 Mais la distance physique vous fait aussi apprécier encore plus le peu de temps qui vous est alloué avec vos proches. Je n’ai pas souvent l’occasion de parler avec mon frère à cause de nos horaires conflictuels. Quand il est disponible, je suis en classe et quand je suis disponible, il dort encore. Nous essayons donc de tirer le meilleur parti du temps que nous avons ensemble. J’aime qu’il me parle de ce qu’il fait et lui faire part de mes propres expériences au Japon avec lui.
Je sais que mon frère a un bel avenir devant lui. Il est intelligent, généreux, capable de pratiquer à peu près n’importe quel sport, bien que ses préférés soient le judo, le tennis et le volleyball. C’est un grand chef de file et il arrive toujours à me faire rire. Comme le tremblement de terre et le tsunami du 11 mars, je pense qu’il va bouleverser le monde… mais dans le bon sens. 🙂 Alors, joyeux anniversaire, petit frère! Tu me manques. XXX

Le vendredi 16 mars 2012
Élimination des déchets au Japon
Au Japon, presque tout est conçu en fonction du rendement et du temps. Même des choses comme la vinaigrette. Je me souviens encore de la première fois où je suis allée chez McDonald’s au Japon et que j’ai commandé une salade en accompagnement. La vinaigrette n’était pas dans un petit paquet que l’on doit déchirer. Ce serait beaucoup trop difficile et trop long. 😉 Au lieu de cela, elle est servie sous la forme d’un petit contenant avec de petites fentes au milieu. Il suffit de presser les coins de ce contenant pour que la vinaigrette gicle à travers les fentes. Je ne le savais pas à l’époque et j’ai essayé différentes méthodes pour l’ouvrir, ne parvenant qu’à asperger le visage de mon amie qui avait la malchance d’être assise devant moi.
Quoi qu’il en soit, cet article ne concerne pas que la vinaigrette 😁, mais la façon dont les Japonais s’organisent pour que tout soit convivial et performant. Par contre, je n’en dirais pas autant du ramassage des ordures au Japon.
Voici une image pour vous aider à comprendre :

Cette poubelle est située à Tokai et c’est l’un des modèles les plus simples. À l’extrême gauche, il y a le bac pour les articles en aluminium et en acier, suivi du bac pour les bouteilles en plastique, du bac des moenai gomi, les objets qui ne peuvent pas être brûlés, puis des moeru gomi, ceux qui le peuvent. C’est maintenant logique pour moi… la plupart du temps, mais vous auriez dû me voir les premiers mois. Je ne pouvais pas encore lire les panneaux sur les poubelles et je devais donc généralement regarder à l’intérieur pour voir si mon article ressemblait à l’un des articles d’un bac en particulier. Je vous jure, il n’y a pas que moi qui ai ce problème. J’en vois beaucoup d’autres, même des Japonais, qui ne savent pas où ils doivent jeter leurs ordures. Quelqu’un peut-il me dire où la gomme se situe là-dedans? Dans le bac à articles incombustibles?
Un autre problème à propos des poubelles au Japon est qu’il n’y en a pas assez. Je ne sais pas s’il existe une norme, par exemple 1 poubelle pour 10 personnes, ou peut-être par rapport à l’espace, 1 poubelle pour 10 mètres carrés. Quoi qu’il en soit, ça peut parfois prendre un certain temps au Japon pour en trouver une, même dans des endroits évidents comme les toilettes publiques, où elles manquent parfois à l’appel.

18 mars 2012
Deux demies font un tout

J’ai entendu le terme « moitié » pour la première fois il y a environ un an et demi, alors que je participais aux Mondiaux juniors au Maroc. En utilisant le peu de japonais que je connaissais à l’époque, je me suis présentée à quelques-unes des filles de l’équipe japonaise. Je leur ai dit que j’étais canadienne, mais que mon père était japonais. Leur réponse
a été immédiate : « Ahh, Haafu » (signifiant moitié). Cela signifie que je suis à moitié japonaise. Le mot peut être considéré comme discriminatoire selon mon père, car c’est un peu comme dire « Oh, tu n’es qu’à moitié japonaise, pas la vraie chose ». Mais j’ai choisi de le faire mien ce mot, parce que c’est ce que je suis, à moitié japonaise.
C’est assez intéressant d’être à moitié japonaise quand on est au Japon. On me dévisage beaucoup, tous les jours, parce que je déconcerte les Japonais. Puisque j’ai des traits asiatiques, ils ne peuvent pas me classer tout de suite comme une gaikokujin, une étrangère. Je ne me démarque pas comme les autres étrangers qui ont les yeux bleus ou les cheveux blonds. Mais là encore, je n’ai pas l’air complètement japonaise non plus, car j’ai les cheveux bouclés et les yeux plus grands, et que je ne me comporte pas toujours comme une Japonaise typique. Certains sont juste curieux, jetant des regards furtifs de temps à autre dans le train. Mais d’autres ne sont pas aussi subtils, me fixant ouvertement et fronçant les sourcils. Certaines personnes viennent me voir et me demandent d’où je viens, comme le font les femmes plus âgées quand je vais aux bains chauds. Pas plus tard qu’aujourd’hui, j’ai eu une longue discussion avec deux femmes japonaises qui étaient curieuses de savoir d’où je venais.
Au Canada, mes traits asiatiques sont probablement mes caractéristiques prédominantes lorsque vous me comparez à d’autres Canadiens. Mais au Japon, ce sont mes traits canadiens qui me démarquent.
Je suis fière d’être canadienne et japonaise. J’ai le meilleur des deux mondes comme le dit toujours ma mère . J’ai hérité des cheveux foncés et épais de mon père, mais ma teinte brune et mes boucles viennent du côté de ma mère. J’ai les yeux en amande, mais ils sont noisette au lieu de noirs. J’ai la taille et le corps d’une Japonaise typique, et je suis polie et réservée comme beaucoup de Japonaises. Mais je suis aussi plus franche et je trouve parfois ridicule que les Japonais puissent parler longtemps sans rien dire ni décider quoi que ce soit. J’ai vraiment le meilleur des deux mondes. Mon père dit toujours : « Tu ne connais pas ta chance! ». Mais je commence à la réaliser. : )

Purikura
Je ne sais pas pourquoi je n’ai pas écrit à ce sujet avant. Je suis déjà allée deux fois avec mes amis à une purikura, l’abréviation de purinto kurabu, qui vient du mot anglais « Print Club ». Les purikura sont des cabines photographiques automatiques que l’on peut trouver dans les quartiers commerçants comme Shinjuku. Dans ces petites cabines, vous pouvez vous faire photographier avec vos amis. Vous pouvez ensuite modifier ces photos : ajouter des autocollants, des signatures, des cœurs, etc. Ce qui est cool avec une purikura, c’est que les yeux sont accentués. Dans le produit final, les yeux de tout le monde finissent par ressembler à ceux des personnages de dessins animés : grands et brillants.

De nombreuses cabines purikura alignées côte à côte

Moment venu de la décoration!

Une photo de ma colocataire et moi (malheureusement, je ne regardais pas l’appareil photo)

Sakura : un aperçu
Les sakura, les cerisiers en fleurs, commencent tout juste à fleurir maintenant. Selon les gens du coin, ils fleurissent un peu plus tard que d’habitude, probablement en raison des températures plus froides que nous avons connues ici. Mais maintenant, leurs fleurs commencent enfin à éclore. Quand mon frère et mon père viendront dans une semaine, les cerisiers devraient être en pleine floraison : ). Je me souviens qu’au moment de mon arrivée il y a trois ans, c’était juste le bon moment aussi, et j’avais pris beaucoup de belles photos. Voici un avant-goût de ce qui vous attend les gars :



22 mars 2012
Visite au zoo
Mardi, ma tante Shizuko et moi sommes allées visiter le Ueno dōbutsuen, le zoo d’Ueno. L’attraction principale que nous voulions voir était les pandas. Je n’ai jamais vu de panda en vrai et je les trouve adorables!
J’ai rejoint ma tante à Shinjuku là où nous avons pris la ligne Yamanote jusqu’à Ueno. Le parc était juste un peu plus loin de là et tout ce que nous avions à faire était de suivre la foule qui sortait de la gare et se dirigeait vers le zoo.
Lorsque nous sommes arrivées au zoo, nous avons appris que l’entrée était gratuite ce jour-là, car c’était l’anniversaire du parc. Super, n’est-ce pas? Pas tout à fait… parce que c’était gratuit, il y avait énormément de monde. Et il y avait une très longue file d’attente pour voir les pandas, parce que bien sûr, tout le monde veut voir les pandas! Nous avons demandé à l’une des employées combien de temps cela prendrait si nous décidions de faire la queue : deux heures! Nous avons donc décidé de ne pas nous mettre en ligne, même si nous étions venues exprès pour les pandas. Ma tante a environ 80 ans, et bien que le fait de rester debout pendant deux heures ne soit pas un gros problème pour moi, c’est un peu plus fatigant pour quelqu’un de son âge.
Au lieu de cela, nous avons pu voir des éléphants et des singes. Je me sentais presque comme une petite fille à nouveau, émerveillée par tout. Ça faisait plusieurs années que je n’avais pas visité un zoo. Tout le monde va dans un zoo au moins une fois dans sa vie, généralement à un jeune âge. Mais en grandissant, je pense que nous pensons aux zoos comme à quelque chose qui n’intéresse que les petits enfants. Mais j’ai réalisé que peu importe notre âge, les animaux sont des créatures fascinantes. Les éléphants étaient si grands et majestueux et les singes sautaient dans leur cage, suspendus à des branches. C’était pas mal sympa à voir.


Des singes qui ressemblent beaucoup à des mouffettes

D’autres singes, suspendus à leurs barreaux de cage

Un tapir : il a une forme assez intéressante, n’est-ce pas?

Un spécimen très fascinant, ma tante Shizuko : P
Nous n’avons pas vu les pandas cette fois-ci, mais ma tante a imaginé un plan : la prochaine fois (un jour où l’entrée NE sera PAS gratuite), je dormirai chez elle la nuit précédente, puis nous arriverons au parc juste à l’heure d’ouverture, afin d’être parmi les premiers à faire la queue pour voir les pandas. : )

24 mars 2012
Un festin à la japonaise
Aujourd’hui, avec les deux Russes et l’Afghane qui s’entraînent également à Tokai, nous sommes allées chez le gérant du club de judo féminin à Machida. Lui et sa femme voulaient cuisiner un repas pour les filles de 4e année de Tokai qui obtiendront officiellement leur diplôme demain, et le couple nous a demandé de venir les aider à préparer le repas.
J’étais tout excitée, pensant que nous apprendrions à cuisiner des plats japonais comme le yakisoba ou le tempura. Mais en fin de compte, nous avons surtout aidé à dresser la table età présenter la nourriture, ce qui est un art en soi dans la culture japonaise. Nous avons dû placer les baguettes d’une certaine manière et superposer magnifiquement les tranches de viande et les légumes pour produire un bel effet visuel.


Une affaire de concentration
Quand il s’agit de préparer de la nourriture pour un groupe de personnes, les Japonais sont incroyables. La table était entièrement couverte d’assiettes de viande, de salades, de soupes, de vinaigrettes, de bols de riz, etc., et la nourriture continuait d’arriver. Voyez par vous-même :

On m’avait expliqué que c’est un peu impoli de refuser de la nourriture dans la culturejaponaise , mais vers la fin, je ne pouvais plus rien avaler.

La petite-fille du gérant donne un coup de main.

Une photo de groupe des finissantes, des gérants et des entraîneurs

25 mars 2012
Papa et mon frère sont en route!

Mon père et mon frère sont en route pour le Japon! Nous étions un peu inquiets parce qu’il y avait eu des grèves illégales à Air Canada qui auraient pu affecter leurs vols, mais la dernière fois que j’ai vérifié, ils avaient changé d’avion sans problème ni retard à Edmonton et à Vancouver, et sont maintenant en route vers Tokyo, au Japon. J’en saute
de joie! J’ai tellement hâte de voir ma famille! Malheureusement, ma mère ne peut pas venir, car il lui serait extrêmement difficile de se déplacer. Il y a encore beaucoup d’endroits sans ascenseur et les foules sont tellement denses que tout déplacement est rendu difficile. Mais comme elle me l’a dit, elle attend avec impatience ces deux semaines pendant lesquelles elle pourra se d-é-t-e-n-d-r-e, ne pas avoir à préparer de repas ni de boîte à lunch, etc. En outre, elle fera office de tour de transmission parce que nous lui rendrons tous compte de nos activités de la journée. 😋
Pour mon frère, c’est son premier voyage au Japon. Tout sera donc nouveau et excitant pour lui. Je suis peut-être même être encore plus excitée que lui. Il ne sait pas ce qui l’attend. J’étais à sa place il y a trois ans quand mon père et moi sommes allés au Japon. À cette époque, mon père était le guide et j’étais complètement dépendante de lui pour tout. Mais maintenant, comme je suis ici depuis six mois déjà et que je comprends bien comment tout fonctionne ici, j’ai beaucoup de choses à montrer à mon frère : karaoké, bains thermaux, etc. Tant de choses à faire… Et ils ne vont rester qu’environ deux semaines. Nous devrons donc condenser!
Juste un avertissement : durant les deux prochaines semaines, j’écrirai probablement beaucoup sur mon frère et mon père, et sur nos aventures ensemble au Japon. Alors, restez à l’écoute!

Rencontre de Winnipégoises
Hier, j’ai revu deux amies, Kim et Alex, qui sont originaires de Winnipeg, mais vivent au Japon depuis environ quatre ans maintenant, pour enseigner l’anglais. Elles vivent toutes les deux à Hokkaido, l’île la plus septentrionale du Japon. Elles ne viennent donc pas souvent à Tokyo, car c’est un voyage plutôt long et assez cher. Mais elles étaient à Tokyo pour le week-end, alors nous nous sommes arrangées pour nous rencontrer à Asaka-mitsuke où nous avons mangé dans un célèbre restaurant coréen, célèbre parce que de nombreuses célébrités fréquentent ce restaurant.

Chijimi, une crêpe à la coréenne

Kim

Alex, qui montre les signatures de célébrités affichées au mur
Nous avons pris beaucoup de trains ce jour-là. Nous sommes allées à Harajuku pour un purikura, puis à Shibuya pour voir la statue de Hachiko.

