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Qu’elles soient vieilles comme le monde ou récemment développées, qu’on les désigne d’approche, de méthode, de pratique, de traitement, de technique ou d’art, il existe une multitude de façons d’améliorer notre santé mentale et physique. Les adeptes de chaque discipline en vantent les mérites et nous rendent la tâche plus difficile lorsque vient le moment de choisir ce qui serait bon pour nous lorsqu’on est en quête de mieux-être. Le Nénuphar a demandé à des praticiens de ces différentes disciplines de nous expliquer ce qu’il en est.

La réflexologie
Retrouver le « grand dans le petit »

La réflexologie est une méthode de la médecine énergétique employée depuis des millénaires, visant à mobiliser le processus d’autoguérison du corps. Cette approche reposait autrefois sur la théorie que chaque partie du corps était représentée sur les pieds et les mains. Plus tard, d’autres zones représentatives ont été découvertes notamment sur les oreilles et sur d’autres régions du corps.

 

Des points situés sur les zones en question correspondent à des organes ou à des fonctions organiques. Ainsi, une pression exercée sur les points « réflexes » peut traiter la région du corps où il y a des blocages dans le flux énergétique.

 

Dans l’Égypte ancienne, on gravait sur les tombeaux les fonctions et les connaissances des défunts. Ainsi, sur le sarcophage d’Ankhmahor, 2330 av. J.-C., on peut voir l’image représentant des soins en réflexologie plantaire et palmaire. D’après l’Institut de papyrus au Caire, les hiéroglyphes signifient : « Ne me fais pas mal », ce à quoi le praticien répond : « Je ferai en sorte que tu me remercies ». En Chine également on retrouve plusieurs traces de la réflexologie ainsi qu’au Japon, en Corée, au Vietnam et au Tibet. En Inde, au Rajasthan, la tradition hindoue représente les pieds de Vishnu avec des symboles et non, comme de nos jours en Occident, avec des organes. Dans ces pays, à cette époque, la santé se rapprochait beaucoup plus de l’harmonie entre le physique, le psychique et le spirituel. Ainsi, par analogie, les représentations sur les pieds correspondaient au microcosme et au macrocosme.

En Europe, à la fin du XIX ͤ  siècle et au début du XX ͤ , plusieurs chercheurs-médecins s’intéressaient au fait qu’une partie du corps pouvait répondre à une autre partie du corps recevant une stimulation. C’est le Dʳ Barczewski, médecin allemand, qui a été le premier à utiliser l’appellation « massage réflexe » pour décrire les méthodes qui agissent à distance.

 

Toutefois, c’est Eunice Ingham (1889-1974), une physiothérapeute américaine, assistante du Dʳ Fitzgerald, qui a créé le premier traité de réflexologie moderne dans lequel l’ensemble du corps est « cartographié » sur les mains et les pieds. Néanmoins, Eunice s’est aussi inspirée des travaux du Dʳ Fitzgerald qui a publié deux ouvrages dans lesquels il présente « la thérapie des zones » où il divise le corps, du crâne aux orteils, en dix lignes longitudinales. Comme dans les travaux du Dʳ Head (Angleterre), Fitzgerald découvre que la stimulation de points sur la peau affecte l’organe ou les glandes situées dans les mêmes voies.

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Il existe différentes variantes de carte des pieds, puisqu'au cours des années, les points et les zones réflexes ont différé légèrement, selon les écoles. Cette carte-ci provient d'un site qui n'existe plus, mais elle est une des mieux définies.

Eunice Ingham a écrit deux livres et elle a parcouru les États-Unis pour donner des conférences et enseigner la réflexologie. Son neveu, Dwight Byers, l’a secondé dans ses enseignements et devint directeur de l’Institut International de Réflexologie.

 

Contemporain d’Eunice Ingham, Stanley Burroughs vivant sur la côte ouest des É.-U., découvre à partir des enseignements du Dʳ White – ami du Dʳ Fitzgerald – que le corps en plus d’être représenté sur les pieds et les mains, l’est aussi sur les bras et les jambes. Il utilise également des points et des zones réflexes situés le long de la colonne, dans le dos, sur les omoplates et le bassin. Il découvre les effets de détente émotionnelle et mentale que procure la stimulation des zones réflexes sur les clavicules, les oreilles et la tête.

 

Pour certains, cette réalité est caduque, mais dans ma compréhension acquise avec attention de la nature des choses, je me suis fiée à mes propres recherches et c’est ainsi que je me suis intéressée à cette approche.

 

Lorsque le désir d’étudier la réflexologie s’est fait sentir, j’ai reçu quelques massages afin de mieux connaître la méthode et j’ai été touchée par son effet à la fois de détente globale, de réappropriation de mon corps et par de nombreuses interrogations concernant les douleurs provoquées à certains endroits malgré la douceur du toucher.

 

C’est le terrain dans sa totalité qui est évalué et non un symptôme particulier. Cette approche s’applique à plusieurs pathologies en priorité d’ordre fonctionnel. Néanmoins, s’il y a lésion organique (sauf si elle est récente ou légère), il est nécessaire d’agir en associant d’autres techniques. Si la maladie est dégénérative, la réflexologie a un rôle d’accompagnement pour la détente, le soulagement des douleurs et la revitalisation de l’organisme. Par ailleurs, c’est une thérapie très efficace pour la relaxation en situation de stress. Certains points sont parfois douloureux et ils indiquent alors un blocage énergétique touchant au métabolisme.

 

Ce qui me fascinait également de cette approche, c’est de retrouver le « grand dans le petit ». Ayant déjà pratiqué l’acupuncture, je retrouvais dans cette discipline certains principes fondateurs de la médecine chinoise, l’homme, ce modèle réduit de l’Univers.

 

Les bienfaits

  • Toute personne, en santé ou malade, peut bénéficier de cette approche très douce.

  • Elle est particulièrement bien adaptée aux personnes âgées, aux personnes en fin de vie ou en soins palliatifs : cancer, troubles fonctionnels, maladies neurologiques.

  • Il n’existe pas de contre-indications sauf dans le cas d’inflammation en phase aiguë et de fièvre.

  • Cette approche est recommandée par la Société canadienne du cancer.

 

Bibliographie :

 

DWIGHT, Byers. Meilleure santé par la réflexologie des pieds, Ingham Publishing Inc., 1988

FITZGERALD, Dʳ William. La thérapie des zones, 1916, Zone Therapy, or Relieving Pain in the home, 1917

INGHAM, Eunice. Stories the feet can tell, 1938 et Stories the feet have told, Ingham Publishing Inc., 1951

MEUNIER, Mireille. Manuel approfondi de Réflexologie plantaire, Guy Trédaniel, 2006

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