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Ce sont les qualités associées à la ligne de vêtements Voilà de la créatrice de mode, métisse et franco-manitobaine, Andréanne Dandeneau. Mais c’est aussi plus que ça. C’est l’expression créative d’un engagement social.

Andréanne Dandeneau

Née à Saint-Boniface, elle a tour à tour fréquenté l’École Taché, fait son secondaire au Collège Louis-Riel et étudié une année en sciences des textiles à la Faculté de l’écologie humaine de l’Université du Manitoba. Mais comme elle voulait étudier la mode dans la langue de Gabrielle Roy, elle s’est inscrite au Collège LaSalle, à Montréal, dans un programme en design de mode d’une durée de trois ans.

De retour au Manitoba en 2003, le Conseil de développement économique des municipalités bilingues du Manitoba (CDEM) l’aide à monter sa première entreprise. « Ça m’a donné la piqure de l’entrepreneuriat. » Deux ans plus tard, à 25 ans, toujours avec le soutien du CDEM, mais aussi d’Entreprise autochtone Canada, elle lance Voilà par Andréanne.

« Je crois que le confort est la meilleure tendance à suivre, ce sera toujours en vogue.  C’est à partir de cette croyance, et valeur de base, qui a orienté mon choix de tissus et de conceptions, j’ai développé un style d’inspiration classique influencé par mon héritage métis. » Comme elle a fait de la danse contemporaine dans sa jeunesse, Andréanne Dandeneau a d’abord commencé en faisant « des costumes de danse qui ne gênaient pas les mouvements. »

En plus de ses propres collections, elle collabore avec son père, David Albert, à la création de vêtements pour diverses compagnies de danse locales.

tragédie survenue au Bangladesh en 2013, à Dacca, alors que plus de 1 100 travailleurs avaient été tués lors de l’effondrement du Rana Plaza, mettant ainsi en lumière les déplorables conditions des travailleurs du textile.

Et en quoi la collection Voilà est-elle inspirée de la nation métisse ? « Les imprimés floraux, les tissus soyeux et les lignes onduleuses de mes vêtements s’allient pour évoquer les Prairies et la culture métisse. En tant que conceptrice, mon plus gros défi consiste à savoir jongler entre créativité et exigences commerciales, deux éléments qui peuvent parfois être contradictoires. Heureusement, j’ai pu profiter du soutien de ma communauté francophone, de mes premières clientes et de mes parents, sans lesquels rien n’aurait été possible. »

Des projets pour 2018 ? Refaire le logo de la compagnie, traduire en français le site Web, percer le marché du Québec et offrir de la formation aux employés pour la gestion des foires vestimentaires auxquelles Voilà participe.

Et un mot sur la collection d’été 2018 ? « Elle offre une nouvelle perspective sur la fusion du romantisme, du confort et des couleurs. » Avec comme toile de fond le désir de toujours offrir à la clientèle  un patrimoine métis et franco-manitobain. « C’est une question à la fois économique et culturelle. »

 

Pour mieux découvrir les créations d’Andréanne Dandeneau : https://voiladesigns.ca/

Confortables, élégants, faciles à porter et…

confectionnés en français!

Adepte du slow fashion

Andréanne provient d’une famille pour laquelle la nature a toujours été importante. « Avec nos parents, et depuis mon tout jeune âge, mes frères, ma sœur et moi avons fait beaucoup d’activités dans la nature : voyages en canot, camping, etc., et nous avons pratiqué le recyclage dans notre famille. Mes ancêtres métis vivaient de la nature, ils ont donc développé un respect pour leur environnement. Je crois qu’il faut être fidèle à ses valeurs. D’ailleurs ma sœur jumelle et moi conduisons des petites voitures hybrides! »

Tout naturellement, la jeune créatrice s’est tournée vers ce que les gens de la mode appellent le slow fashion par rapport au fast fashion. Le premier est en opposition avec le second, alors que celui-ci, selon Andréanne, « signifie que les produits de la mode faits outre-mer, de qualité inférieure, avec du matériel synthétique et au plus bas prix, ne se soucient pas de l’environnement. » On se souviendra de la

Dans la foulée du slow fashion, Andréanne a développé, avec un tisseur de Toronto, « un molleton de bambou super confortable qu’il tisse uniquement pour nous. Ce tissu est unique en Amérique du Nord et notre clientèle, ayant vécu une fois l’expérience du confort, y demeure fidèle. Le bambou est plus difficile à travailler que le coton, mais c’est très bien pour le drapé. » Par la suite, le tissu est teint en Ontario à l’aide de colorants organiques, qui sont mieux absorbés par les fibres naturelles, « contribuant ainsi à réduire les infiltrations polluantes. »

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