Hachiko est connu au Japon sous le nom de chuuken Hachiko, ce qui signifie « chien fidèle ». En 1924, un professeur de l’Université de Tokyo a adopté Hachiko comme animal de compagnie. Chaque jour, le chien venait accueillir son propriétaire à la gare de Shibuya. Un jour, le professeur a souffert d’une hémorragie cérébrale et n’est pas revenu. Mais tous les jours pendant les neuf années suivantes, Hachiko est revenu à la gare pour attendre son maître. Ainsi, près de la gare de Shibuya, se dresse maintenant une statue en pierre d’un chien qui représente Hachiko, le chien fidèle.
Ensuite, nous avons pris quelques trains de plus pour nous rendre à Odaiba, une grande île artificielle de la baie de Tokyo. Initialement construite dans les années 1850 pour aider à défendre Tokyo, cette île est maintenant devenue une zone commerciale majeure. Nous sommes montées dans une grande roue géante surplombant Odaiba et la baie de Tokyo. Ayant opté pour une cabine dégagée, nous avons dû attendre un peu plus longtemps, car il n’y en a que quatre sur la grande roue. Nous avons été déçues, car le fond de la cabine en verre était assez sale et nous ne pouvions pas voir grand-chose. Mais la vue au sommet était superbe. Le trajet dure environ 15 minutes.
La vue au sommet : vous pouvez voir le pont arc-en-ciel



Fort de Vénus : un centre commercial fait pour ressembler
à Venise en Italie

29 mars 2012
Réunion de famille au Japon!

J’ai du mal à y croire moi-même, mais je viens de passer tout l’après-midi et la soirée avec mon père et mon frère, que je n’avais pas vus (en personne du moins) depuis plus de six mois. On a l’impression que rien n’a changé. Et ils s’intègrent parfaitement dans ma nouvelle vie : mon père discute avec les entraîneurs et les athlètes pendant l’entraînement
et mon frère s’entraîne dur avec les filles de Tokai, et en lance même quelques-unes. Je n’arrive presque pas à croire qu’ils sont vraiment ici.

Ils sont arrivés vers 15 h. Je leur ai présenté la doyenne du dortoir et ma colocataire, je leur ai fait visiter un peu l’endroit où je vis, puis c'était déjà le temps d’aller s’entraîner au judo.
Mon frère s’est entraîné avec les filles aujourd’hui. La semaine prochaine, il s’entraînera probablement avec les garçons au moins une fois, mais aujourd’hui, comme c’est son premier jour, nous avons jugé préférable pour lui de s’entraîner avec les filles pour s’habituer au niveau d’entraînement d’ici. Mon frère est donc le seul garçon là. Mais il est déjà pas mal habitué après avoir été pendant des années le seul garçon du club de gymnastique de Beauséjour, au Manitoba.

Mon frère se fait bander le pied avant l’entraînement.
C’était un entraînement difficile. Il était assez fatigué à la fin. Je suis presque sûr que les entraînements des filles ne sont pas aussi difficiles que ceux des gars, mais les filles sont toutes fortes ici et mon frère a eu beaucoup d’entraînement ce soir.
À la fin de l’entraînement, nous avons offert de la réglisse rouge aux filles en souvenir du Canada ainsi que des stylos Tide to Go, qui sont devenus l’un des articles indispensables de mon père qu’il aime avoir sous la main, surtout lors d’un tournoi de judo. Au judo, s’il y a du sang sur un gui pendant un match, le porteur doit changer de gui. Et le sang est souvent assez difficile à enlever. Mais avec un peu d’eau et ces petits Tide to Go à emporter, le sang se nettoie facilement.
Ensuite, nous avons pris une photo de groupe :

Puis des filles sont venues parler à mon frère... comme je l’avais imaginé. Je veux dire, mon frère est un très beau gars, kakkoii comme on dit ici au Japon. Donc, à la fin de leur conversation, je pense qu’il s’est fait deux nouvelles petites amies... 😊

Petite amie n° 1 : Akane

Petite amie n° 2 : Naori

Une possible petite amie n° 3 : Kumiko
Puis nous sommes retournés dans mon dortoir où j’ai préparé le souper pour eux, du bœuf au curry udon. Le résultat n’était pas ce que j’avais imaginé (ça m’arrive souvent…), mais c’était quand même bon et nous avons apprécié le repas ensemble, ce qui est la chose la plus importante. J’ai dit plus tôt que j’avais du mal à croire que tout cela s’est passé aujourd’hui. Mais je n’ai qu’à vérifier mon réfrigérateur pour confirmer que oui : mes trois contenants de jus ont disparu. Et il n’y a qu’une seule personne que je connaisse qui peut boire autant de jus en une seule séance... Mon frère!

1ᵉʳ avril 2012
Deux Canadiens en liberté

Samedi, après l’entraînement, j’ai pris le train pour Shinjuku pour aller rejoindre mon père et mon frère. Mon père est allé dîner avec ses amis de l’ICU (International Christian University), dont certains qu’il n’a pas vus depuis environ 30 ans.
Pendant ce temps, mon frère et moi avions environ trois heures à nous seuls à Shinjuku. Tout d’abord, nous sommes allés à Kinokuniya, ma librairie préférée.

Se promener à Shinjuku
Ensuite, nous avons été à une purikura¹, ce qui était très amusant.

À l’extérieur du purikura
Ensuite, nous sommes allés souper. Nous voici devant un repas japonais très traditionnel… je blague. Nous avons eu de délicieuses pâtes.

Enfin, nous sommes retournés à la gare pour rejoindre mon père, qui nous a amenés au restaurant pour nous présenter ses amis.

Après avoir dit au revoir à tout le monde, ainsi qu’aux Iwasa (les bons amis de mon père et ma nouvelle « famille »), nous avons pris le train pour rentrer chez eux et y passer la nuit. Nous étions tous assez épuisés, surtout mon père.

Visite du campus
Je me sentais comme une représentante de l’Université de Tokai vendredi dernier, comme quelqu’un qui fait visiter le campus aux étudiants potentiels pour essayer de les convaincre. J’ai amené mon père et mon frère partout sur le campus, pour leur montrer les installations sportives et les bâtiments administratifs.
La pratique du tir à l’arc a probablement été l’une des choses les plus intéressantes de la journée. Moi-même je n’y avais encore jamais assisté. Le terrain de tir à l’arc est juste à côté de chez moi. Il y a quelque temps, je me promenais en essayant de trouver des raccourcis et je j’étais tombée sur deux garçons qui tiraient. Ils m’ont regardée un peu étrangement à ce moment-là, se demandant probablement ce que je faisais là.
Quoi qu’il en soit, j’ai dit à mon frère que je les avais vus et comme il adore les arcs japonais (qui sont beaucoup plus longs que les arcs réguliers), il m’a demandé de lui montrer leur terrain d’exercice. Donc, après notre petite visite du campus, j’ai amené mon frère et mon père là-bas, pensant qu’il n’y aurait personne. Mais quand nous sommes arrivés, il y avait une séance d’exercice en cours. Après avoir expliqué que nous voulions juste regarder un peu, ils nous ont accueillis et nous ont laissé entrer pour que nous puissions les regarder tirer. Ce fut une expérience formidable. Je pensais que les séances de judo étaient bruyantes parce que tout le monde crie sans arrêt pour s’encourager les uns les autres. Mais pendant la séance de tir à l’arc, ils crient beaucoup plus fort et tous à la fois. Shikkari ike! (Tirez régulièrement) Jikkuri ike! (Prenez votre temps). Vous vous demandez probablement comment ils parviennent à se concentrer avec tout ce bruit. Juste au moment où l’archer commence à placer la flèche, tout le monde se tait. Dans un silence complet, on regarde l’archer exécuter son tir. Ils subissent toute une pression! Ils tirent un à la fois, de sorte que l’attention de tous est entièrement centrée sur l’archer qui se prépare à tirer.
Le mardi 10 avril 2012
Pluie, karaoké et entraînement à Tokai
Désolé tout le monde de ne pas avoir effectué de mise à jour depuis… Depuis combien de temps? Depuis environ deux semaines ou plus? Mais comme vous le verrez bientôt dans mes articles, j’ai été assez occupée ces deux dernières semaines.
Je dois donc remonter un peu dans le temps pour pouvoir écrire tout ce qui s’est passé. La semaine dernière, après être restés deux jours chez les Iwasa (les amis de mon père), mon frère et mon père sont revenus à Tokai pour trois jours. Pendant ce temps, nous avons eu la chance d’aller à un karaoké, ce qui, je pense, leur a beaucoup plu. Peut-être que je mettrai une vidéo en ligne plus tard. 😛 Mon frère a eu la chance de s’entraîner avec l’équipe masculine, ce qui lui a donné un aperçu de ce qu’il pourrait faire dans trois ans. Il a également plu mardi de cette semaine (3 avril) et parce que les prévisions météorologiques étaient vraiment mauvaises, le judo a été annulé. J’ai donc pu amener mon frère et mon père à Sazanka, la source chaude que je visite environ une fois par mois. Et devinez qui ils ont rencontré dans le vestiaire? Nul autre que Kosei Inoue, médaillé d’or aux Jeux olympiques de 2000 à Sydney et actuel entraîneur de l’équipe masculine de judo à Tokai. Quelle coïncidence!

Ruminer sous la pluie

Mon frère et moi nous entraînons ensemble.

De gauche à droite : Nishiyama sensei, Vincent (Mamoru) et mon père
¹ Voir l’article sur les purikura publié plus tôt.

10 avril 2012 (suite)
Visite à Yaita

Le 6 avril, j’ai rejoint mon frère et mon père à Shinjuku. Après un arrêt rapide chez ma tante, mon père, mon frère et moi, avec leurs deux grosses valises, avons pris le train pour Ikebukuro, puis transféré dans un autre train à destination d’Utsunomiya. À Utsunomiya, il ne restait plus qu’un transfert avant d’arriver à Yaita (préfecture de Tochigi), où
vit ma grand-mère. Je n’avais pas encore eu la chance d’aller la voir depuis que je suis arrivée au Japon l’année dernière. Et je ne savais pas non plus comment m’y rendre. Alors maintenant, je sais et je prévois retourner lui rendre visite pendant l’été.
Il faisait un peu plus froid à Yaita, mais c’était génial de pouvoir se détendre et jouir d’un moment de tranquillité avec ma famille. La maison est très petite et il n’y a pas grand-chose à faire à Yaita, mais le simple fait d’être avec des gens que j’aime suffisait. Samedi, le frère de mon père et sa famille sont venus nous rendre visite. Ensemble, nous sommes également allés rendre visite à mon grand-père, qui vit maintenant dans une maison de retraite. Sa mémoire n’est pas très bonne et il ne peut souvent pas reconnaître les gens, même sa propre famille, mais je suis contente que nous ayons eu la chance de le voir.

Derrière (de gauche à droite) : Vincent, moi, ma grand-mère, Mayu (ma cousine) et Noriko (ma tante)
Devant : mon père, Tetsuro (mon grand-père) et Shoji (mon oncle et le frère de mon père)


J’ai décoré mon téléphone avec des autocollants achetés au magasin à un dollar
L'heure du souper
L’incident le plus mémorable est probablement ce qui s’est passé lors de notre dernière nuit à Yaita. Mon frère et moi avions trouvé des porte-clés en billes à faire soi-même au magasin à un dollar près de Tokai. Nous voulions donc en acheter d’autres au magasin à un dollar de Yaita. Notre oncle nous y a déposés sur le chemin du retour. Nous avons facilement trouvé les porte-clés et en avons acheté quelques-uns de chaque type. Après nos courses, nous avons commencé à marcher ensemble. Mais à un moment donné, la route a bifurqué et j’étais absolument sûre que la voie de gauche était la bonne. J’ai donc pris à gauche tandis que mon frère a continué à droite. Je pensais que les routes se rejoindraient à un moment donné, mais j’avais tort. Sachez que j’ai un très mauvais sens de l’orientation. À moins de faire particulièrement attention à l’endroit où je vais (p. ex., tourner à droite au 3e feu, puis tourner à gauche au bureau de poste, etc.), j’ai du mal à retrouver mon chemin. Même à Shinjuku, c’était mon frère, qui s’y trouvait pour la première fois de sa vie, qui était le navigateur. Et… Yaita n’est certainement pas plus grand que Shinjuku… Mais il n’est pas nécessaire que ce soit une grande agglomération pour que je me perde. J’ai marché environ 10 minutes dans une direction, puis encore 10 minutes dans l’autre direction… Il commençait à faire sombre et je savais que mon père serait en colère que nous nous soyons séparés. J’étais tentée de demander à un piéton où se trouvait la banque Ashikaga parce que de là, j’aurais pu retrouver mon chemin. Mais il se peut bien que, voulant prouver à mon frère qu’il avait tort, et me prouver à moi-même que je pouvais m’en sortir, j’aie décidé de rentrer chez moi sans aide. Alors j’ai continué à marcher et, finalement, alléluia! je suis tombée sur un point de repère familier (par pur hasard), le magasin près de la maison de ma grand-mère. Mon père n’était pas content. Mon frère était arrivé quelques minutes avant moi, mais comme je n’étais pas là, il était reparti à ma recherche. Au bout du compte, quand il est revenu, nous étions tous contents, sauf que j’ai vraiment besoin d’améliorer mon sens de l’orientation…

Pourquoi toutes les bonnes choses ont-elles une fin?
Nous avons passé un très bon moment à Yaita. Mais ensuite, il était temps pour mon père et mon frère de rentrer au Canada. C’était vraiment difficile de dire au revoir. Pendant leur séjour ici, je me suis habituée à la possibilité de les voir tous les jours. À Yaita, je me réveillais à côté de mon frère toujours endormi et des bonnes odeurs provenant de la cuisine où ma grand-mère cuisinait et parlait avec mon père. Je me sentais chez moi et en paix. Je pense qu’il y a un dicton qui dit « La maison est là où se trouve le cœur ». Même si je me suis habituée à ma vie ici au Japon, ma maison sera toujours avec ma famille et ceux que j’aime.
Mais je suis contente d’avoir pu les voir, ne serait-ce que pendant les deux courtes semaines qu’ils ont passé ici. C’était génial de pouvoir montrer à mon frère toutes les choses formidables qu’on peut faire et acheter au Japon. C’était aussi génial de partager mes expériences avec mon père, parce qu’il comprend probablement mieux que quiconque ce que c’est que de vivre au Japon. Il est Japonais, donc il comprend la culture japonaise et la façon de penser du peuple japonais. Mais il sait aussi ce que c’est que de vivre dans un pays étranger et d’apprendre une langue étrangère. J’apprécie donc toujours ses conseils.

