top of page

Le bourgeois en canot express

Vers 1820, au Fort William, à l’extrémité ouest du lac Supérieur, un bourgeois est sur son départ vers le Nord-Ouest, le Pays d’en haut. Il se dirige vers la Rivière-Rouge, petite colonie qui se trouve à la conjoncture des rivières Rouge et Assiniboine, appelée la Fourche, aujourd’hui Winnipeg et Saint-Boniface.

 

Le bourgeois, dont le départ du Fort William est signalé par le canon du navire au quai, est un des actionnaires de la puissante Compagnie du Nord-Ouest, rivale de la Compagnie de la Baie d’Hudson dans la lucrative traite de la fourrure. Il se rend à ce poste lointain pour veiller à la bonne gérance du Fort Gibraltar, justement situé à la Fourche. Pour y arriver, il doit parcourir les lacs et les rivières d’un immense paysage boréal, sur presque 3000 km, avec plus de 100 portages en route. Les dangers, les intempéries et les moustiques l’attendent.

Le_bourgeois_en_canot_express-Illustrati
gstw-35tpgzjgpx8v-vioc8.gif
Toute reproduction interdite

Cependant, le bourgeois voyage en canot express, qui se déplace plus rapidement que le convoi de géants canots qui suivra, remplis des provisions pour la traite de fourrures. Le bourgeois a avec lui les voyageurs les plus hardis et les rameurs les plus habiles. Lui n’a pas à ramer, ni à portager, ni même à se tremper les pieds lors des nombreux portages : ses hommes le portent jusqu’à la terre sèche.

Mission_Rivière-Rouge.jpg
Liste de tous les articles.jpg

Chaque mois, l'artiste manitobain Robert Freynet nous offre une illustration au crayon racontant divers aspects de la vie des voyageurs.

bottom of page