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Le baptême du voyageur

Les voyageurs avaient pour coutume une cérémonie de « baptême » afin d’initier les jeunes voyageurs canadiens-français qui pénétraient pour la première fois, en canot d’écorce et par de nombreux cours d’eau, jusqu’au Pays d’en haut, au cœur du continent nord-américain. En s’en allant vers l’ouest, une fois passé le lac Supérieur et son Grand Portage, on arrivait, en naviguant les rivières, à la ligne de partage des eaux : vers l’est, le bassin versant des Grands Lacs allant vers l’océan Atlantique; vers l’ouest, le bassin versant allant vers le lac Winnipeg, la baie d’Hudson, et l’océan Arctique.

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Ce n’est qu’en ayant réussi à se rendre jusqu’ici, que l’on pouvait être reconnu comme étant un vrai voyageur, un « Homme du Nord », et non un simple « Mangeur de lard », faisant la navette entre Montréal et le Fort William, situé sur le lac Supérieur. C’est donc à cet endroit, où les eaux continentales se divisent, que les voyageurs néophytes recevaient, par ce baptême, la reconnaissance et leur adoubement. C’était un ancien rite de passage aux gestes mystérieux, un rituel arrosé d’eau et d’eau de vie.

 

Certes, le passage était géographique, mais c’était aussi un passage vers une vie nouvelle. On sait que ce sont les Hommes du Nord qui restaient pendant l’hiver, au pays de la Rivière Rouge et dans le grand Nord-Ouest, afin d’assurer la traite des fourrures sur place. Ils épousaient les femmes natives du pays, et adoptaient les coutumes des Premières Nations. Ce croisement entre les cultures autochtone et canadienne-française a donné naissance à la Nouvelle Nation des Prairies : les Métis.

Ne manquez pas la sortie à l'automne de la bande dessinée Louis Riel, patriote en couverture rigide.

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Chaque mois, l'artiste manitobain Robert Freynet nous offre une illustration au crayon racontant divers aspects de la vie des voyageurs.

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