Devant le Shinkansen


Réponse : Pour permettre à des choses encore meilleures d’entrer dans votre vie. (Réponse à la question précédente en sous-titre, qui est le titre d’une chanson de Nelly Furtado)

Les impressions de mon frère
Les impressions de mon frère sont peut-être un peu différentes des miennes, puisque c’était sa première fois au Japon. J’ai pensé qu’il serait intéressant de partager ses réflexions avec vous. Voici un petit texte qu’il a préparé :
Japon, me voilà! Le Japon pour moi était comme une pomme qui a l’air vraiment belle, mais qui vous surprend au moment d’en prendre une bouchée : ce n’est pas ce à quoi vous vous attendiez. Vous regardez la pomme encore une fois, et vous voyez la même chose que vous aviez vue auparavant, mais en y enfonçant les dents plus profondément, vous ne cessez d’être surpris. J’avais un certain point de vue sur le Japon, mais maintenant que je l’ai vu, ce n’est plus le même. Certaines choses m’ont surpris, tandis que d’autres m’ont déçu, mais la plupart du temps, elles me poussaient à en demander plus.
La plupart du temps, tout ce que je découvrais était nouveau pour moi. J’ai trouvé génial de faire la connaissance des membres de ma famille japonaise. J’ai aussi été présenté à un grand nombre d’amis de mon père. J’ai visité de nouveaux endroits : le Kōdōkan¹, le budōkan² et divers quartiers de Tokyo. La nourriture est excellente au Japon, même si elle paraît parfois un peu étrange. Le jus de pomme, l’okonomiyaki³, les salades (même le matin), le riz, le curry, l’anguille, le poisson, la soupe et les nouilles sont quelques-uns des aliments délicieux que j’ai goûtés. Les immenses foules étaient aussi du nouveau pour moi, sans parler du fait que le train soit le principal mode de transport. C’était une expérience en soi. Les gens et les salutations constantes ainsi que la langue me paraissaient tous étranges. Plus j’en faisais l’expérience, plus j’étais intrigué.
Tokyo est vaste! Du haut du bâtiment du gouvernement métropolitain de Tokyo, tout ce que j’ai vu, ce sont des bâtiments sans fin. Et c’est tassé. Il y a beaucoup de monde. Ce peut être très facile de se perdre ou de perdre les personnes qu’on suit. Ma sœur, qui est là depuis six mois, a souvent dû compter sur mon GPS interne pour nous amener à destination. La foule peut parfois devenir écrasante, mais cela m’a appris à rester calme et à garder l’objectif en tête.
Certaines choses sont uniques au Japon et ont eu un grand impact sur mon voyage. Il y a un dépanneur pour chaque pâté de maisons et ces dépanneurs offrent un choix incroyable! Ma sœur m’a amené à un photomaton qui transforme ton visage en manga, de même qu’au karaoké et à son université. J’ai vu l’université que je fréquenterai probablement dans trois ans. J’ai même pratiqué le judo à quelques reprises avec les femmes et les hommes. Dans trois ans, je vivrai ici.
J’ai beaucoup appris du Japon et j’ai adoré l’expérience. En m’imprégnant de la culture, des gens et du mode de vie du Japon, j’ai goûté à une partie de mon avenir et de ce qui m’attend… et j’ai aimé! Je n’oublierai jamais la dernière chose que tout le monde m’a dite en me disant au revoir. « Ja matakimasu. Ganbatte. Faito. » Cela signifie : « Au revoir. Courage. Bonne chance. »

10 avril 2012 (suite)
Le temps des cerisiers!

Quelques jours seulement après le départ de mon frère et de mon père, les sakura (fleurs de cerisier) ont finalement décidé d’éclore!




Deuxième semestre
La semaine dernière, j'ai passé le test de classement du niveau de langue japonaise à nouveau. Ce test aide à décider quelle classe convient le mieux à l’étudiant selon son niveau actuel de connaissances japonaises. Le semestre dernier, j'étais dans la classe 7A. Et ce semestre... Je suis dans la classe 3!!! (Il y a huit classes, la classe 1 étant la plus élevée.) Je suis assez fière de moi. Cela prouve à quel point mon japonais s'est amélioré. J'avais demandé à mon professeur, à la fin du semestre dernier, dans quelle classe elle pensait que je pouvais entrer, et elle m'avait répondu « classe 3 ». Je ne l'avais pas crue. Mais me voici dans la classe 3!
Mais ce ne sera pas facile... Cela ne fait que deux jours que l'école a commencé et j'ai déjà tellement de devoirs. Il y a beaucoup de vocabulaire que je ne connais pas, donc je doute souvent de moi en classe. Nous avons des tests de kanji trois fois par semaine. Aujourd'hui, nous avons étudié comment écrire sur du papier à écrire japonais (qui ressemble au papier utilisé pour les graphiques, plein de carrés). Chaque caractère doit occuper un carré, mais il y a des règles sur l'endroit où placer les virgules, les points, les parenthèses, etc. Aussi, certains caractères n'occupent que la moitié ou le quart du carré. Ça va être difficile de garder le rythme. En plus, les enseignants s'attendent à ce que les élèves se préparent pour les leçons à venir. Si je n'avais qu'à étudier, ce serait déjà un défi. Mais avec le judo, c'est presque impossible. Je crois tout de même que je vais y arriver. Avec une bonne gestion du temps et une bonne efficacité au travail, on peut accomplir beaucoup. Et l'avantage, c'est que mon japonais va beaucoup s'améliorer. 😁

17 avril 2012
Les cours et mon meilleur ami l'Internet
J'apprécie vraiment mon cours de japonais. Au début, je me sentais un peu dépassée parce que le rythme est rapide et que certains des autres étudiants ont un vocabulaire assez étendu et sont mieux en mesure de s'exprimer. Mais maintenant que je m'y suis habituée, j'aime vraiment aller en classe. Nous avons quatre enseignants différents, ce qui permet vraiment d’empêcher les choses de devenir ennuyeuses. Je ne me suis pas endormie, ce qui est un miracle. Le semestre dernier, je me suis endormie au moins une fois à chaque cours. Cette fois, ma classe est si intéressante ou si remplie de choses à apprendre que je ne peux pas me permettre de m'endormir, même pendant quelques minutes. Les autres étudiants ont tous de fortes personnalités, il est donc amusant d'échanger nos idées et nos opinions pendant les discussions. Je reviens de l'école en me sentant édifiée. J'avais oublié à quel point il est stimulant d'apprendre quelque chose de nouveau, même si ce n'est qu'une nouvelle règle de grammaire. Cela ouvre tellement d'opportunités parce qu'avec cette grammaire par exemple, je peux en dire beaucoup plus. Bientôt je ne pourrai plus m'arrêter de parler. 😛
Il arrive qu’en classe, les explications données par les enseignants ne soient pas assez claires pour moi ou insuffisantes. Donc, depuis que je suis ici, j'ai cherché sur Internet des ressources pour m'aider. Et je suis tombée amoureuse d'Internet. Il y a tellement de bonnes ressources sur Internet, c'est incroyable! J'ai trouvé plusieurs grands dictionnaires anglais-japonais. J'ai trouvé de nombreux sites Web expliquant les points de grammaire, y compris des exemples de phrases et de formes de conjugaison. J'ai également trouvé un site Web sympa qui vous permet de rechercher des kanji en les dessinant dans une petite boîte sur le site Web (à l'aide de la souris de l'ordinateur). C'est vraiment génial quand je ne sais pas comment lire le kanji. Parce que j'ai l'image du kanji, je peux le dessiner, et au fur et à mesure que je le dessine, le site Web réduira la liste des kanji parmi lesquels je peux choisir.
Hier, j’ai découvert deux autres excellentes ressources :
- Vocab Bubble : un programme que j’ai installé sur mon ordi et qui se manifeste comme une petite icône à droite, sur la barre des tâches. Chaque minute environ, une bulle de texte apparaît avec un nouveau mot de vocabulaire, ainsi que sa définition en anglais et la fonction qu'il occupe dans une phrase (ex. : adjectif, nom, verbe, etc.). Idéal pour revoir le vocabulaire sans avoir à se concentrer très fort. Le mot qui vient d'apparaître maintenant est : いただきます: Itadakimasu, qui est une expression de gratitude que l’on dit avant les repas.
- Flashcardmachine.com : un site Web qui permet de créer ses propres cartes mémoire. Récemment, il y a eu des tonnes de nouveau vocabulaire en classe et cela entrave vraiment mon apprentissage si je ne sais pas ce qu'ils signifient. Je ne peux même pas commencer à comprendre les explications sur la grammaire parce que je ne peux même pas comprendre la phrase. Alors j'ai pensé, quelle meilleure façon de se souvenir du vocabulaire que d'utiliser de bonnes vieilles cartes mémoire. Les écrire serait fastidieux... j'ai donc googlé « créez vos propres cartes mémoire » et j’ai déniché ce site. Je peux entrer les caractères kanji d'un côté de la carte mémoire, puis la définition de l'autre. Ensuite, je peux m'amuser à me tester encore et encore. On peut également choisir d'étudier les cartes mémoire contenues dans leur base de données constituée par les utilisateurs. Cela peut être utile pour qui veut mémoriser des données (comme nommer tous les présidents des États-Unis)! Bonne chance! 😀

Être prêt
... au Japon, cela signifie principalement une chose : porter un parapluie avec vous en tout temps. On ne sait jamais quand il va pleuvoir.
Au Canada, avant de partir pour l'université, mon père me rappelait d'apporter un parapluie s'il devait pleuvoir ce jour-là. Je trouvais son habitude un peu excessive à certains moments. Je pensais en moi-même « Ouais, ouais ». À mon avis, ce n'était pas si grave que je reçoive un peu de pluie. Je passais généralement mes journées à l'abri de la pluie (à l'université, dans le bus ou dans la voiture avec mon père) de toute façon, donc un parapluie ne m'était pas d'une grande utilité.
Mais maintenant, étant au Japon, c'est quelque chose que je transporte presque toujours avec moi. S'il pleut extrêmement fort, je peux être complètement trempée au moment où je rentre à la maison (un trajet à vélo de 5 minutes de l'école). On m'a également dit que le pire mois est juin. Il pleut excessivement ce mois-là. Je croise les doigts qu'il ne pleuve pas le 9... le jour de mon anniversaire.
Les précipitations annuelles au Japon varient entre 1200 et 4000 mm, selon l'endroit où vous vous trouvez. Et en japonais, il y a beaucoup d’expressions et de mots différents pour décrire la pluie, ce qui montre comment l'emplacement géographique aide à façonner la langue des habitants. Par exemple, voici quatre onomatopées qui représentent des niveaux différents d’intensité de pluie : potsu potsu (ploc ploc), des gouttes commencent à tomber; shito shito, une petite pluie fine s’installe et aussitôt, les passants ouvrent leur parapluie. Ils pressent ensuite le pas quand il se met franchement à pleuvoir para para (flip-flip); avant de se précipiter pour trouver un abri, dès que l’averse tourne au déluge zaa zaa.¹

28 avril 2012
Météo et leçon de judo avec M. Yamashita

La température au Japon ressemble à des montagnes russes. À la hausse un jour, à la baisse le lendemain. Un jour, nous avons une belle température estivale avec un ciel ensoleillé et une belle brise. Puis le lendemain, il pleut toute la journée. Puis, nous revenons à une belle journée ensoleillée… comme aujourd'hui. C'est tellement agréable
aujourd'hui, ni trop chaud ni trop froid, juste comme je l'aime. Mais demain, il pourrait à nouveau pleuvoir toute la journée... donc je vais juste profiter de cette journée et ne pas m'inquiéter de demain, parce que je n'ai aucun contrôle sur la météo.
* * *
Le samedi, avant notre séance d’entraînement habituelle, nous avons une leçon de judo d'une heure. Yasuhiro Yamashita est celui qui est responsable d’enseigner aux étudiants de 3e année (comme moi) donc il m’enseigne une fois par semaine. Quand on est à Tokai, c’est tout à fait courant de côtoyer des légendes du judo et de s'entraîner avec les prochains médaillés d'or olympiques. Mais pour une fille venant d'une petite ville canadienne comme moi, c'est assez incroyable!🙂
Aujourd'hui, Yamashita nous a montré l'osotogari, une technique avec laquelle il a remporté plusieurs matchs. Personnellement, avant aujourd'hui, même si j'aime cette technique et que je la trouve spectaculaire à regarder quand c'est fait correctement, ce n'était pas une technique que j'utilisais très souvent. Les combattants plus petits n'ont généralement pas tendance à l'utiliser. Elle est préférée des grands combattants qui ont de longs membres. Mais après aujourd'hui, c'est maintenant une technique sur laquelle je veux travailler pour l’ajouter à mon répertoire. J'avais l'habitude de me sentir mal à l'aise lorsque je faisais cette technique parce que je savais qu’elle n'était pas exactement comme elle devrait être. Mais après notre leçon d’aujourd'hui avec Yamashita Sensei, après qu'il ait souligné les principaux points du lancer (p. ex. où pousser, comment faire passer tout son poids à une jambe, etc.), je me sens déjà beaucoup plus à l’aise de la pratiquer. Et j'attends avec impatience la leçon de la semaine prochaine. 🙂

1ᵉʳ mai 2012
Judo au Japon : bien en avance sur les autres

Salut, tout le monde, ça fait un moment depuis mon dernier article. Et je pourrais faire des devoirs en ce moment, mais je voulais écrire quelque chose pour garder mes lecteurs accrochés. 🙂
Dimanche dernier, je suis allée au Nihon Budokan pour assister à un
tournoi de judo. C’était un tournoi spécial parce qu’au lieu des catégories de poids ordinaires, il n’y en avait aucune. C’est un peu comme une catégorie ouverte où tous ceux qui souhaitaient y participer (quel que soit leur poids) pouvaient combattre. Mais pour ce tournoi, vous devez être sélectionné, ce qui signifie que vous devez probablement avoir un certain nombre de points ou obtenir certains résultats à d’autres tournois afin de participer à celui-ci. Seuls les hommes sont autorisés à y participer (les femmes ont eu leur propre tournoi il y a deux semaines) et la plupart d’entre eux pèsent plus de 100 kg. Donc, quand l’un d’eux est lancé, c’est assez spectaculaire.
Le site du tournoi en lui-même est impressionnant. La plupart des endroits au Japon sont pas mal à l’étroit, mais quand il s’agit de tournois de judo, ils ont une infrastructure adéquate. Voici une photo panoramique prise avec mon appareil photo :

Entre les matchs (il n’y avait qu’une seule zone de tapis de combat), j’ai étudié ou tressé les cheveux des filles. Elles semblent toujours être étonnées de ma capacité à faire des tresses françaises.

Changement de sujet, mais toujours lié au judo : les Jeux olympiques. À l’approche des Jeux olympiques, le Japon est en train de décider qui va représenter le pays. Il y a deux filles de Tokai (deux sœurs, Haruka et Megumi Tachimoto) qui ont de bonnes chances d’y aller. Il y a aussi deux ou trois garçons de l’équipe masculine qui ont de bonnes possibilités. C’est intéressant de comparer le Canada et le Japon quand il s’agit de judo. Au Canada, nous avons de la chance si quelqu’un se qualifie pour aller aux Jeux olympiques. Mais au Japon, ce n'est pas la question de savoir si quelqu'un est qualifié ou non, mais plutôt lequel des athlètes qualifiés on va décider d'envoyer. Parce que dans chaque division de poids, il y a au moins deux, trois athlètes ou plus qui sont qualifiés pour y aller. Au cours du prochain mois, les membres de l’équipe olympique seront déterminés en fonction des résultats passés et ceux des prochains tournois. En outre, certains athlètes japonais sont meilleurs contre d’autres athlètes japonais, et certains athlètes japonais s’en tirent mieux contre des étrangers. On a tendance à privilégier ces derniers puisqu’ils seront confrontés à des athlètes d’autres pays.
J’ai vraiment hâte aux Jeux olympiques cette fois-ci, et pour plusieurs raisons. 1) Le judo fait partie des Jeux olympiques d’été; 2) Je connais maintenant beaucoup de grands noms du judo, en particulier dans ma division, les ayant soit combattus ou vu combattre lors de tournois; 3) Des athlètes de Tokai y seront probablement; 4) J’aime regarder des sports, en particulier pour voir les émotions des athlètes vainqueurs ou des membres d’une équipe qui réussissent la meilleure course de leur vie ou qui atteignent leur objectif de vie, c’est tellement inspirant.
Il ne reste plus que 86 jours! Qui d’autre que moi attend avec impatience les Jeux olympiques?

