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Retour vers une certaine stabilité

Depuis le 25 juin 1997, j’occupe un emploi stable au Département des sciences de la Terre et de l’Atmosphère de l’Université du Québec à Montréal. J’y apprends à démonter un PC, à le réassembler, à en changer les pièces et à installer des logiciels, processus très long à l’époque. En effet, la faible capacité de stockage du disque souple fait en sorte que l’installation de Windows 98 peut nécessiter 28 disquettes, sans compter la lenteur du débit de transfert. Avec le temps, j’acquiers les rudiments des systèmes Unix, Linux, Apple et autres. Imaginez ceci,  en 1998, un ordinateur de 5 000 $ doté d’un disque dur d’un Go était considéré comme étant très performant.

 

Les conférences que j’ai commencé à donner dans les années 90 prennent de plus en plus une envergure un peu plus internationale. Je reçois des invitations pour participer à des congrès dont celui du Geneva Center for Autism, à Toronto, et le congrès d’Autisme France. Je prononce des discours sur mon vécu à plusieurs occasions et il n’est pas rare que je prenne l’avion trois fois durant l’année. Je suis souvent sollicité par des parents pour aider leurs enfants autistes qui vivent des périodes difficiles. Je donne aussi de mon temps pour remonter le moral de certaines personnes, car vivre avec l’autisme n’est pas facile et les dépressions ne sont pas rares.

 

La plupart du temps, l’aide se fait au téléphone, parfois en personne et plus tard, la tendance allant vers l’auto‑assistance, les personnes autistes commencent à former des groupes et à socialiser. Elles ont réalisé que la solitude, la plus grande cause des déprimes, vient de la difficulté à se faire des amis.

Mon vieil ami Ben Kramer, aussi autiste et que j’ai rencontré en 1982, a un physique d’athlète et une passion pour la natation. Il a besoin d’un ami avec qui faire des activités et aimerait bien aussi avoir une amie de cœur, plutôt difficile lorsqu’on ne peut décoder les émotions (assez important pour une relation amoureuse). Il a un grand rêve, celui d’aider les autres autistes en participant à une collecte de fonds organisée par un organisme dédié à la cause. L’activité servant à la collecte de fonds consiste à nager autour de l’île de Manhattan. Entre 2000 et 2004, j’ai assisté Ben dans cette épreuve de 45 kilomètres, qui a duré environ 10 heures.

Ben Kramer nage autour de Manhattan, 2002

Dans les années 2000, je me découvre une autre passion, la photographie. La photo numérique prend de l’ampleur et me permet de documenter la vie de tous les jours. Le visuel est mon point fort, le concret et le palpable. C’est pourquoi la photo est un passe-temps passionnant. Mes thèmes de choix sont variés et portent sur les scènes de rue, la nature et l’insolite.

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