Denshijisho
Hier, j'ai finalement acheté un denshijisho, un dictionnaire électronique. Pour ceux qui ne savent pas ce que c’est (ne vous inquiétez pas, je ne le savais pas non plus avant de venir au Japon), c’est « un dictionnaire dont les données existent sous forme numérique et peuvent être accessibles via un certain nombre de médias différents » selon Wikipédia. Il existe de nombreux types de dictionnaires électroniques, par exemple les versions de CD-ROM pour votre ordinateur, ou dans mon cas, une version portable miniature de type ordinateur portable, avec un clavier et un écran.



Presque tous mes camarades de classe en ont un. Au cours de mon premier semestre, je n’en avais pas vraiment besoin, car la plupart des mots qui apparaissaient dans le manuel étaient répertoriés à la fin du livre avec leur traduction en anglais. Mais maintenant, dans la classe 3, il y a tellement de mots que je ne connais pas, et cela entrave vraiment mon apprentissage si je ne comprends pas ce que l’enseignant dit, ou si je ne comprends pas le sens de la phrase. Dès que j’ai commencé le deuxième semestre, j’ai réalisé que c’était important de m’en procurer un. Mais jusqu’à ce que j’aille faire du magasinage (avec mon emploi du temps chargé, les occasions sont rares), l’un de mes professeurs, Nishiyama sensei, a eu la gentillesse de me prêter son plus vieux.
Enfin, hier, avec ma colocataire, nous sommes allées à Yodobashi Camera, un magasin d’équipements électroniques à Machida. Je suis vraiment contente que ma colocataire Anzu était là pour m’aider parce qu’il y a tellement de produits différents avec diverses options qu’il peut être assez déroutant (surtout pour moi, qui ne peux pas tout lire ou tout comprendre encore) de choisir le bon. Certains sont conçus pour les hommes d’affaires, d’autres pour les étudiants du secondaire, les étudiants universitaires, etc. Après avoir examiné de nombreux modèles différents, j’ai finalement opté pour le Casio XD-D7200. Voici quelques-unes de ses nombreuses et incroyables fonctionnalités :
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Il contient des dictionnaires français, anglais et japonais, donc je peux rechercher pratiquement n’importe quel mot et obtenir sa traduction dans l’une de ces langues. Je peux chercher un mot en anglais, obtenir son équivalent en japonais et puis si je veux, je peux chercher la définition en français aussi. Même si le français est ma langue maternelle, quand j’étudie le japonais, je pense généralement en anglais (par exemple quand je veux traduire quelque chose en japonais ou si je veux comprendre l’équivalent d’une phrase japonaise en anglais). Mais parfois, le mot anglais ne me vient pas à l’esprit, et le mot français, oui. Donc, dans ces cas, le dictionnaire sera très utile.
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Il possède un petit écran juste en dessous du clavier pour la reconnaissance des kanji manuscrits. S’il m’arrive de rencontrer un caractère kanji dans mon manuel, même sans savoir comment le lire, si je le dessine simplement dans l’espace attribué (à l’aide d’un bâton numérique), il le reconnaîtra et me donnera ensuite sa définition et comment le prononcer.
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Il y a aussi un guide de prononciation qui peut me donner la prononciation des mots en anglais, japonais et français. Je ne pense pas que j’utiliserai trop souvent les guides de prononciation anglais ou français... 😉
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Il existe également un dictionnaire kanji qui répertorie les différentes façons de lire un certain kanji, ainsi que son ordre de trait (l’ordre des traits dans lequel un kanji est écrit est très important).
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Et il y a plusieurs autres options que je n’ai même pas encore découvertes, donc je suis sûr qu’il y en a des tonnes d’autres. Par exemple, je pense que je peux y créer des cartes-éclair et je pense que je peux aussi y jouer au sudoku (je viens de jeter un coup d’œil rapidement au manuel d’instructions, qui est malheureusement tout écrit en japonais...).
C’était mon achat le plus cher à ce jour... mais je pense que c’est aussi mon meilleur investissement jusqu’à présent. J’ai hâte de commencer à l’utiliser!
Ensuite, bien sûr, lorsque les Japonais sortent (au moins la population plus jeune), ils prennent souvent des photos dans un purikura, alors ma colocataire et moi avons pris de belles photos ensemble. Je ne me souviens pas si je vous ai présenté ma nouvelle colocataire, Anzu Funayama. Mon ancienne colocataire est toujours au Canada, étudiant l’anglais. Quelques faits au sujet d’Anzu : elle est aussi japonaise, elle a 19 ans, sa ville natale est Yokohama, située seulement à une heure et quelques minutes environ de Tokai, elle aime chanter et aime la série télévisée Glee. En général, nous nous entendons assez bien.


Golden Week : pas de repos pour les braves
C’est la Golden Week au Japon en ce moment. Il s’agit d’une série de jours fériés consécutifs, y compris la Journée des enfants, le Jour de la verdure, le Jour commémoratif constitutionnel et quelques autres. Donc cette semaine, nous n’avons de cours que le mardi et le mercredi. Lundi, je suis allé à Machida avec Anzu. J’avais hâte de pouvoir peut-être me détendre un peu, rattraper un peu de sommeil et arriver à ranger ma chambre du jeudi au dimanche. Mais au lieu de cela, je vais à un camp d’entraînement au Camp Asaka de la Force terrestre d'autodéfense japonaise à Tokyo avec le club de judo féminin. Nous ne serons là que du mercredi au samedi, mais nous nous entraînerons trois fois par jour et le calibre des athlètes sera assez élevé, y compris des athlètes qui se battront aux Jeux olympiques dans quelques mois.
Normalement, parce que cela fait partie des forces militaires japonaises, les étrangers sont strictement interdits d’y être. Mais, parce que j’ai un nom de famille japonais (Shiokawa), j’ai reçu la permission de venir aussi. Mais j’ai peur que si j’ouvre la bouche, ils puissent se rendre compte tout de suite que je ne suis pas Japonaise... j’ai donc l’intention de ne pas parler du tout au cours des prochains jours. 😛 Je plaisante, nous verrons comment ça se passe.
Je ne serai probablement pas autorisée à prendre des photos, mais je vais être en mesure d’écrire au sujet de mes expériences là-bas. C’est excitant parce que j’entre en terrain inconnu où aucun autre étranger n’est allé auparavant. Voici mes idées de titre :
Japon : la dernière frontière
Les voyages de Sayuri France Blais-Shiokawa
Mission d’un an
L’exploration d’étranges nouveaux mondes
À la recherche d’une nouvelle vie et de nouvelles civilisations
Aller hardiment là où aucun homme n’est allé auparavant

6 mai 2012
Expérience jietai¹

Le camp d’entraînement a été une bonne expérience. J’avais un peu peur qu’ils me pointent du doigt tout de suite et me demandent d’où je venais, peut-être même qu’ils m’interdisent d’entrer dans l’enceinte, mais ça a bien été. Bien sûr, les autres athlètes m’observaient d’un air interrogateur, se demandant si j’étais vraiment Japonaise ou…

D’après ce que j’ai compris, la Force terrestre d’autodéfense est un endroit où les bons athlètes peuvent continuer à pratiquer leur sport tout en travaillant pour servir leur pays. Un peu comme les entreprises au Japon. Au Japon, après avoir obtenu votre diplôme universitaire, si vous êtes assez bon, des entreprises comme Komatsu ou Alsok vous recruteront. Vous travaillez pour l’entreprise qui vous fournit un lieu de formation, des entraîneurs, etc. Le jietai est un peu similaire, fournissant aux athlètes un dojo, une salle de conditionnement physique, une piste de course, etc., en échange de travail.
Parce qu’il s’agit d’une base d’autodéfense, nous avons eu une courte leçon sur la façon de se tenir au garde-à-vous, au repos, de saluer et de marcher. C’était vraiment amusant. Ils nous ont fait marcher en files de 3 ou 4 pour aller à la cafétéria. Ichi ni, ichi ni. (Un deux, un deux.)
De nombreuses autres universités sont venues (Yamanashi, Sendai, Teikyo) ainsi que plusieurs athlètes qui s’efforcent d’aller aux Jeux olympiques (Fukumi, Asami, Kunihara, Matsumoto, Hirai, Sugimoto, etc.). C’était donc génial d’avoir autant de personnes avec qui s’entraîner.
Au matin, nous avons été réveillés par le son de la trompette à 6 h, 6 h 15 et 6 h 30. Ensuite, après avoir déjeuné, nous sommes allés directement à l’entraînement qui a duré environ deux heures. Puis, après une douche rapide, un dîner et un repos d’une heure, séance d’entraînement n° 2. Et encore, douche, souper, puis dodo.

La chambre où nous avons dormi à six.
Pendant le camp, nous avons également eu des renshuujiai, des matchs d’entraînement. Pour la première fois, j’ai participé à titre de membre de l’équipe Tokai. J’ai perdu tous mes combats, ce qui était décourageant. C’est la première fois que je participe à ces matchs d’entraînement et la première fois aussi que je combats des Japonaises (autrement qu’à l’entraînement). Mais c’était une bonne expérience parce que les entraîneurs m’ont donné de bons commentaires et m’ont indiqué des choses sur lesquelles je dois travailler, comme avoir une meilleure adhérence pour empêcher mon adversaire d’entrer si facilement.

Il pleuvait tous les jours de notre séjour. Le dernier jour seulement, le soleil a finalement décidé de se lever.

Photo prise de notre chambre au 7ᵉ étage


Le dernier jour, nous avons apporté nos bagages à l’entraînement.
Dans l’ensemble, ce fut une bonne expérience, et quelque chose que peu d’étrangers ont la chance de faire. J’ai participé à mes premiers matchs d’entraînement contre d’autres Japonaises. J’ai eu l’occasion de me battre avec des athlètes de la relève. Et j’ai appris à saluer, à marcher et à me mettre au garde-à-vous. 🙂

16 mai 2012
Les bibittes font leur apparition

Il fait de plus en plus chaud, donc les bibittes sortent de leurs cachettes. Et laissez-moi vous dire, elles sont énormes! Les araignées sont le double de la taille des araignées au Canada. Et il y en a partout. Dans la cuisine, dans notre chambre, sur les murs. La raison pour laquelle je fais tant d’histoires avec ça, est parce que je n’aime PAS DU TOUT les
araignées. Depuis que je suis toute petite, je saute cinq mètres dans les airs lorsque j’en rencontre une. Et j’en avais tellement peur que j’étais incapable de les tuer pour m’en débarrasser.
Mais, j’ai fait des progrès depuis. Et, armée d’un kleenex, ou plus souvent d’une tapette à mouches (c’est plus long, donc cela signifie que je n’ai pas à m’approcher autant de l’araignée), je suis capable de la tuer (plusieurs fois juste pour m’assurer qu’elle est vraiment morte).
Cependant, étant donné la taille des araignées au Japon, je suis revenue à sauter cinq mètres dans les airs...

Tokai se rend aux Jeux olympiques
C’est maintenant officiel. L’équipe olympique de judo du Japon a été sélectionnée. Et Tokai est fier d’avoir deux de ses membres dans l’équipe :
Je ne possède pas les droits de ces photos.
Riki Nakaya (-73 kg) : Il est en fait diplômé de Tokai et a été recruté par la société ALSOK, mais Tokai l’encouragera comme un fou. Il est en ce moment 2e sur la liste de classement de l’International Judo Federation (IJF).
Haruka Tachimoto (-70 kg) : Actuellement une étudiante de 4e année à Tokai. Elle n’est pas souvent présente à nos pratiques parce qu’elle s’entraîne au centre d’entraînement national ou à d’autres clubs. Elle a été nommée capitaine de l’équipe féminine de judo de Tokai et est actuellement classée 3e au monde.


Bonne chance à tous les deux!

Pas donné, comme mangue!
J’ai déjà dit que les fruits au Japon sont très chers. En voici la preuve :

Selon le convertisseur de devises, 1 980 yens = 24,92 dollars canadiens!! Juste pour une mangue! Mais ce n’est pas n’importe quelle mangue. C’est une mangue de Miyazaki (île de Kyushu) qui produit les meilleures au Japon. Et vous savez quoi? J’en ai une dans ma chambre en ce moment. Ma tante m’en a acheté une, sachant que les mangues sont mes fruits préférés. Peut-être qu’elle savait aussi que je n’achèterais jamais une mangue à ce prix... Je vais donc manger une mangue qui vaut 24,92 $ aujourd’hui et profiter de chaque bouchée. : )

Joyeux anniversaire, maman!
Aujourd’hui est un jour spécial pour quelqu’un de spécial dans ma vie : l’anniversaire de ma mère. J’aimerais pouvoir être auprès d’elle pour célébrer, mais cet article devra faire l’affaire.
Ma mère est mon rocher. C’est la personne à qui je m’adresse pour tout. Peu importe de quoi il s’agit (garçons, école, décisions, judo, santé), elle est toujours là pour me donner des conseils et m’aider à résoudre mes problèmes.
À mesure que je vieillis et que je commence à penser à ma propre future famille, je me rends compte que ce n’est pas facile d’être mère. Quand vous voyez d’autres enfants qui se comportent mal, il est naturel de penser : « Oh, si j’étais sa mère, ils n’agiraient pas comme ça. » Mais ce n’est pas si facile. Il n’y a pas de bonne façon d’élever des enfants et chaque mère a ses propres façons de faire. Et je pense que ma mère a fait un excellent travail : ) alors merci pour ça aussi, maman. : P
Joyeux anniversaire, maman! Rendez-vous dans environ six mois! Je t’aime!


28 mai 2012
Hisashiburi (Ça fait un moment)

Cela fait environ une semaine et demie que j’ai écrit pour la dernière fois... pardon. Il n’y a rien eu de nouveau vraiment, juste la même vieille routine : étudier, travailler et essayer d’insérer tout le reste entre les deux. Voici pourtant quelques faits saillants depuis la dernière fois que j’ai écrit :
1) Nous avons travaillé sur quelques graphiques en classe. Nous avons chacun choisi un thème (j’ai choisi des étiquettes nutritionnelles, que les gens les regardent ou non et pourquoi), nous avons formulé des questions, interviewé des étudiants, puis créé des graphiques à partir des résultats. La première fois, nous avons interviewé d’autres étudiants internationaux de notre classe. Mais cette fois, nous faisons des graphiques sur les étudiants japonais afin de pouvoir comparer les résultats avec ceux des étudiants internationaux, qu’il y ait des différences ou non. Nous avons été envoyés à la cafétéria pour interviewer des Japonais qui mangeaient ou étudiaient. C’était un peu effrayant au début d’avoir à approcher des Japonais qui me sont inconnus, de me présenter et ensuite d’expliquer le projet. Mais au fur et à mesure que ça avançait, ma confiance grandissait et je ne me sentais plus du tout timide. Au début, je n’ai demandé qu’aux gens qui étaient assis seuls (moins intimidants), mais vers la fin, je me suis approché des tables où il y avait quatre ou cinq personnes. C’était vraiment amusant de leur poser des questions et de noter leurs réponses. Ils pouvaient me comprendre et je pouvais les comprendre! C’est formidable de voir à quel point je me suis améliorée et tout ce que j’ai appris depuis que je suis ici.
2) Ma colocataire et moi avons complètement réorganisé notre chambre. Nous avions fini par nous lasser de la disposition de notre chambre, alors nous avons décidé de tourner les lits sur le côté, de les rapprocher de la fenêtre, puis de réorganiser les bureaux et les étagères en conséquence. Parfois, un petit changement donne une toute nouvelle perspective.
3) Tokai a participé à une compétition par équipe dimanche. Les filles se sont classées deuxièmes, les qualifiant pour participer à la prochaine compétition par équipe à la fin du mois de juin, qui sera encore plus grande et plus difficile. Les compétitions par équipe ici sont presque plus importantes que les compétitions individuelles. Au Canada, nous n’avons jamais de compétitions par équipe. Mais ces compétitions sont intéressantes à regarder parce que parfois le but d’un combattant n’est pas « de gagner », mais « de ne pas perdre ». Et ça implique de la stratégie parce que selon les combattants de l’équipe adverse, les entraîneurs sélectionnent les athlètes qui, selon eux, auront de meilleures chances.
Maintenant, je vous avertis que la prochaine fois que je vais écrire sera probablement la semaine prochaine. Nous avons notre test de mi-semestre lundi prochain, qui comprend tout ce que nous avons appris jusqu’à présent. Puis, le lendemain, nous pouvons enfin nous détendre parce que nous avons une excursion. Nous allons voir du kabuki, une forme de théâtre japonais, puis nous allons visiter les studios de NHK à Shibuya. J’aurai donc beaucoup de choses à écrire après cela. Mais d’ici là, mon nez sera enfoui dans des livres et des papiers, et ma tête remplie de caractères kanji et de règles de grammaire. Ah, la beauté de la langue japonaise. 🙂

31 mai 2012
Réchauffement au Japon
Il fait tellement chaud au Japon en ce moment!! Je transpire juste en restant assise dans ma chambre, et ne me parlez pas des séances d’entraînement : elles sont insupportables avec la chaleur. Je m'y suis un peu habituée, mais durant les premiers jours, tout mon visage était rouge de chaleur. Je bois de l'eau autant que je peux, mais une seconde après avoir avalé, ma bouche redevient sèche. Les courses du matin sont devenues un peu plus courtes maintenant, en raison de la chaleur. Et ce n'est que le début. Il va encore faire beaucoup plus chaud. Je ne pensais pas que les températures plus froides du Manitoba me manqueraient, mais c’est le cas. Les -45 °C ne me manquent pas vraiment... mais je m'ennuie des journées fraîches d'été.

8 juin 2012
Kabuki et NHK Studio Park
Hier, tous les étudiants du programme de langue japonaise Bekka ont eu une journée d'excursion. Le semestre dernier, nous étions allés à Hakone, mais cette fois, nous sommes allés voir du kabuki et avons visité le NHK Studio Park.

Photo de classe devant le théâtre de kabuki
Le kabuki est un drame japonais classique. Les acteurs sont tous des hommes, les rôles féminins joués par les hommes aussi, grâce aux costumes et à un excellent maquillage du visage. Je m’étais imaginé que le kabuki était simplement du jeu, mais les acteurs dansent et chantent aussi. Et il y a plusieurs choses qui se passent en même temps sur la scène. D'un côté de la scène, il y a un joueur de shamisen (un instrument à trois cordes ressemblant à une guitare) et un chanteur. Sur la scène, il y a les acteurs qui jouent leurs rôles. Mais pendant la représentation, le chant, les mélodies shamisen et les paroles des acteurs s'entremêlent parfaitement, ce qui démontre bien les heures interminables qu'ils ont dû pratiquer pour arriver à cette perfection.

Avec mes camarades Wan (à gauche) et An (à droite)

À l'intérieur du théâtre
L'ensemble de la représentation était en japonais, mais pas un japonais parlé normal, un japonais plus archaïque et compliqué que même les Japonais ordinaires ont du mal à comprendre. Pour aider le public à comprendre, on pouvait louer des écouteurs pour obtenir des explications en japonais ou en anglais. Cependant, notre séance ne durait que 1 h 15 et ça coûtait environ 9 $ pour louer une paire, alors j'ai décidé de ne pas le faire cette fois. Et je n'ai rien compris. Je ne pouvais même pas distinguer les mots. J'ai donc pas mal perdu mon intérêt parce que je ne pouvais pas comprendre ce qui se passait. Je me suis même endormie à quelques reprises... Je n'étais pas la seule. Pour ma première expérience de kabuki, c'était quand même intéressant et j'ai maintenant une bonne idée de ce que c'est. Et, dimanche prochain, je vais revoir du kabuki, cette fois avec ma tante. On va devoir louer des écouteurs pour que ça en vaille la peine.
Ensuite, après avoir mangé le contenu d’une boîte à lunch japonaise (saumon, poulet, riz, soupe, quelques légumes), nous sommes allés visiter le NHK Studio Park à Shibuya. (NHK est l'organisme national de radiodiffusion publique du Japon.)

Ça semble peu, mais on est rassasié après.
Le NHK Studio Park m’a un peu déçue, je m'attendais à un superbe studio où l’on voit comment les spectacles sont enregistrés, quel équipement est utilisé, etc., et je m'attendais aussi à ce que ça soit en anglais pour une raison quelconque. Mais tout était en japonais. Pour beaucoup de Japonais, enfants et adultes, qui ont grandi en regardant les programmes et les émissions de télévision de la NHK, c'est un endroit formidable. Il y a des récapitulatifs de spectacles pour enfants, des jeux, des profils d'acteurs célèbres qui sont apparus sur NHK, et bien d'autres choses. Mais pour nous, étudiants internationaux, cela n'a pas autant de sens. Et parce que tout est en japonais, eh bien, c'est un peu difficile à comprendre.



La visite terminée, nous avions le choix de retourner à l'université en autobus ou d’y retourner par nos propres moyens. J'ai décidé d’aller magasiner parce que je n'ai pas souvent la chance d'aller à Shinjuku et à Harajuku, les deux principaux quartiers commerciaux. J'ai trouvé des vêtements d'été mignons et aérés (désespérément nécessaires parce qu'il fait si chaud maintenant) puis j'ai pris le train pour Shinjuku. Mais permettez-moi de vous dire, Shinjuku et moi ne nous entendons pas. Je me perds toujours, peu importe à quel moment ça semble être clair dans ma tête. Comme je l'ai déjà écrit, quand mon frère est venu, j'étais censé lui faire visiter Shinjuku, mais il a fini par être mon guide touristique. Mais je m'y suis habitué. Au lieu de stresser, je me détends maintenant et continue à marcher jusqu'à ce que je voie un point de repère familier : « Hmmm ... Je pense que cela me semble familier, allons-y ». 😉 Ma grand-mère soupire juste quand je lui raconte mes aventures. En japonais, le mot maigo est utilisé pour décrire un enfant perdu ou errant. J'ai dit à ma grand-mère que je ne deviens pas seulement un maigo de temps en temps, mais que je suis une maigo. Je ne sais pas s'il y a de l'espoir pour moi... mais je ne pense pas que cela puisse vraiment empirer, alors je dois accepter de vivre dépourvue du sens de l’orientation. Ça existe d'ailleurs. Je viens de trouver un article avec le titre « Les gens dépourvus du sens de l’orientation n’ont pas de boussole interne ». Ouais, c'est moi, ça.
Après environ 30 minutes de marche délibérée, j'ai finalement trouvé les magasins que je cherchais. Puis je suis rentrée à la maison en toute sécurité. Au moins, le système ferroviaire est maintenant assez clair pour moi.

9 juin 2012
Joyeux anniversaire à moi! à mon père! et à une de mes enseignantes de japonais!

Oui, nous partageons tous la même date d’anniversaire! Ainsi que Natalie Portman, Johnny Depp, Michael J. Fox... Chouette, n’est-ce pas? J’ai 21 ans! Mon père a... je ne le dirai pas. Et mon enseignante... je ne sais pas.
Mais tout d’abord, je veux souhaiter un joyeux anniversaire à mon père. Il peut être strict à certains moments, inflexible à d’autres, mais je sais que je peux compter sur lui à 100 %. Depuis notre enfance, il a été notre principal chauffeur, conduisant des heures chaque jour à Beauséjour, Steinbach et Winnipeg. Il fait la lessive tous les jours, même après que nous soyons rentrés tard de l’entraînement de judo. Maintenant que je dois faire ma lessive moi-même, je peux apprécier ce qu’il fait. Il m’a aidé avec mes devoirs universitaires et m’aide maintenant avec mes devoirs de japonais. Et c’est la principale raison pour laquelle je suis au Japon en ce moment. Grâce à sa planification et à son organisation minutieuses, j’étudie et je m’entraîne au Japon, l’expérience d’une vie. Alors merci, papa, et joyeux anniversaire!

Mon père devant le terrain de baseball de l’Université de Tokai
Je pensais que célébrer un anniversaire loin de chez moi et d’amis proches serait assez solitaire. Et oui, j’aimerais vraiment être à la maison en ce moment, en train de manger un délicieux repas et un gâteau que ma mère aurait préparés et de déballer mes cadeaux. Mais la réalité, c’est que je suis au Japon. Je pensais que mon anniversaire passerait inaperçu parce que les gens ici ne savent pas la date. Mais, cet anniversaire s’est avéré être probablement l’un des meilleurs que j’ai eus. 😄
Pour commencer, hier, à l’école, j’ai reçu une carte d’anniversaire surprise et un cadeau. Comme l’anniversaire de mon enseignante est aussi aujourd’hui, j’avais fait une carte et je la faisais circuler pour que tout le monde la signe. Juste avant le déjeuner, je lui ai tendu la carte signée. Puis tout d’un coup, tout le monde s'est mis à chanter Joyeux anniversaire... Pas à mon enseignante, mais à moi! Ensuite, ils ont placé un chapeau de sacs de biscuits à l’érable sur ma tête. Mon enseignante avait acheté des biscuits à l’érable parce que bon, je suis canadienne. 😉 J’ai été tellement surprise! Toute la matinée, j’avais essayé de faire signer la carte pour mon enseignante. Et je ne m’attendais pas à recevoir moi-même une carte parce que mon anniversaire tombe un samedi. Il y a quelques semaines, nous avons signé une carte pour une autre camarade de classe, mais son anniversaire tombait un jeudi. Donc, comme il n’y a pas d’école le samedi, je ne m’attendais pas à recevoir une carte d’anniversaire. Ce fut une surprise encore meilleure. Je n’en avais vraiment aucune idée.


Mon beau chapeau de biscuits à l’érable
L’enseignante de japonais qui partage avec moi la même date d’anniversaire tenant sa carte au premier rang (première à partir de la gauche).

La carte d’anniversaire que j’ai reçue de ma classe

Signatures et petits messages de mes camarades de classe et de mes enseignantes
Puis, ce matin, je me réveille pour trouver cette belle bannière fabriquée par ma colocataire Anzu et suspendue au rideau de notre chambre.


Et sur mon bureau, une jolie lettre avec un cadeau : des boucles d’oreilles munies d'une pierre de lune, la pierre du mois de juin.


Par la suite, j’ai contacté ma mère et mon père via Skype pour qu’ils puissent me souhaiter un joyeux anniversaire et que je puisse souhaiter la même chose à mon père. Et ils m’ont offert comme cadeau un tout nouvel ordinateur portable, avec le dernier logiciel déjà installé. Mais le seul hic, c’est que je ne pourrai pas l’utiliser avant trois ou quatre mois... J’utilise ce petit ordinateur Netbook depuis presque trois ans maintenant, depuis que j’ai commencé l’université. C’est génial parce qu’il est léger et compact, donc facile à transporter dans mon sac à dos. Mais l’écran est assez petit, je dois souvent utiliser un défilement latéral pour voir les pages Web en entier, et je ne peux pas insérer de DVD ou de CD. J’ai donc pensé à acheter un ordinateur portable une fois rentré chez moi. Mais maintenant, il y en a un qui m’attend.
J’ai également reçu un beau cadeau du Japon : la saison des pluies (tsuyu) a officiellement commencé dans la région de l’Est du Japon. À partir d’aujourd’hui et jusqu’au 20 juillet environ, on me dit qu’il va pleuvoir BEAUCOUP. Merci Japon!
Enfin, ce soir, je suis allé souper chez les Iwasa. Comme mentionné précédemment, mon père a rencontré les Iwasa pendant ses années à l’International Christian University. Ils m’ont pris sous leur aile et s’assurent que j’ai tout ce dont j’ai besoin.
Ce soir, leurs trois garçons étaient là pour fêter avec moi, Kenzo, Yoshiki et Daisuke. Nous avons partagé un excellent repas composé de pizza, de katsukare (mon père va probablement être jaloux), de soupe au miso, de légumes, de gelée aux fruits et d’un morceau de gâteau. Et j’ai probablement oublié deux ou trois choses parce que la table était pleine de nourriture, comme toujours.



Avec Shigenori, Yoshiki et Reiko
J’ai également reçu de belles serviettes brodées de leur part. Ils ont deviné juste à propos des couleurs. J’aime les couleurs vives. Les caractères verts sont mon nom, Sayuri. C’est quelque chose qu’on ne peut pas faire au Canada, du moins pas en japonais. 😉

La journée touche enfin à sa fin. C’était une belle journée. J’ai eu plusieurs anniversaires : avec ma classe, ma colocataire, ma famille et les Iwasa. Merci à tous, merci à vous, c’est l’un des meilleurs anniversaires que j’ai eus. 😎 Maintenant, je pense qu’il est temps d’aller me coucher... Demain, je vais voir un autre kabuki avec ma tante. Bonne nuit! Et joyeux anniversaire à tous ceux qui sont nés le 9 juin!

Dimanche, 10 juin 2012
Tout est une question de perspective
Ce matin, j’ai pris le train pour Shinjuku, qui est à environ 1 heure de trajet. Habituellement, il y a des arrêts où pas mal de gens descendent afin que l’on puisse s’asseoir. Cependant, aujourd’hui, alors que je me précipitais pour m’asseoir, quelqu’un d’autre a pris la place convoitée avant moi. Cela s’est produit environ quatre fois. Et je dois admettre que j’étais un peu énervée parce que j’étais déjà debout depuis environ huit arrêts et que les gens qui venaient de monter dans le train obtenaient des sièges. Puis, finalement, j’ai eu une place! Juste sur le bord, le siège préféré de tout le monde. Mais… je remarque un vieil homme qui vient de monter au dernier arrêt et qui se tient juste à côté de moi, tenant une poignée. Et... alors que je venais de sortir mes manuels pour commencer à étudier, je les ai remis dans mon sac, je me suis levée et je lui ai donné ma place. Et puis, plus rien n’avait d’importance. J’aurais pu rester debout jusqu’au Tibet parce que je n’étais plus en colère ou frustrée. Je lui avais donné ma place et j’avais fait quelque chose de bien. Puis, quelques arrêts plus tard, j’ai pu m’asseoir, sur le siège en face de lui. Et il m’a regardé, et a légèrement hoché la tête, me remerciant pour ce que j’avais fait. Et cela a ensoleillé ma journée.

Dimanche, 17 juin 2012
Deuxième appréciation de kabuki
La deuxième fois que j’ai été voir du kabuki, c’était une bien meilleure expérience. Dimanche dernier, je suis allée avec ma tante au théâtre Shimbashi Enbujo à Ginza.
Cette fois-ci, j’avais des écouteurs pour entendre la traduction en anglais et les explications de certains éléments du spectacle ou de l’histoire du Japon, pertinents pour la pièce. J’ai compris beaucoup mieux grâce aux écouteurs, mais j’ai aussi trouvé cela assez distrayant. En même temps que j’essayais d’écouter les acteurs, il y avait une traduction en anglais dans mes oreilles. Et on ne peut pas se concentrer sur les deux. J’ai essayé. Je faisais donc du 50/50, j’écoutais d’abord la traduction anglaise, et dès qu’il y avait une pause, j’essayais de déchiffrer le japonais des acteurs. Dans l’ensemble, j’ai compris 100 % de plus que la première fois (où je n'avais rien compris). Je me suis endormie plusieurs fois... Il fait tellement chaud là-dedans, et devoir se concentrer si fort pour comprendre est assez épuisant.
En fait, nous avons vu deux pièces de théâtre différentes ainsi qu’une cérémonie de kojo entre les deux.
Pour vous donner une idée de ce que sont les pièces de kabuki, voici les résumés des deux pièces que j’ai vues avec ma tante dimanche, recopiés de la brochure traduite en anglais. (Par conséquent, je ne possède pas les droits de ces résumés.)
1. Ogurusu no Chobei (Chobei du village d’Ogurusu) : Une comédie moderne d’Okamoto Kido (1872-1939) sur un événement historique célèbre. Le village d’Ogurusu est mémorable pour être l’endroit où Akechi Mitsuhide a trouvé la mort. Mitsuhide assassina son maître, le seigneur de guerre Nobunaga, mais après seulement dix jours de règne sur le Japon, il fut lui-même tué, passant le contrôle à Hideyoshi. Le fermier Chobei est le mauvais garçon du village et l’objet des rires et du mépris de tout le monde, jusqu’à ce qu’un samouraï vienne saluer Chobei comme un héros pour avoir tué Mitsuhide.
2. Yoshitsune Senbon Zakura (Yoshitsune et les mille cerisiers) : C’est la pièce emblématique d’Ennosuke, pleine de changements rapides, d’acrobaties et de son fameux vol plané. Un renard magique prend l’apparence d’un guerrier nommé Tadanobu afin de s’approcher d’un précieux tambour fabriqué à partir des peaux de ses parents renards. Mais ses activités mystérieuses jettent des soupçons sur le vrai Tadanobu et le renard révèle finalement sa véritable identité. À la fin, il s’envole joyeusement lorsqu’il reçoit le tambour.
Les deux pièces étaient très intéressantes et bien jouées. J’ai particulièrement aimé la deuxième parce que l’acteur qui jouait le renard sautait en l’air, ou tombait du plafond, et à la fin il s’est envolé sur un câble.
Entre les deux pièces, il y avait une cérémonie spéciale de kojo. Selon le dépliant : « Le kojo est la partie essentielle de la cérémonie qui constitue la performance de prise de nom d’un acteur de kabuki. »
Au cours de la cérémonie, les noms sont transmis. Par exemple, « Ennosuke III transmet son nom à son neveu Kamejiro, qui deviendra Ennosuke IV tandis qu’Ennosuke lui-même deviendra En’o II. »
Je ne comprends pas comment tout cela fonctionne, mais ce que j’ai appris, c’est que le kabuki se transmet généralement d’une génération à l’autre, créant des lignées d’acteurs. Par conséquent, une troupe de kabuki est principalement composée de parents par le sang, ainsi que quelques acteurs adoptés. Les acteurs de kabuki font généralement leurs débuts sur scène lorsqu’ils sont enfants ou plus tard au début de la vingtaine.


Annonce de la cérémonie du kojo
Nous n’avions, en principe, pas le droit de prendre des photos pendant la pièce, mais j’ai pris celle-ci en cachette. Vous pouvez voir un acteur à droite (en rouge) ainsi que le magnifique décor de scène.

Des petits cœurs en papier sont descendus du plafond à la fin de la représentation.

Ma tante Shizuko (à gauche) avec deux amies

C’est incroyable les choses auxquelles on s’habitue. Le corps humain est fait pour s’adapter aux environnements les plus extrêmes. D’accord, mon environnement n’est pas vraiment extrême..., mais je me suis quand même habituée à certaines choses depuis que je suis ici :
19 juin 2012
Adaptation culturelle

1) Je me suis habituée à ce que les gens s’appuient contre moi dans le train et s’endorment presque sur mon épaule. Je suis aussi devenue cette personne. J’ai l’habitude de me réveiller plusieurs fois et je finis toujours par donner des coups de coude à mes voisins par accident.
2) Les mots « typhon » et « tremblement de terre » font désormais partie de mon vocabulaire quotidien. En fait, il y a un typhon au Japon en ce moment même. Il a commencé à Okinawa et s’est rendu sur l’île de Honshu. Nous ne sommes pas dans le pire, mais le vent souffle (en produisant des sifflements vraiment spectaculaires) et il n’a pas cessé de pleuvoir depuis cet après-midi.
3) Les Japonais ne se ressemblent pas tous. Il est vrai qu’ils ont plusieurs traits très similaires. Quand j’ai commencé à m’entraîner au club de judo, les filles me semblaient toutes pareilles. Mais maintenant que j’ai appris à les connaître, elles me semblent très différentes les unes des autres.
Je suis certaine qu’il y a beaucoup d’autres choses sur lesquelles je pourrais écrire..., mais je suis fatiguée, alors vous devrez attendre la prochaine fois. 😉

Le 23 juin 2012
Compétition interuniversitaire japonaise des équipes de judo
L’équipe de Tokai a participé à la compétition interuniversitaire japonaise aujourd’hui. Depuis des semaines, les athlètes sélectionnés s’entraînent rigoureusement et se préparent pour ce grand jour. Il y a quelques années, Tokai avait remporté la première place à ce même tournoi. Mais depuis, l’équipe n’a pas été aussi forte et n’a pas réussi à reconquérir ce titre. Cette fois encore, malheureusement, ils n’ont pas réussi. Ils se sont rendus aux demi-finales, s’inclinant face à la même équipe que l’an dernier. C’était donc un peu décevant pour tout le monde, à mon avis.


Les athlètes se sont alignés pour le premier match.



Pour le tournoi, les filles ont fait confectionner ces t-shirts sympas.
À l’avant, la partie « kai » de Tokai.
Et à l’arrière, la première syllabe «To »
ainsi que le slogan « Champions again ».

Sur une manche, il y a quatre kanji. Ils sont très difficiles à lire, même mon père a eu de la difficulté. C’est Kanimaiou (かんいまいおう), ce qui signifie apparemment (selon Internet) : avancer vers un but en malgré la difficulté.

Sur l’autre manche : TJJ35 qui signifie Tokai Joshi (filles) Judo, le 35 représente les 35 filles du club.
Le 26 juin 2012
Traduction japonaise sur Google et deuxième coupe de cheveux
Google est un outil incroyable. Cependant, je tiens à vous mettre en garde contre l’outil de traduction. Je travaille en ce moment sur un discours en vue d’un concours d’éloquence. Et bien sûr, le discours doit être en japonais. Donc, pour commencer, j’ai écrit mes idées en anglais, puis je les ai traduites en japonais. J’ai parfois utilisé l’outil de traduction Google pour m’aider lorsque je n’étais pas certaine. Et laissez-moi vous dire que Google a une version toute personnelle du japonais.
Pour les phrases simples, pas de problème.
Je suis allé à l’école hier. --> Traduction sur Google : きのう、学校にいきました。 (Bien sûr, vous ne pouvez pas lire cela, mais ça signifie la même chose que ce que j’ai écrit en français.)
Cependant, pour les phrases plus complexes, il propose des phrases bizarres..., mais parce que je ne comprends pas encore tout, même si je sais que ce n’est probablement pas correct, je ne sais pas comment le dire correctement, alors j’ai juste copié-collé ces phrases telles quelles dans mon discours. Et quand j’ai demandé à ma colocataire de m’aider à corriger mon discours, elle a ri de quelques phrases qui n’avaient aucun sens. Donc, je voulais juste vous prévenir, Google Traduction (ou tout autre outil de traduction) peut être très utile. Mais parce qu’on ne peut pas toujours traduire littéralement le sens d’une phrase d’une langue à une autre, des phrases très intéressantes (peut-être le début d’une nouvelle langue! 😄) apparaîtront, alors péchez par excès de prudence s’il vous plaît.
* * *
Dimanche, je suis allée avec ma colocataire dans un salon de coiffure, pour ma deuxième coupe de cheveux au Japon. Il commence à faire si chaud maintenant et mes cheveux sont particulièrement épais et lourds, alors j’ai pensé qu’il valait mieux les couper un peu plus court pour les journées d’été humides qui s’en viennent. Et voici le produit final :

La longueur totale est plus courte, et j’ai aussi une frange pour la première fois, une partie de cheveux légèrement plus courte à l’avant de mon front (pour ceux qui ne savent pas ce que c’est qu’une frange). J’ai également fait amincir mes cheveux, c’est-à-dire que le coiffeur a utilisé des ciseaux sculpteurs pour effiler les cheveux en trop. C’est vraiment beaucoup plus léger. Le coiffeur était sympa et a pris le temps d’écouter ce que je voulais. Dans l’ensemble, j’en suis assez satisfaite et j’aime vraiment me faire couper les cheveux au Japon. Je trouve que les coiffeurs sont plus compétents et réfléchissent davantage à la façon dont ils abordent la coupe. Au Canada, il m’est arrivé de voir ma coiffeuse être distraite ou de parler de son petit ami à une autre coiffeuse pendant toute la coupe.

Le moment opportun
Opportun – qui convient au temps et au lieu, propice. (Antidote)
La décision d’étudier au Japon pendant ma troisième année d’université était l’idée de mon père. Il a jugé qu’il valait mieux que je m’habitue d’abord au système universitaire plutôt que de prendre l’avion pour l’autre bout du monde juste après l’obtention de mon diplôme d’études secondaires. Peut-être n’était-il pas encore prêt à me laisser quitter le nid... et je n’étais pas prête non plus.
C’était une bonne décision. J’ai terminé deux années à l’Université de Winnipeg. Ma première année a consisté en des cours d’introduction générale. J’ai également suivi un cours d’introduction au japonais pour me préparer à mon voyage au Japon. Puis, au cours de ma deuxième année, après avoir suivi un cours d’introduction à la kinésiologie (et être tombée amoureuse de tout ce qu’est la kinésiologie), j’ai décidé que je voulais devenir entraîneuse personnelle pour aider les gens (des personnes âgées aux personnes en surpoids en passant par les athlètes de haut niveau) à atteindre leurs objectifs grâce à l’exercice et à la forme physique.
Ces deux années m’ont aidé à décider ce que je voulais faire dans la vie. Au cours de ces deux années, j’ai aussi beaucoup amélioré mon japonais afin de ne pas être complètement désemparée à mon arrivée au Japon (même si je me sentais quand même assez désemparée). Elles m’ont également permis d’acquérir une certaine culture générale qui s’est avérée utile dans mon cours de japonais ce semestre.
Par exemple, dans chaque chapitre de notre livre, nous avons un texte à lire. Les sujets sont très variés. Quand j’ai commencé à lire la leçon no 7, je me suis dit « Oh non, c’est encore un texte ennuyeux et difficile à comprendre ». Mais après quelques paragraphes, j’ai réalisé que le texte portait sur la théorie de l’attribution de Weiner, quelque chose que j’ai étudié dans mon cours d’introduction à la psychologie lors de ma première année d’université. Cela m’a donc donné un avantage sur les autres étudiants parce que je comprenais bien la matière. Puis, dans la leçon no 9, le texte parle du dopage sanguin, une méthode illégale utilisée par les athlètes pour augmenter leur endurance en augmentant leur nombre de globules rouges (les globules rouges absorbent et transportent l’oxygène dans tout le corps), quelque chose que j’ai appris dans mon cours d’introduction à la kinésiologie. Encore une fois, le fait de l’avoir étudié au Canada m’a permis de comprendre plus facilement le texte.
Donc, en conclusion, je suis convaincue que je suis exactement là où je devrais être. Le moment est venu pour moi d’être au Japon.

Mercredi 27 juin 2012
Perdu... et trouvé!
Lorsque vous perdez quelque chose dans un lieu public, les chances de le retrouver sont généralement minces. Mais au Japon, je pense que ces chances sont bien meilleures. J’ai entendu des histoires de gens qui ont oublié leur portefeuille dans un grand magasin, puis qui y sont retournés quelques jours plus tard et l'ont retrouvé. Au Japon, il y a un système bien huilé. Lorsque quelqu’un trouve quelque chose, il l’apporte généralement au poste de police le plus proche, qui contactera alors le propriétaire (si un nom est écrit) ou attendra que le propriétaire le contacte. Lorsque vous trouvez quelque chose au Canada, il n’y a pas d’endroit particulier pour les objets perdus.
L’autre jour, j’ai perdu la clé de mon vélo. Elle est attachée à un petit porte-clés magnétique. Je n’ai pas vraiment d’endroit prévu pour lui, alors il alterne entre la poche de ma veste, ma boîte à lunch ou une petite sacoche. Quoi qu’il en soit, à la fin de la journée, alors que je m’apprêtais à déverrouiller mon vélo, je me suis rendu compte que je n’avais pas ma clé. Je suis revenu sur mes pas, mais je ne la voyais nulle part. Je suis immédiatement allé au bureau du bâtiment no 8 (où je suis tous mes cours) pour demander si l’on avait apporté une clé aujourd’hui, on m’a répondu que non. Je suis donc rentrée chez moi à pied.
J’ai une clé de rechange, donc ce n’était pas vraiment un problème. Contrairement à une amie que je connais qui a perdu à la fois sa clé de rechange et sa clé parce qu’elles étaient sur le même porte-clés (cela défie vraiment le sens de clé de rechange, n’est-ce pas), étant intelligente, j’ai gardé la mienne dans mon bureau à la résidence (dit la fille qui pensait qu’elle était un génie quand elle a trouvé une méthode pour ne jamais oublier sa combinaison de casier : l’afficher DANS son casier). Mon frère ne me la laissera jamais oublier, celle-là.
Je voulais vraiment retrouver ma clé d’origine. Si je perdais la clé de rechange, j’aurais des ennuis. Et, comme mon frère utilisera probablement mon vélo dans trois ans, ET parce que mon frère perd souvent des choses, j’ai pensé qu’il valait mieux avoir au moins deux clés. J’allais donc aller en faire une copie plus tard cette semaine, juste au cas où.
Cependant, aujourd’hui, je me suis présentée au bureau au troisième étage du bâtiment n° 1 parce qu’on m’a dit d’aller y jeter un coup d’œil. Et elle était là!! Dans une boîte, conservée dans une vitrine verrouillée, avec d’autres objets qui avaient été trouvés cette semaine-là. Je pense que j’ai fait flipper la dame du bureau parce que j’étais tellement heureuse de l’avoir trouvée. Je m’étais presque résignée au fait que je ne la trouverais probablement pas..., mais je l’ai trouvée!


7 juillet 2012
Wakamono kotoba et les abréviations

Le japonais est vraiment une langue intéressante. Parce que c'est une société qui valorise la politesse, l'honneur et le respect, il existe de nombreuses façons différentes de dire la même phrase en fonction de la personne à qui vous vous adressez.
Par exemple : si j’entrais dans un bureau quelconque chez moi en voulant parler à quelqu'un, je dirais probablement et tout simplement ceci : « M. Smith est-il là? » ou « Est-il possible de parler à M. Smith maintenant? » ou même « M. Smith est-il déjà arrivé? ».
Mais au Japon, parce que l'ordre hiérarchique doit être respecté en tout temps, je devrai dire : スミスさんはいらっしゃいますか ? (Sumisu-san wa irrashaimasuka?) qui se traduit par « L'honorable M. Smith est-il encore disponible? ».
Quoi qu'il en soit, je ne veux pas me concentrer sur le keigo (langue honorifique) dans cet article. Je vais garder cela pour une autre fois, parce qu'il y a beaucoup à dire sur le sujet.
En fait, je vais parler de tout le contraire du keigo. En japonais, il y a ce que l’on appelle « Wakamono kotoba » qui se traduit par « la langue des jeunes », ou comme nous l'appelons habituellement en français, de l'argot. Cependant, par rapport à l'anglais, l'argot japonais est quasiment une nouvelle langue. La majorité des adultes n'ont même pas entendu parler des mots suivants : (Remarque : il y a beaucoup plus de mots que ceux énumérés ci-dessous, mais ce ne sont que quelques-uns que j'ai appris depuis que je suis ici.)
- maji/majide : Ça veut dire « vraiment? » ou « Es-tu sérieux? »
- chou : (prononcé chō) et signifie « très »
- mecha : (prononcé mettcha), signifie aussi « très »
- JK : signifie 女子高校 (joshi koukou) qui signifie lycée (pour les filles). Les filles l'utiliseront par exemple pour dire : JKに戻りたいな (j'aimerais pouvoir retourner au lycée...)
- PK : signifie パンツ食い込んでいる (pantsukuikondeiru) ce qui signifie que les lignes de la culotte de quelqu'un (généralement celles des filles) sont à découvert (bizarre, non?)
- KY : signifie 空気読めない (kuukiyomenai) qui décrit quelqu'un qui est incapable de saisir une situation. Quelqu’un qui va, par exemple, sauter dans une conversation sans prêter attention au sujet en cours et va parler sans arrêt au risque de raser à mort son interlocuteur.
- hanakin : (花金) Mon colocataire me l'a expliqué, mais je ne suis pas certaine de me souvenir correctement de l'explication. Les deux caractères veulent dire « fleur » et « vendredi », et cela signifie essentiellement que parce que c'est vendredi et qu'il n'y a pas d'école demain, les gens peuvent sortir et veiller tard. Apparemment, nous avons un équivalent en français dont je n'ai jamais entendu parler, mais que j'ai trouvé sur Internet : TGIF = « Dieu merci c'est vendredi » pour l’anglais Thank God it’s Friday.
Ensuite, il y a aussi des tonnes d'abréviations, des mots raccourcis :
(Certains mots peuvent probablement aussi être classés comme de l'argot, mais certains d'entre eux sont utilisés même par les adultes et dans les journaux.)
- takuru : aller en taxi; raccourci de takushi (taxi) de kuru
- copiru : pour faire des copies; raccourci de kopii o suru
- masukomi : communication de masse, les médias; raccourci de masu komyunikeeshon
- pasokon : ordinateur portable, ordinateur personnel; raccourci de pasonaru konpyutaa
- makku/makudo : McDonald's; raccourci de makudonarudo
- tanpure : cadeau d'anniversaire; raccourci de tanjoubi (anniversaire) purezento
- buresuto : brainstorming; raccourci de bureensutomingu
Intéressant, hein? 😉

11 juillet 2012
Concours de discours
Aujourd'hui, le programme de langue japonaise Bekka a organisé un concours de discours pour ses étudiants internationaux, ainsi que d'autres, qui étudient actuellement à l'Université Tokai.
Il ne pouvait y avoir qu'une seule personne sélectionnée pour représenter les classes 3 et 4, donc hier, tout le monde a présenté son discours en classe devant tout le monde... et j'ai été sélectionné pour participer au concours officiel de discours qui avait lieu le lendemain. (aujourd'hui)
J'ai fait beaucoup de discours en classe et j'ai même déjà participé à un concours de discours japonais, au Canada. Et depuis que je suis jeune, ma mère me faisait lire à l'église devant tout le monde, les lectures ou les prières. Donc, parler dans un micro devant une foule n'est pas une grosse affaire pour moi maintenant.
Cependant, cela ne signifie pas que je n'étais pas nerveuse. J'avais peur de deux choses : 1) d’avoir un trou de mémoire pendant mon discours. Cela arrive à tout le monde. Vous parlez et puis tout d'un coup votre esprit devient vide et vous ne pouvez pas vous souvenir de ce dont vous parliez. 2) de dépasser la limite de temps. Si nous parlons pendant plus de 5 minutes, nous perdons des points automatiquement.
Heureusement, rien de tout cela ne s'est produit. J'ai trébuché un peu sur quelques mots, comme vous le verrez dans la vidéo ci-dessous. Et personnellement, je ne pense pas que ce soit la meilleure présentation que j'aie faite (je pense que ma présentation en classe était meilleure). Mais à part cela, ça s'est plutôt bien passé. Et... roulement de tambour... J'ai obtenu la deuxième place! J'ai reçu un beau certificat et une carte-cadeau d'une librairie d'une valeur d'environ 100 $. Je ne pense pas que je vais l'utiliser au complet avant de partir, donc je vais probablement finir par la donner à mon frère pour quand il viendra dans trois ans.
Le gagnant de la 1ʳᵉ place était un Coréen, qui est déjà entré à l'université. Il est probablement ici depuis quelques années maintenant, donc je ne me sens pas mal d’avoir perdu contre lui. Et mon professeur a dit qu’à son avis, j'étais la gagnante, donc je peux m’en accommoder. 😉 J'étais contente de participer.
Voici donc la vidéo de mon discours. Bon visionnement!
Pour ceux qui ne comprennent pas le japonais, voici un petit résumé en français :
Tout le monde a eu la malchance de perdre quelque chose à un moment ou à un autre de sa vie. Par exemple, leur cellulaire, leurs clés de voiture ou leur portefeuille. Mais ces choses sont assez faciles à remplacer. Cependant, il y a certaines choses que vous ne pouvez pas remplacer. Par exemple, ma mère a souffert d'une maladie très rare et a dû être amputée des deux jambes juste sous les genoux. C’était une personne très active et être incapable de faire les sports ou les activités qu'elle avait l'habitude de faire fut assez difficile à accepter. Parce qu'avoir des jambes est normal pour nous, nous vivons sans vraiment être conscients de ce que nous avons. Mais si quelque chose arrive et que nous perdons nos jambes pour une raison quelconque, ce n'est qu'à ce moment-là que nous réalisons à quel point nos jambes sont importantes.
Bien sûr, personne dans la salle n’est en train de perdre ses jambes. Mais il y a quelque chose que vous perdez en ce moment et vous n'en êtes même pas conscient. Et c'est la planète Terre. En raison de l'activité humaine, des habitats naturels sont détruits, des gaz à effet de serre sont émis et la planète Terre que nous connaissons est en train de mourir lentement. Mais quand en prendrons-nous conscience? Seulement quand nous pourrons seulement dire : « Pourquoi n'avons-nous pas fait quelque chose plus tôt pour empêcher cela? ». Si nous ne voulons pas en arriver là, nous devons faire quelque chose maintenant. Par exemple, marcher ou prendre l'autobus au lieu de conduire, ou réduire notre consommation d'eau et d'électricité. Si vous y réfléchissez, ces choses ne sont pas vraiment difficiles à faire. Et si tout le monde le faisait... Cependant, commençons par penser : « Que puis-JE faire pour aider la Terre? ».

22 juillet 2012
Semaine d'examen!

Désolée de ne pas avoir écrit depuis un bout de temps… Cette fois, ça fait vraiment longtemps. Et malheureusement, je n'aurai pas le temps d'écrire davantage parce que la semaine d'examen commence demain!
Enfin! Les cours semblaient parfois passer très lentement, mais cela fait quatre mois que nous avons commencé le deuxième semestre en avril.
Avec le recul, ces quatre mois se sont déroulés très vite.
Cette semaine, nous avons des examens tous les jours sauf vendredi, où nous obtiendrons nos résultats.
L'horaire :
Lundi : Nous effectuons le test de compétence en japonais (JLPT) niveau 2. Nous avions fait ce test au début du semestre et je ne l'avais pas réussi à ce moment-là. J'avais besoin d'environ 100 points de plus pour passer. Mais maintenant, après avoir étudié beaucoup de grammaire, de caractères kanji et de nouveaux mots de vocabulaire, je pense que je pourrais peut-être réussir cette fois-ci.
Mardi : Nous devons donner une explication orale d'un graphique qui nous sera remis la veille. Par exemple, identifiez les tendances, décrivez les grands changements indiqués dans le graphique, etc. Pas si difficile, mais bien sûr, c'est en japonais. Puis le même jour, nous devons également lire un texte et le résumer en 200 caractères ou moins. Enfin, nous devons écrire un court texte argumentatif.
Mercredi : Kanji et grammaire. Nous devons savoir comment écrire 90 mots différents en caractères kanji (certains ont 3 ou 4 caractères) et lire environ deux fois ce nombre de mots. Ensuite, nous sommes également testés sur toute la grammaire que nous avons apprise jusqu'à présent, ce qui est beaucoup.
Jeudi : Lecture et compréhension orale. Probablement mes deux points les plus faibles. La lecture est difficile, car il y a souvent beaucoup de mots que je ne connais pas ou de caractères que je ne peux pas lire, ce qui m'empêche de bien comprendre le texte. En ce qui concerne l'écoute, j'ai toujours été quelqu'un qui apprend mieux visuellement, donc écouter c'est quelque chose sur lequel j'ai dû travailler. Je me suis beaucoup améliorée, donc j'espère que le test ne sera pas trop difficile.
Vendredi : Nous recevons les résultats de nos tests et les commentaires des professeurs. Et puis nous avons terminé!!
Donc, d'ici là, je vivrai probablement comme un ermite, ne sortant de ma chambre que pour aller en classe ou m’entraîner au judo.
Je ne publierai probablement pas jusqu'à ce que j'aie terminé, alors s'il vous plaît soyez patient! Et souhaitez-moi bonne chance dans mes examens! : )
Ganbarimasu! (Je ferai de mon mieux!)
Voici trois photos prises lorsque mon frère et mon père sont venus. J'ai réalisé que je n'ai pas téléchargé beaucoup de photos récemment et je sais que plusieurs personnes trouvent ça agréable d'avoir des photos.


Nous avons partagé un repas ensemble chez les Iwasa.

Nous essayons d'avoir l'air cool : P

27 juillet 2012
Les examens sont terminés!

Finalement!!! Après une semaine passée à étudier, les examens sont enfin terminés! Et les études ont porté fruit. Voici mes résultats :

Ma note finale pour le cours : 96,5 % Je me félicite! 😊
Et en ce qui concerne le test de compétence en langue japonaise (JLPT) niveau 2, pour le réussir, il faut au moins 240 points sur 400. La première fois que j’ai passé l’examen, en avril, j’ai failli avec une note de 157,21. Cette fois-ci, j’ai obtenu 298,21, réussissant avec près de 60 points supplémentaires. Hourra!!!
Mais les études ne sont pas terminées, loin de là. Je veux vraiment continuer à améliorer mon japonais. Je désire également passer le JLPT niveau 1 (le plus élevé). Mais ce sera certainement plus difficile de continuer à m’améliorer une fois de retour à la maison. Puisque j’étudierai seule, et non dans une classe. J’ai acheté plusieurs excellents manuels pour m’aider à étudier, mais ce sera à moi de rester motivée. L’environnement sera également complètement différent. Au Japon, je peux simplement me promener sur le campus et écouter des conversations en japonais. Ou allumer la télévision et écouter les nouvelles en japonais. C’est pourquoi on dit que la meilleure façon d’apprendre la langue d’un pays est d’y vivre. Même si l’on ne suit pas de cours, on comprend toujours quelques mots ici et là simplement en les entendant prononcer tous les jours par les gens qui nous entourent. Je vais donc devoir travailler deux fois plus dur pour maintenir ce que j’ai appris.

Plus que deux mois
C’est enfin décidé, je rentrerai chez moi au début du mois d’octobre. C’est encore dans deux mois, mais j’ai déjà commencé à mettre de l’ordre dans mes affaires. Depuis mon arrivée (en septembre 2011), j’ai acheté beaucoup de livres, de nouveaux vêtements, des chaussures, des casseroles et des poêles, etc. Il y a donc beaucoup de choses à régler avant de partir. Les objets comme les casseroles, les poêles, la vaisselle, etc., je les laisserai au dortoir pour les nouveaux étudiants qui arrivent. Je vais donner mon vélo à ma colocataire qui vient de perdre le sien il y a quelques semaines. Je vais essayer de vendre mon cuiseur à riz, car il est encore en assez bon état et je l’ai à peine utilisé. En ce moment, je suis en train de passer en revue tous mes papiers et mes devoirs pour voir ce que je devrais ramener avec moi au Canada. Je n’ai droit qu’à deux bagages dans l’avion, je dois donc planifier soigneusement pour que tout rentre.
Aujourd’hui, j’ai aussi envoyé une boîte au Canada par bateau. Dans la boîte se trouvent des gis de judo, des livres et des devoirs. Il faut environ deux à trois mois pour arriver à destination, donc j’arriverai probablement à la maison avant la boîte.

En route pour la maison.
Je n’aurai pas non plus beaucoup de temps pour faire mes bagages. Ces deux derniers mois seront remplis de voyages et de projets. Dimanche, je vais visiter Nikko avec ma grand-mère, mon oncle et sa famille. Ensuite, j’irai passer un peu de temps à Yaita où vit ma grand-mère. Puis, retour à Tokyo où je séjournerai chez la tante de mon père. Elle a trouvé un endroit où je peux essayer un kimono et me faire prendre en photo. Nous irons probablement aussi visiter à nouveau le zoo d’Ueno pour essayer de voir les pandas (nous n’avons pas pu le faire la dernière fois). Ensuite, je pars pour un camp d’entraînement d’une semaine à Tsumagoi, dans la préfecture de Gunmaken.
À la fin du mois d’août, je vais gravir le mont Fuji avec ma colocataire. Le lendemain, nous prendrons le bus de nuit pour Hiroshima afin de visiter le musée du Mémorial de la Paix. Nous irons également visiter la célèbre porte flottante de Miyajima. Je prévois également de visiter Hokkaido (île située au nord) à la fin du mois de septembre. J’ai vraiment envie de profiter au maximum de ces deux derniers mois.
Je vais télécharger de belles photos dans les prochaines semaines. Cependant, il peut y avoir de longues périodes entre mes messages parce que je serai absente et incapable d’utiliser mon ordinateur portable. Mais n’oubliez pas de revenir et de vérifier les nouvelles mises à jour! 😎

28 juillet 2012
C’est la fête!

Aujourd’hui, nous avons célébré deux fois.
La première fois, ce fut pour célébrer nos professeurs et tous les étudiants du programme de langue japonaise. Quelques personnes ont
prononcé un discours, on a distribué des certificats et c’est à peu près tout. J’ai beaucoup aimé ce deuxième semestre. Les professeurs étaient super, et les élèves de la classe 3 étaient impatients d’apprendre le japonais, mais désireux de s’amuser aussi.

Quelques filles portaient de beaux yukatas (une version plus légère et plus simple d’un kimono, porté en été).

Ma colocataire et moi.


Presque tous les élèves de la classe 3.
Les enseignants s’assurent que la cravate de Cho (un étudiant chinois) est bien en place.
Puis, à 18 h, le personnel japonais (qui loge dans les dortoirs des filles et des garçons pour aider les étudiants internationaux) a organisé une fête pour les étudiants internationaux. Il y avait de la nourriture, un DJ (l’un des étudiants internationaux), une présentation vidéo et de petits feux d’artifice. Nous avons même reçu un petit carton carré que les gens pouvaient utiliser pour écrire de petits messages.

En route pour la fête!


Le feu d’artifice : on dirait presque des comètes, hein?
Maintenant, je vais dormir! Demain je prends le train tôt pour aller retrouver ma grand-mère, mon oncle et sa famille. À la prochaine!

4 août 2012
Voyage à Nikko

Le dimanche 29 juillet, j’ai rencontré mon oncle et sa famille à la gare de Musashi-Urawa. De là, nous sommes allés à Nikko pour rencontrer ma grand-mère. Nikko est situé dans la partie ouest de la préfecture de Tochigi.

Trajet de la gare de Musashi-Urawa à Nikko
Nous sommes d’abord allés voir les chutes de Kegon, l’une des trois plus hautes chutes du Japon, mesurant près de 100 mètres. Malheureusement, c'est un endroit également tristement célèbre pour les suicides.

De gauche à droite : moi, ma grand-mère, ma tante Noriko, Hayato (à l’arrière) et Mayu (à l’avant). Hayato et Mayu sont jumeaux.
Ensuite, nous avons fait une promenade en bateau autour du lac Chuzenji.

Le port d’où nous avons pris le bateau.

Remarque : Je ne connais pas ce garçon. Il m’a simplement servi pour cadrer ma photo.

Il semble que quelques-uns d’entre nous étaient fatigués :
ma cousine Mayu et mon oncle Shoji faisant une courte sieste.

Ma grand-mère
Ensuite, nous avons visité le marais de Yunodaira, une source chaude naturelle qui fournit la majeure partie de l’eau chaude de la ville. Le soufre de la source d’eau chaude sent un peu les œufs pourris, donc je n’ai pas particulièrement apprécié l’odeur.

Source chaude naturelle
Nous avons fait une courte pause pour tremper nos pieds dans un petit bain de pieds. Nous avons beaucoup marché pendant la journée, c’était donc agréable de se tremper les pieds dans l’eau chaude.

Ma cousine Mayu et ma grand-mère
Enfin, nous nous sommes installés à l’hôtel. Dans les hôtels japonais, il y a souvent un bain public pour que les gens puissent se laver et se détendre. Il y a des douches dans chaque chambre, mais presque tout le monde utilise les bains publics à la place. Une fois que vous en aurez utilisé un, vous comprendrez pourquoi.
Après nous être douchés, on nous a donné des yukatas à porter. Un yukata se porte en été et est la version plus légère et beaucoup plus simple du kimono.

Pour souper, nous avons mangé du kaiseki ryori, un repas traditionnel japonais présenté en plusieurs plats. Environ sept ou huit plats, mais chaque plat ne contient que quelques morceaux et en très petite quantité, donc on n’a pas l’impression de manger beaucoup. En janvier, quand je suis allé à Kyoto, j’ai mangé de l’osechi ryori qui est aussi un repas traditionnel japonais présenté en divers plats, mais servi uniquement pendant les vacances du Nouvel An. À cette époque, j’avais goûté à tout (ma mère nous encourage toujours d'au moins essayer), mais il y avait beaucoup de choses qui étaient vraiment horribles. Cette fois-ci, j’ai goûté à tout et j’ai probablement apprécié environ 70 à 80 % du repas. Il n’y avait que quelques aliments que je n’aimais vraiment pas. Et il y en avait même que je voulais reprendre. Je considère donc cela comme un accomplissement. : )





Le lendemain, après un déjeuner japonais traditionnel, nous sommes partis visiter le sanctuaire Toshogu.

Célèbre sculpture des trois singes de la sagesse : Mizaru (ne voit pas le mal),
Kikazaru (n’entend pas le mal), Iwazaru (ne dit pas le mal).
L’architecture des temples et sanctuaires japonais est vraiment incroyable.


Et c’était tout pour notre voyage à Nikko. Je me suis beaucoup amusée et j’ai aimé passer du temps avec mes proches. Merci Shoji, Noriko, Mayu et Hayato!

Pandas! et bien plus encore!
Le 2 août, ma grand-tante Shizuko et moi sommes allées au zoo d’Ueno pour la deuxième fois. La première fois que nous y étions allées, c’était par hasard l’anniversaire du zoo et l’entrée était gratuite, il y avait donc probablement le double du nombre de personnes qu’il y a normalement. Et la file d’attente pour voir les pandas était si longue qu’on nous avait dit que cela prendrait environ de deux à trois heures. Nous avions donc décidé de visiter le zoo un autre jour (où l’entrée n’était pas gratuite) et d’arriver tôt afin d’être parmi les premiers à faire la queue pour voir les pandas.
Ce que nous avons fait jeudi. Et heureusement pour nous, les pandas étaient justement en train de déjeuner, nous avons donc pu les voir. Cependant, comme vous le verrez sur mes photos, nous étions un peu loin et le verre reflétait la lumière donc les photos sont assez floues.


RiRi, le panda mâle
ShinShin, la femelle panda
Nous avons aussi pris une photo avec les pandas... enfin, pas les vrais.

Ensuite, nous avons vu d'autres animaux. J’ai toujours aimé les animaux. Quand nous étions jeunes, mon frère et moi avons beaucoup lu sur les animaux et avons même commencé à créer une série de magazines qui parlaient des animaux, de leurs routines quotidiennes, de leur habitat, etc. Je ne pense pas que nous ayons terminé un seul magazine de la série, mais j’ai toujours été fascinée par les animaux. Au zoo, j’étais comme une petite fille qui visite le zoo pour la première fois. Je courais çà et là, je prenais des photos et je criais tout excitée : « Regardez! Il est là! Là-bas! ». Je pense que j’ai fait marcher ma tante beaucoup plus qu’elle ne l’avait prévu. Mais j’ai réussi à prendre de très bonnes photos.
cliquez sur les photos pour lire les descriptions
Je me suis vraiment beaucoup amusée. Bien sûr, ce n’était pas la première fois que je visitais un zoo, mais j’en avais presque l’impression. Quand on y va en tant qu’enfant, on ne sait pas grand-chose. On est juste excité de voir ces animaux qui font environ cinq fois notre taille. Mais quand on visite le zoo à l’âge adulte, c’est beaucoup plus intéressant. D’une part, on a un peu plus de connaissances. Par exemple, nous avons réalisé pas mal de projets de classe sur les animaux à l’école. Et comme j’ai parlé des ours polaires dans mon discours, j’ai dû faire une petite recherche et je sais qu’environ 60 % des ours polaires du monde vivent dans le Nord canadien. Et puis, même quand on est plus grand, certains animaux font encore environ deux à trois fois notre taille. Des animaux comme le tigre et le lion sont des créatures si majestueuses.
Si jamais vous êtes à la recherche d’un bon endroit pour un rendez-vous ou si vous cherchez quelque chose à faire, allez au zoo! En tant qu’adultes, nous ne pensons pas vraiment à aller au zoo parce que nous l’avons tous déjà fait quand nous étions enfants. Mais en tant qu’adultes, je pense qu’il y a beaucoup plus que nous pouvons apprécier et dont nous pouvons profiter.


4 août 2012
Jeux olympiques de Londres 2012 : un résultat décevant

La semaine dernière, j'ai regardé la télévision plus longtemps que pendant toute une année. Durant cinq à dix heures environ, j'ai été collée sur l’écran, suivant la diffusion en direct de la compétition de judo. J'avais beaucoup d'espoir pour l'équipe japonaise. J'étais
particulièrement excitée de voir Haruka Tachimoto (4e année à Tokai) et Riki Nakaya (diplômé de Tokai) participer à leurs premiers Jeux olympiques.

Photo tirée des images sur Google. Je ne possède pas les droits de cette photo.
Malheureusement, l'équipe n'a pas fait aussi bien que prévu. Elle n'a remporté que sept médailles. Sur ces sept médailles, une seule d'or (Matsumoto -57 kg), trois d'argent (Nakaya -73 kg, Sugimoto +78 kg, Hiraoka -66 kg) et trois de bronze (Ebinuma -66 kg, Nishiyama -90 kg, Ueno -63 kg). Et beaucoup d'athlètes ont perdu au deuxième tour, un grand bouleversement.
Si c'était le Canada, ce serait incroyable d’obtenir sept médailles quand en gagner une seule est déjà un exploit. Mais pour le Japon, ce n'est pas suffisant. Pour le Japon, comme l'ont répété à plusieurs reprises les athlètes de judo japonais interviewés, il n'y a que la médaille d'or. Rien d'autre ne compte.
Je ne sais pas exactement ce qui manquait ou ce qui n'allait pas. Est-ce simplement que les autres athlètes étaient meilleurs? Je ne pense pas. Était-ce la préparation mentale? Il est plus probable qu’il s’agisse de plusieurs facteurs et qu’ils seront certainement examinés de manière intensive par les entraîneurs de judo japonais au cours des mois à venir.

Kimono et yukata!
Hier, ma grand-tante Shizuko s'était organisée pour que j’aie une photo de moi portant un kimono. Elle avait tout préparé. Une de ses voisines avait travaillé comme spécialiste du kimono et elle a accepté de nous en prêter un (en acheter un est beaucoup trop coûteux). Shizuko a également trouvé un studio de photographie où y prendre ladite photo.
Laissez-moi vous dire que porter un kimono est très compliqué. Il y a tellement de couches, d’écharpes et de ceintures différentes. La spécialiste du kimono et ma tante m'ont aidé à entrer dans le kimono.
Tout d'abord, il y a des sous-vêtements minces pour absorber la sueur parce que le kimono est épais et il fait pas mal chaud sous toutes ces couches. Ensuite, il y a une sorte de robe de satin. Puis le kimono qui est très lourd. Puis viennent les nombreuses écharpes et ceintures. La spécialiste du kimono tirait fermement sur les écharpes pour aider à garder tout en place. Quand ce fut fait, je ne pouvais pas respirer librement. Aussitôt que je prenais une respiration, je devais m'arrêter à peu près à mi-chemin parce qu'il ne restait plus de place à ma poitrine pour se dilater. Ensuite, j'ai dû insérer mes pieds dans des sandales serrées. Je devais faire attention quand je marchais parce que le kimono ne laisse pas beaucoup d'espace pour le mouvement. Et je ne voulais certainement pas trébucher sur l'ourlet et déchirer le kimono. J'ai donc fait de tout petits pas.
Malheureusement, les photos ne sont pas encore prêtes, donc je ne peux pas les inclure ici pour le moment. Elles seront prêtes dans environ deux semaines. J'ai hâte de les voir!
Puis, après être sortis de toutes ces couches et être retournés dans des vêtements normaux (respirables), nous sommes retournés à la maison de la spécialiste du kimono. J'avais mentionné à ma grand-tante que ce serait génial si je pouvais acheter un yukata (une version plus légère et plus simple du kimono) à ramener à la maison avec moi. Et ma grand-tante l'a mentionné à la spécialiste du kimono qui nous a immédiatement dit qu'elle en avait à la maison qui n'étaient pas utilisés. À l'époque où elle enseignait, elle apportait des yukatas pour les présenter en classe ou pour être essayés par les étudiantes, mais maintenant il y en avait accroché dans sa maison qui ne servaient qu’à ramasser la poussière. Elle m'a donc apporté quelques yukatas parmi lesquels je pouvais choisir et j'ai immédiatement su lequel je voulais. Une belle couleur rose avec de belles fleurs. Joli n'est-ce pas? : ) Maintenant, je dois juste me rappeler comment le porter correctement.

La spécialiste du kimono, Koizumi (à gauche) et ma grand-tante Shizuko (à droite).
